Chapitre 7 - More than (sex) friends

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Wilhelm

Flashback :

" Tu vas me manquer " ...
Les mots de Simon remonte de l'escalier et viennent s'abattre sur mon navire de fortune. Celui où je tente de m'accrocher pendant que Henry essaie de me tirer vers le fond des océans. Ses mots sont comme une bouée de sauvetage et moi, je tangue. Tu me manque déjà, Simon !
Henry me fait face, ses yeux bleus perçants me détaille. Il à l'air en colère. Je la vois prendre vie, s'animer derrière son visage en apparence calme. Je l'ai déjà vu dans cet état. Avant j'en avais peur, mais maintenant, ça me fous la rage. Je hais le contrôle qu'il a pu avoir sur moi. Le pouvoir même. Je ne laisserai plus personne me dominer à ce point. Je sais que la discussion avec mon ex n'est pas finie. Pendant que mon cerveau se pose les questions auxquelles je n'aurai pas de réponses, je relis la "chanson" de Simon. " It's called love. He's always closing his eyes, like it hurts to look at things. Beautiful things like the sparks on your cheeks. A maybe between us, that's called our love" ...

- C'est mignon, il t'a écrit un poème d'amour. Est ce qu'il sait que toi aussi tu écrit des choses sur lui ?

Je secoue la tête avec véhémence. Je ne devrais même pas lui répondre, mais je ne peux pas m'empêcher. C'est un vieux réflexe. Il ricane, puis me donne un coup d'épaule afin de rentrer. Je referme la porte d'entrée, froisse le mot de Simon et le glisse dans ma poche. Il est abîmé maintenant, comme tout ce que je touche. Je reporte mon attention sur Henry. Il examine le salon, comme s'il n'était jamais venu. Il regarde les photos encadrées au mur, les assiettes et les verres sur la table basse, la télé éteinte, le plaid et les coussins dérangés. Un air de dégoût passe sur son visage. Il semble comprendre ce qu'il s'est passé ce soir. Que c'était un date.

- Hum, je vois que vous n'êtes pas juste amis ... T'as réussi à le baiser au moins ?
- Qu ... quoi ?
- A l'évidence, non. Et après tu dis que tu m'as oublié ? Allons chéri, sois sérieux ... On peut tout reprendre à zéro, je te pardonne. Je suis près à le faire pour toi.

Sa voix doucereuse me donne des frissons de gêne. Des hauts de cœur presque. Alors qu'il pose sa main sur mon épaule, je me dégage brutalement. Il comble l'espace entre nous et aggripe ma chemise avec force, m'obligeant à confronter son regard.

- Ne te détourne pas de moi, Wille. Je ne le supporterai pas.
- C'est fini entre nous, Henry. Je ne t'aime plus. Je, c'est ... On est plus ensemble. Ça fait six mois, tourne la page.
- C'est lui que tu aimes ? Il me demande d'un ton faussement calme. Hein ? Est ce que tu es amoureux de lui ?

En attendant ma réponse, il resserre sa prise sur mon haut. Son visage est à quelques centimètres du mien. Je sens son haleine alcoolisée et son odeur de transpiration légère. Ses yeux sont plongés dans les miens. Ils sont furieux. Je sens la rage parcourir son corps. Je l'ai déjà vu dans cet état et la dernière fois, ses mains ont tirés mes cheveux et claqué ma joue. Suite à ça, j'étais resté pétrifié durant de longues heures, assis sur le sol de la cuisine, recroquevillé sur moi et Sarabi tentant de me consoler. Mais encore une fois, je n'ai plus peur de lui.

- Rien de tout ça ne te regarde, Henry. Tu n'as plus d'emprise sur moi. Je ne veux plus !
- Tu m'appartiens, me hurle le roux en me forçant à l'embrasser. Tu es à moi !

Je suis incapable de bouger. Mon cœur palpite dans ma cage thoracique, des frissons me traverse la colonne vertébrale, ma respiration se bloque. J'ai l'impression qu'il a ses mains autour de mon cou, qu'il m'étouffe. Alors que des larmes se forment dans mes yeux, il force mes lèvres à s'ouvrir pour accueillir sa langue. Comme il y a quelques jours. Sauf que cette fois, j'ai la force de le repousser assez fort. Assez pour qu'il se cogne contre la console de l'entrée et en faire tomber le vase et les quelques objets posés dessus. Après le fracas du verre sur le sol, un silence tombe sur l'appartement. Un de ceux qui font hérisser les poils et mettent mal à l'aise. Le regard de Henry n'est plus seulement furieux. Il est surpris. Pas dans un bon sens. Au moment où il s'apprête a ce j'imagine être se jeter sur moi, la porte s'ouvre dans un grincement sinistre. C'est Sarabi. Il ne lui faut pas trois secondes pour comprendre. Elle se glisse entre mon assaillant et moi, le visage pincé et les poings serrés. Ma sauveuse !

Supplement Vanilla ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant