44. La chute d'Aragorn

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« Je préfère partager une vie de mortelle avec vous que de devoir affronter tous les âges de ce monde toute seule

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« Je préfère partager une vie de mortelle avec vous que de devoir affronter tous les âges de ce monde toute seule. »

Alors que les guerriers du Rohan et mes amis disparaissent au loin, mon Dragon prenait son envol avant de plonger tête baissée dans le vide, vers le fleuve. Il s'arrêta quelques mètres au-dessus de l'eau, et nous suivîmes le courant. Le fleuve longeait la falaise.

Au bout d'une demi-heure de vol, nous arrivions devant une vision réconfortante. Aragorn était là, inconscient, allongé dans le sable. Je sautai rapidement du dos de Drogon et accouru vers le brun en m'agenouillant auprès de lui.

J'approchai mes doigts de son nez et découvris avec joie qu'il respirait. Il était certes blessé, mais vivant. C'était un véritable miracle. J'avais eu raison de partir à sa recherche. Je passai une main dans ses cheveux pour observer son visage en entier. Arwen, ton futur homme est vraiment quelqu'un de costaud.

-Aragorn, murmurais-je en le secouant. Réveillez-vous. C'est moi, Daenerys.

-Daenerys, souffla-t-il en entrouvrant les yeux, ébloui par le soleil.

Je soulevai le rôdeur et l'installai sur le dos de Drogon avant de le rejoindre pour le maintenir contre moi. Mon Dragon prit son envol alors que je serrais fort le brun contre moi. Alors que nous volions, haut dans le ciel, je pansai les blessures d'Aragorn.

-Je suis heureuse de vous avoir retrouvé. Nous étions tous inquiet, commençais-je en elfique.

-J'ai cru mourir, marmonnait mon ami qui reprenait ses esprits. Et je ne pensais pas un jour voler sur le dos de votre Dragon.

-Mais vous êtes là, vivant. Et j'ai quelque chose à vous rendre, annonçais-je en fourrant ma main dans ma poche. Votre collier, déclarais-je en lui tendant son collier, brillant comme les étoiles.

-Merci, répondit sincèrement Aragorn en récupérant le précieux objet. Merci, vraiment.

-Je sais à quel point il est important pour vous, ce qu'il représente. Arwen est vraiment quelqu'un de bien.

-Il est l'objet qui m'est le plus précieux. Comment l'avez-vous connu ? me demanda-t-il curieusement.

-Quand je suis arrivé ici, j'ai d'abord été en Lothlórien, puis à Fondcombe. J'ai fais la rencontre de nombreux Elfes, ainsi que d'Elrond et d'Arwen. Je me suis aussitôt bien entendu avec elle, malgré nos différences. Nous faisions la paire, elle était comme une grande sœur pour moi. Elle m'a fait découvrir l'amitié.

-J'ai moi aussi vécu à Imladris. Lorsque je n'avais que deux ans, mon père fut tué par des Orques. Ma mère m'y emmena, et je fus élevé par les Elfes, et par Elrond. Peut-être nous sommes-nous déjà croisé, supposa Aragorn. Je suis né en 2931.

-C'est impossible. Je ne suis pas retourné à Imladris après la reconquête d'Erebor, du moins pas avant le Conseil d'Elrond.

-Pourquoi donc ? me demanda le brun en se tournant vers moi.

-J'ai perdu des personnes très importantes pour moi. C'était les personnes qui me faisaient me sentir vivante, alors j'ai comme cessé de vivre pendant de longues années, confiais-je en elfique. Je suis resté enfermé chez moi pendant plus de soixante-dix ans.

-Je suis désolé, fit l'homme en posant sa main sur mon épaule. À présent, vous revivez. Je sais que nous ne pourrons pas remplacer ces êtres chers, mais Gimli, Legolas et moi sommes là pour vous.

-Merci, Aragorn. J'espère que vous finirez avec Arwen, elle le mérite, et vous le méritez.

-Ce n'est pas ce que je lui souhaite, murmura tristement mon ami. Je voudrais qu'elle rejoigne son peuple, qu'elle prenne le vaisseau pour Valinor. Je suis un mortel, et elle une Elfe.

-Arwen est une femme indépendante, elle préfèrera partager une vie mortelle avec celui qu'elle aime plutôt que d'affronter tous les âges de ce monde seule. Et elle a raison.

-Gandalf m'a raconté pour le Roi d'Erebor et vous.

-Thorin, oui, marmonnais-je tristement. Je n'en avais que faire de perdre mon immortalité, tant que j'étais avec lui. Mais nous ne sommes pas resté ensemble assez longtemps.

Tous les trois, nous volions haut dans le ciel. Nous fîmes surpris en arrivant au sommet d'une montagne de découvrir une véritable armée d'Uruk-Hai qui voyageaient vers le Gouffre de Helm. Vu leur rapidité, ils seront arrivés à destination à la tombée de la nuit. Et vu leur nombre, nous étions largement inférieur.

-Il faut prévenir les autres.

Drogon fit un détour pour éviter de se faire repérer par les Orques. Après plusieurs heures de vol, nous atteignîmes enfin le Gouffre de Helm. Je me tournai vers Aragorn qui me souriait avant de poser son bras sur mes épaules. Il agissait comme le grand frère que je n'avais jamais eu.

Cette forteresse légendaire était une vallée fortifiée dans les Montagnes Blanches, encastré dans un cul-de-sac, dans une vallée bordée de falaise. De plus, elle est naturellement protégée par une série de collines, surplombées par la forteresse de la Fort-le-Cor, un donjon qui dominait les portes de la forteresse. Du donjon à la aux grandes portes, s'étendait le large Mur du Gouffre. Dans toute l'histoire du Rohan, il paraît que le Gouffre de Helm n'avait jamais croulé sous le poids des assaillants.

Mon Dragon nous déposa devant les deux grandes portes d'entrée et elles s'ouvrirent aussitôt. Nous rentrâmes à l'intérieur de la forteresse et les refugiés accoururent vers nous, heureux de revoir Aragorn, présumé mort.

-Où est-il ? Laissez-moi passer, je vais le tuer ! s'écria Gimli qui se faufilait dans la foule. Vous êtes l'homme le plus chanceux, le plus malin et le plus imprudent que j'ai jamais connu ! fit-il quand il arriva devant le rôdeur. Soyez béni, l'ami ! s'enthousiasma le Nain en serrant le brun dans ses bras.

-Gimli, où est le Roi ? intervenais-je en croisant les bras.

-Là-bas, répondit le roux d'un mouvement de tête. Merci à vous de l'avoir ramener.

-Il faut surtout remercier Drogon, lâchais-je avant de m'éloigner pour suivre Aragorn dans des marches.

-Vous arrivez tard, déclara Legolas en se dressant devant le rôdeur. Vous avez une mine affreuse.

Aragorn laissa échapper un rire avant de faire une accolade à son ami. Puis je sentis le regard de Legolas sur moi, il me souriait. Gimli nous rejoigna et nous rentrâmes dans une grande salle où se trouvait le Roi. Je m'étais adossée contre un mur, aux côtés de Gimli et Legolas, pendant qu'Aragorn parlait à Théoden. Nous ne revenions pas avec une bonne nouvelle.

-Une grande armée, vous dîtes ?

-Oui, l'Isengard s'est vidé, informa le rôdeur.

-Combien sont-ils ?

-Au moins dix mille.

-Dix mille ? répéta le Roi, alors que la tension commençait à monter dans la salle.

-C'est une armée constituée dans un seul but, détruire le monde des Hommes, souffla Aragorn.

-Ils seront là à la tombée de la nuit, rajoutais-je.

-Et bien qu'ils viennent, déclara Théoden.

𝐅𝐄𝐔 𝐄𝐓 𝐒𝐀𝐍𝐆 ࿐ 𝐋𝐎𝐓𝐑 & 𝐇𝐎𝐁𝐁𝐈𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant