Chapitre 6

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Le lendemain matin, je fus réveillée, une fois de plus, par le son de mon réveil. Je me levai, regardai l'heure et filai dans la salle de bains. J'étais à nouveau en retard. Je me préparai le plus vite possible et courrai jusque chez Zack. Alors que je venais juste de toquer à sa porte, j'entendis sa voix s'élevant à l'intérieur de la maison.

- Quoi ?! Déjà ! Aïe ! Euh... Entrez, vous savez où me trouver !

Je poussai la porte d'entrer et me dirigea immédiatement vers le grenier où se trouver Zack, assis sur une chaise positionnée devant l'une des nombreuses tables, se frottant le coude.

- Tout va bien ? Je vous ai entendu crier.

- Oui, je me suis cogné... Répondit-il en reprenant sa voix enfantine. Je sais, je ne suis pas doué...

- Je n'ai rien dit !

- Non, mais vous l'avez pensé n'est-ce pas ?

- C'est probable. Avouai-je avec un léger sourire.

- Je le savais ! Bref, vous avez faim, j'espère ?

- Je ne peux pas avoir faim, mais, s'il vous reste des gâteaux... Alors oui, je meurs de faim ! Dis-je avec enthousiasme.

Il eut un petit rire en ouvrant la boite de gâteaux.

- Alors servez-vous... Mais laissez-en un peu pour moi !

Je rigolai avant de prendre un gâteau.

- Vous aviez dit que vous ne pouviez pas avoir faim. Commença Zack. C'est-à-dire ?

J'avalai mon gâteau avant de lui répondre.

- Je ne ressens ni la faim, ni la fatigue. Je n'ai pas besoin de manger ou de dormir.

- Vraiment ?

Il semblait plus se le demander à lui-même qu'à moi. Il me regardait un moment les sourcils fronçaient et fini par prendre la parole.

- Pourtant, vous mangez ?

- Oui, mes sens fonctionnent encore. Je ressens le goût. Mais bon, ça n'a pas grand intérêt que vous sachiez ça. Vous avez l'air bien fatigué. Vous avez mal dormi ?

- Pour tout vous dire... Je n'ai pas dormi... Me répondit-il en passant ça main dans ses cheveux.

- Pourquoi ça ? Quelque chose vous tracasse ? Demandai-je quelque peu inquiet.

- Non, pas du tout ! Mais vous commencez à me connaître... Je réfléchis trop.

- Et, si ce n'est pas trop indiscret, vous réfléchissiez à quoi ?

Il me lança un regard en coin et se jeta sur ses notes. Il ramassa les quelques feuilles de papier et vint les placer devant moi. Il s'agissait de différents plans et croquis, dessinés au crayon de bois, avec parfois quelques annotations écrites avec cette écriture en patte-de-mouche que je reconnaîtrai entre milles. Sur l'un des croquis était dessiné un cercle formé d'autres cercles, plus petit cette fois. Les petits cercles semblaient être des engrenages. Je levai les yeux vers Zack et, alors que je m'apprêtais à prendre la parole, il me devança.

- Vous allez me demandais ce que c'est. Je vous le dirais quand j'aurais fini, quand je serais persuadé que cela fonctionne.

- Mais... Commençais-je.

- Pas de "mais" ! Vous le serez bientôt, je vous le promets.

- Très bien... Soufflais-je.

Il me regarda un moment avant de reprendre la parole.

- Je vous ai déçu ?

- Vous piquez ma curiosité et ensuite, vous me dites de patienté... Dis-je sans le regarder.

- Oui, j'ai peut-être étais un peu trop...

- Cruel. Le coupais-je.

- L'adjectif me parait un peu fort, mais je veux me faire pardonner... Vous pouvez assister à la construction si vous le voulez.

- Je veux participer à la construction et je veux qu'elle commence dés aujourd'hui.

- Et bien, je n'avais pas prévus de commencer à travailler aujourd'hui, mais il est vrai que j'aurais surement besoin d'aide. Alors marché conclu. Je reviens tout de suite. Me dit-il en sortant du grenier.

Je patientai quelques instants avant de voir Zack revenir, les bras chargés de grandes pièces métalliques. Il fit plusieurs voyages afin de rapporter tous les engrenages dans le grenier. Il les déposa au milieu de la pièce et commença à détacher les feuilles qui figurer sur le plus grand des murs. Je vins l'aider et lorsque toutes les feuilles furent détachées, Zack fixa de lourdes tiges de métal au mur à des endroits bien précis. Ces tiges étaient de diamètre différent, mais leurs longueurs semblaient être la même. Une fois que le vacarme produit par la perceuse, que Zack utilisé, afin de fixer les tiges métallique, fut terminé, Zack prit la parole.

- Maintenant, il faut assemblait le puzzle ! Faites attention à ne pas vous blesser, les engrenages sont lourds.

- Que voulez-vous qui m'arrive ? Je suis déjà au plus bas. Dis-je dans un petit rire.

- Oui, mais je ne voudrais pas qu'il vous arrive un malheur.

Il resta quelques instants, là, sans bouger, juste à me fixer. Il toussota et reprit.

- Les engrenages sont numérotés. Il faut les placer comme sur le plan. Le numéro 1 au numéro 1 et ainsi de suite.

- À vos ordres.

Je pris l'un des engrenages les plus légers, regarda son numéro, vérifia son emplacement et le plaça à l'endroit indiqué. Après plusieurs voyages entre le plan et la construction, dont j'ignorais encore la nature, il ne resta plus que les pièces les plus lourdes.

Figée dans le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant