Perdue - Dramione

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Drago apparut dans le hall du Manoir Malefoy, encore vêtu de son uniforme d'auror. Il savait que sa mère détestait qu'il le porte après le travail, mais il avait été bien trop pressé de rentrer pour prendre le temps de se changer.

Il ne prit d'ailleurs qu'à peine le temps de tendre sa cape à Bina, l'elfe du manoir, avant de rejoindre le séjour. Il pouvait déjà entendre les voix de ses filles.

— Non, Rosie ! Nana a dit que t'avais pas le droit d'ouvrir avant que Papa arrive ! s'exclama Lyra d'une voix autoritaire.

Il ne put s'empêcher de sourire.

— Mais j'en ai marre d'attendre, moi !

— Alors n'attends pas, intervint Drago en ouvrant la porte.

Aussitôt les têtes blondes de ses jumelles se tournèrent vers lui et leurs visages s'illuminèrent.

— Papa ! s'exclamèrent-elles d'une même voix, avant de se ruer dans les bras ouverts de leur père.

— Je suis désolé de rentrer aussi tard, fit-il en les serrant contre lui. Mais je vous promets de rester avec vous jusqu'à la fin des vacances.

— C'est pas grave, tu es là maintenant.

Drago releva les yeux des bouclettes blondes de ses filles et croisa le regard de sa mère. Il sourit.

Il savait qu'elle avait raison mais ne pouvait pas s'empêcher de s'en vouloir d'être aussi en retard.

Ses jumelles étaient rentrées de leurs premiers mois à Poudlard seulement trois jours plus tôt et il s'absentait déjà pendant une journée entière. Malgré tout, il s'en voulait.

— Nous devrions passer à table, maintenant que tu es là, suggéra Narcissa. Vous déballerez vos paquets plus tard, les filles.

Si Lyra hocha vivement la tête, avant de tirer son père par la main jusqu'à la salle à manger, Rose, elle, ne put s'empêcher une remarque boudeuse et impatiente. Cela lui valut un rire amusé de son père.

Le dîner était excellent, comme chaque fois que Drago mangeait chez sa mère. Depuis le décès de son mari, celle-ci collaborait avec leur elfe Bina pour la préparation des repas. Et ce soir-là, elle ne cessait de répéter qu'elle avait tout fait elle-même pour le soir de Noël. Cela suffisait à réchauffer le cœur de Drago.

Lorsque minuit sonna, après que les paquets eurent été déballés et que les ventres furent remplis, Drago fut rejoint par ses filles dans sa chambre. Narcissa était déjà couchée, ce n'était plus qu'eux trois désormais.

— Prêtes ? demanda-t-il, les yeux brillants.

Les filles hochèrent la tête et il attrapa leurs mains, marchant lentement vers la cheminée de la pièce.

Ils s'agenouillèrent tous les trois devant et Drago sentit ses filles se blottir contre lui. Il sortit sa baguette et murmura une formule à voix basse.

Une seconde plus tard, trois pivoines apparurent sur le parquet de la chambre.

— Je peux commencer ? murmura Lyra.

— Bien sûr, mon cœur.

La jeune fille se racla la gorge et se redressa légèrement.

— Chère Maman, commença-t-elle.

Drago ferma les yeux pour empêcher ses larmes de couler. Il écoutait les paroles de sa fille avec attention, serrant dans ses mains celles plus petites des deux femmes les plus importantes de sa vie.

Cela faisait dix ans que Hermione avait disparu. Dix ans que, à la suite d'une mission durant laquelle ils étaient partenaires, sa femme s'était évaporée. Plus personne ne l'avait revue depuis. Ils avaient cherché partout. Il le faisait encore, en secret.

En ouvrant les yeux, les braquant dans les flammes, il se promit comme chaque année qu'il la retrouverait.


Calendrier de l'Avent - Multiship - 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant