POISON D'OR

AIDE MOI

SOUNDTRACK : NUMB TO THE FEELING de Chase Atlantic

Haléna

Les yeux de Kyson sont écarquillés. Il m'a fait peur, j'ai cru qu'il était mort.

Il ne m'a toujours pas répondu. Il ne parle pas, mais il me regarde.

-Kyson, ça va ?

Il secoue la tête, et se lève. Il n'est pas tout à fait là. Il est encore dans ses souvenirs.

J'attrape son auriculaire pour l'arrêter, je veux savoir si il va bien.

Je sais ce que c'est de replonger dans ses souvenirs, ceux qui nous font mal.

On ne reconnecte pas tout de suite.

À mon toucher, il se fige, je retire tous de suite ma main. Je ne veux pas lui faire peur.

Il déteste vraiment les contacts.

Il me regarde, complètement perdu. Puis l'éclat de son regard revient, petit à petit.

Il cherche ma main.

Il pause sa paume sur la mienne, collant nos mains. Il me regarde intensément pendant plusieurs minutes, personne n'ose parler. Puis sans aucune raison, il retire sa main et part.

Je ressens un vide. Il m'a vu dans un moment de faiblesse, je me sens nue sous son regard.

Que pense t-il ? Me trouve t-il faible ? Pourquoi il est partit ? Qu'est ce que j'ai fait ?

C'est sûrement de ma faute.

Les questions insupportable affluent dans ma tête, je ne peux pas les arrêté. Elles me percent le crâne, forment un nœud dans mon estomac. Comme à chaque fois, mes mains tremblent.

Je repasse cette horrible vidéo dans ma tête, encore et encore. Tout est de ma faute.

Il faut que je rentre, il faut que je dise à Beckett d'arrêter. Il ne faut plus que personne ne souffre par ma faute.

Ton père a raison, tu ne sers à rien.

Je place les mains sur mon crâne, comme si ça allait m'aider.

Mon téléphone sonne, je ne veux pas répondre, j'ai peur.

Mais ma curiosité gagne face à mon angoisse, heureusement ce n'est que Hope.

Je décroche au téléphone et entendre la voix de ma meilleure amie fait ralentir les battements affolés de mon cœur.

-Haléna, j'ai pas de nouvelle, je vais vraiment finir par le tuer ton Kyson !

Si elle savait comme sa voix me réchauffe le cœur, même quand elle me crit dessus.

-Hope, ne t'inquiète pas, je suis au Mexique là, je ne sais pas quand je vais rentrer mais dès que je suis aux États-Unis je viens te voir.

-T'es au Mexique !!!

-Oui.

-Ramène moi un truc, s'il te plaît.

-Ok, ok je te ramènerais quelque chose.

-Fais vite, j'ai besoin de te voir.

Ses mots m'aident, même si j'ai toujours du mal à y croire, ça me fais du bien de savoir que je manque à quelqu'un.

C'est pas comme si ta mère ou ton père s'occupaient de savoir où tu est.