Supplement Vanilla ?

Chapitre 8 - Is it love ?

Simon

8h59. 10°. Peu à peu le printemps se réchauffe et le mois d'avril devient mai. Depuis que j'ai quitter l'appartement de Wille lundi soir, je ne fais que penser à lui. Comme depuis avant, mais là, c'est plus fort. Ça s'est terminé par nous, avachis sur le canapé, et lui endormi sur mon épaule. Quand sa colocataire est rentrée, aux alentours de 0h00, je suis rentré chez moi, le sourire aux lèvres et le cœur léger. Il me rends heureux, moins soucieux. C'est difficile à expliquer, mais quand je suis avec lui, c'est comme si tout était plus facile. Il arrive à me faire sourire grâce à sa simple présence et surtout, il ranime des émotions que je pensais enfouies. " Je ne tomberai plus amoureux, Rosh. Ça fait mal et à la fin, on a le cœur brisé. Tout ce que je veux, c'est coucher avec des imbéciles trop beaux pour être gentils et trop sexys pour être honnêtes". Puis c'est ce que j'avais fait. Des coups d'un soir ou je partais avant même qu'il ne se réveille. Puis j'étais entré dans ce Starbucks et j'avais croisé son regard miel et ses stupides cheveux. J'aime ses cheveux. Ils sont doux quand je mets mes doigts dedans. Et ils sentent bons. D'habitude, c'est vraiment pas ce que je remarque, mais les siens, je les aiment.

- Simme, ta dernière chanson est incroyable : l'instru, les paroles, les arrangements, tout est parfait. Ça va être un banger !

Le compliment de la musicienne me touche en plein cœur. Crush est sortie de nulle part. Je l'ai écrite d'une traite après mon premier date avec Wilhelm, sur un coin de table et je l'ai enregistrée le lendemain de l'interview à la radio. C'est presque le seul morceau où Mélodie n'a pas eu son mot à dire, sa retouche à faire. En y réfléchissant, ça va devenir le texte le plus "actuel" de mon album. En général, ils parlent de mon passé, des expériences que j'ai vécues ou des émotions que j'ai ressenties, pas des choses que je vis en ce moment.

- Merci, je réponds en m'asseyant à ses côtés dans le canapé. T'aimes vraiment ?
- Évidemment ! Depuis quand je te mens sur la musique ?

Le ton de sa voix est presque offensée, exaspérée. Je lève les yeux aux ciel, et secoue la tête. Quelle drama queen !

- Jamais, mais ... je demande ça plus pour le fait que tu n'a pas eu ton mot à dire.
- Je n'aurais rien touché, c'est déjà parfait.

Boom !
Quand elle parle de musique, elle est passionnée, emportée, amoureuse. C'est de cela dont je parle dans ma chanson Melody : de comment depuis notre rencontre elle m'a redonné goût à l'écriture, aux mots, elle à réveillée quelque chose en moi qui était resté coincé à Bjärstad, dans ma chambre d'ado. Elle m'a fait retombé amoureux de la musique. Elle a débloqué mon cœur et laissez exprimé mes mots. Pour ça, je ne la remercierai jamais assez. Le silence habituel qui entoure nos conversations retombe doucement sur le salon. Pourtant, à ses yeux qui font des allers retours entre moi et mon téléphone et ses doigts qu'elle agite nerveusement, je sens que mon amie à un truc à dire.

- Parles-moi Mel' ...
- Est ce que tout se passe bien avec ton serveur ?

Il n'y aucune trace de moquerie ou d'indifférence dans sa voix, simplement de la curiosité, de l'intérêt. Elle est stressée, car la dernière fois qu'on à parler de lui, la conversation s'est envenimée.

- Avec le serveur, je ne sais pas, mais avec mon barista, tout se passe très bien. Avec lui, c'est différent.
- Différent ? Elle me demande avec attention, un léger rire dans la voix et repoussant ses cheveux bleus en arrière. Comment ça ?

Pour toute réponse, je hausse les épaules. Il me faut quelques secondes pour analyser ma pensée. Comment expliquer ce que je ressens pour Wille ?

- Je ne sais pas trop ... C'est pas comme avec les autres. D'habitude, je rencontre un mec mignon, je couche avec lui et c'est ciao. D'habitude, j'men tape de son prénom ou de son métier, mais lui ... Je veux tout savoir de lui ! On a encore rien fait, et ça me dérange pas. J'aime passer du temps avec lui, c'est tout.
- Mais t'es amoureux ma parole. Calme-toi, Roméo !
- N'importe quoi, moi amoureux ? Non ...