Chapitre 21 : Une terrible méprise

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Le lendemain quand Leah était entrée dans le restaurant d'Elena, elle ne s'attendait pas à trouver cette dernière avec un sourire narquois, l'attendant derrière son comptoir.
« - Alors, tu n'as pas quelque chose à me dire à propos d'hier ?
- Il ne s'est rien passé, je n'ai rien à te dire. Je peux avoir un chocolat chaud s'il te plaît ?
- Bien, bien, pourtant je suis persuadée d'avoir accidentellement arrêté quelque chose hier et je ne compte pas te lâcher avant d'avoir eu l'intégralité de l'histoire. »
C'est ainsi qu'Elena et Leah se mirent à parler de ce que la première a interrompu la veille, du baiser échangé dans la matinée par la faute du gui.

Leah pouvait voir que Elena était dans tout ses états semblant vivre dans un téléfilm de Noël où elle avait choisi qu'elle serait son héroïne.
« - Il t'aime tellement ! Cela se voit de très très loin, tu devrais demander à sortir avec lui tu sais, il dirait oui sans aucun doute et puis, vous formeriez un compte très mignon.
- Je ne compte pas me mettre en couple et encore moins avec Adam, désolée de briser tes rêves.
La déclaration de la jeune femme avait pu sembler froide, elle pouvait le voir à L'expression choquée de son amie mais elle disait la vérité.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Vous seriez parfait.
- Il n'est juste.. il n'est juste pas le type de garçons fait pour moi. »

Leah marqua une pause en cherchant correctement ses mots afin de pouvoir développer son opinion mais c'était déjà trop tard, un certain pompier aux cheveux bruns avait déjà entendu ce que la blonde avait dit. Il savait que d'écouter aux portes était un vilain défaut mais il avait entendu son nom et n'avait pas pu s'en empêcher. Il ne s'attendait simplement pas à avoir le cœur brisé par ce qu'il allait écouter. Adam était simplement parti, sans prendre la peine d'écouter ce que la jeune femme allait développer pour se justifier.

« - Il est juste.. il est juste parfait d'accord ? Et ça me fait peur. Ça me fait peur car je ne veux pas le perdre comme ça a pu m'arriver dans le passé. Je veux être celle qui le fasse rire, celle qui le fait sourire même dans les pires moments. Celle à qui il peut apprendre à faire les plus beaux emballages. Je veux être celle qu'il aime mais il est juste parfait et ça me fait peur.
- Tu devrais lui dire, ce que tu viens de m'avouer. Il a le droit de savoir comment tu te sens.
- Je sais mais dès que je suis devant lui je perds tout courage, je pense simplement à ses beaux yeux et la façon dont ils me regardent. Son sourire et la petite fossette adorable qu'il créait sur ses joues et mon cœur bat dans ma poitrine d'une façon déraisonnable tant il me rend nerveuse. Je l'aime, je suis amoureuse de lui. »

Elena se mit à réfléchir à la situation, la brune savait qu'il était tout sauf chose aisée de déclarer ses sentiments à une personne. Alors, peut-être qu'un coup de pouce du destin pouvait les aider ?
« - Tu dis que vous avez échangé votre premier baiser à la patinoire n'est-ce pas ? Alors je sais ce qu'on va faire, écoute moi, tu vas rentrer chez toi et mettre la plus belle tenue que tu puisses avoir. Toute son attention doit être sur toi, quand vous sortez tu fais en sorte de passer sous le gui avec lui. Dans le respect des pures traditions vous devez vous embrasser et là, tu lui révèles tes sentiments. Il ne peut que les accepter. »

Même si elle avait la sensation que c'était du pour suicide Leah accepta le plan de son amie retournant chez elle pour le mettre en place, elle avait enfilé un pull rouge qu'elle trouvait à la fois chic et confortable. Si la jeune femme avait d'abord songé à mettre une robe elle s'était résolue en se disant que pour patiner cela allait être catastrophique. Elle attacha ses cheveux grâce à un ruban de cette même couleur avant de prendre la direction de la maison d'Adam se sentant soudainement plus heureuse et confiante. Elle allait lui dire, lui révéler ce qu'elle avait renié pendant des jours maintenant.

Une fois devant la porte du brun, Leah prit une grande inspiration. Tout allait bien se passer, elle avait simplement à toquer et lui proposer son invitation à patiner. Rien ne pouvait mal se passer. Elle toqua à la porte, trois légers coups réguliers sur le bois pour signaler à Adam qu'elle était là avant d'attendre qu'il vienne lui ouvrir. Les minutes passèrent avec une lenteur surnaturelle avant que le brun ouvre. Il y avait quelque chose de différent chez lui, de différent dans son expression. Elle était plus froide, plus fermée. Ses yeux affichaient un mélange de colère et de tristesse qu'elle n'avait jamais vu chez lui. Il ne la salua pas aussi chaleureusement que Leah l'aurait espérée mais hocha légèrement la tête pour faire signe qu'il l'écoutait.

Ça y est, c'était son moment, le moment où allait lui proposer. Il ne fallait pas se dégonfler malgré le stress et la nervosité qui grandissaient en elle. Elle avala légèrement la salive qui s'était accumulée dans sa bouche avant de demander d'une voix plus douce et timide qu'à l'habitude.
« - Je me demandais si tu voulais retourner à la patinoire avec moi, on s'était plutôt bien amusé hier et je me disais que ça pouvait être sympa de retenter l'expérience. Juste toi et moi.
- Non, je ne peux pas. J'ai accumulé assez de travail et de retard je ne peux pas me permettre d'en accumuler d'avantage. Pourquoi ne proposes-tu pas à quelqu'un qui est ton type ? Ça te plairait d'avantage. Maintenant je dois te laisser, j'ai du travail qui m'attends. »

Leah n'avait pas pu prononcer un mot qu'Adam lui avait déjà claquée la porte au nez, la fermant. Elle était restée ainsi, que le pas de sa porte en essayant vainement de comprendre ce qu'il s'était passé mais c'était impossible. Aucune pièce du puzzle ne semblait s'emboîter et expliquer le comportement soudain du brun. Leah pouvait sentir ses yeux être piqués par les larmes alors qu'elle digérait avec mal le rejet du brun. Qu'avait-elle bien pu faire pour mériter ce traitement par Adam ? Et puis il y avait cette phrase, cette phrase qu'il avait prononcé et qui lui revint à l'esprit. Il lui avait dit de trouver quelqu'un qui était son type. Oh non. C'était de très mauvais augure. Il avait entendu ce qu'elle avait dit avec Elena. Elle avait tout foutu en l'air.

Un Noël pour s'aimer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant