Le Loup Noir de North Island

Chapitre XI : Rebondissements

Hier, j'ai apprit la mort d'un grand pilote. Je savais pas trop qui c'était mais j'ai profité du fait d'être au cimetière pour aller voir Hanz et Meilun, après la cérémonie. Je t'y ai vu aussi, d'ailleurs ! Mais j'ai pas pu rester... je reviendrai, promis ! J'avoue que je m'attendais pas à te voir ici. Je pensais que tu serais... ailleurs. C'était quand même sympa de voir que tu allais bien.

Le lendemain matin, Katshiko s'éveilla au son de son réveil. Elle se rendit compte qu'elle avait encore dormi dans les bras de Rooster. Mais cette fois-ci, ce dernier était encore là.

- Tu es resté, à ce que je vois...

- Ouais... je voulais pas te réveiller, tu dormais trop bien.

- Ah ah ! Ça m'arrive parfois... vu l'heure, je pense que j'ai le temps de prendre une douche. Tu pourras aussi, si tu veux.

- Je pense que j'en ai bien besoin aussi !

La jeune femme se rendit donc dans la salle de bain où se trouvait la douche. Elle entra dedans et entreprit de se laver les cheveux. Elle mit ensuite du shampooing au doux mélange vanille-coco. Assez exotique... mais très agréable ! Elle termina ensuite par se rincer les cheveux.

Elle sortit et se sécha les cheveux au sèche-cheveux avant de s'habiller de sa tenue habituelle. Elle avait d'ailleurs remarqué que les Américains ne portaient jamais de gants, eux. Elle trouvait cela étrange mais, de toute façon, tout chez les Américains était étrange. Alors une chose de plus ou de moins...

Elle sortit de la salle de bain et fit signe à Rooster qu'il pouvait s'y rendre. Elle lui laissa une serviette de rechange. Elle se rendit ensuite dans la cuisine où elle prépara le petit déjeuner. L'habituelle tartine ainsi qu'un verre de jus. Elle laissa de quoi faire pour Rooster et attendit qu'il sorte à son tour. Elle le vit d'ailleurs passer, torse nu avec son pantalon.

- Désolé, j'avais... oublié de prendre mon haut.

- D'accord.

Elle avait un regard neutre sur lui.

- T'as littéralement aucune réaction. T'es pas le meuf de genre de meuf qui rougit face à quelqu'un de torse nu, à ce que je vois.

- Si si, c'est le cas. Mais disons que c'est... différent, dans mon cas. Un jour peut-être, je t'expliquerais.

- Si tu veux. Bon, je vais finir de me préparer.

- Ok.

Elle attendit tout en rangeant un peu sa chambre avant de retourner dans la cuisine, entendant la porte de la salle de bain s'ouvrir. Elle dit à son camarade que le petit déjeuner était prêt et il accepta avec joie cette proposition. Ils allèrent donc manger tout en bavardant.

- Un plat bien français ! Il est juste ruiné par votre horrible pain. C'est con que la baguette soit hors de prix ici ! Ou même le vrai pain de mie...

- C'est vrai que c'est bon la baguette !

- Tu en as déjà mangé ?

- T'imagine même pas à quel point la cuisine française est réputée ici !

- Si si, bien sûr ! Elle est à l'Unesco ! Et je crois qu'ils veulent faire passer la baguette en particulier aussi ! C'est littéralement un des symboles les plus connus du pays !

- Tu m'étonnes ! Mais t'as raison, ça coûte une blinde votre pain... mais c'est bien meilleur que le nôtre.

- C'est qu'on utilise pas la même farine. On ne pourrait jamais faire de baguette correcte avec la vôtre. Et c'est d'ailleurs pour ça que ça se vent si bien. Et si cher ! On doit importer depuis la France ou juste d'autres pays qui produisent la même céréale.