Chapitre 22

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Je relevais doucement la tête. Devant moi se tenait Zack, un grand sourire aux lèvres, adossé au mur de ma cuisine, de l'autre côté du comptoir, près de la porte d'entrée. Je le regardai avec des yeux ronds encore humide.

- J'ai compris comment vous êtes devenue immortelle. Dit-il calmement en désignant le poignard accroché à sa ceinture.

Je fis le tour du comptoir et, laissant la colère m'emporter, vint frapper Zack au visage.

- Ça, c'est pour m'avoir fait croire à votre mort !

Je lui assenai une deuxième baffe.

- Celle là, c'est pour m'avoir forcé à vous tuer ! Dis-je avant de le frapper à nouveau.

- Et jamais deux sans trois, oui, je mis attendais. Me devança Zack.

Durant un court moment, ses yeux verts croisèrent les miens, avant qu'il ne les dirige au sol, gêné. Ma main vint se déposer derrière sa nuque, le forçant à abaisser sa tête à ma hauteur, et, sans réfléchir, je déposais mes lèvres contre les siennes. Il fit glisser ses mains sur mes hanches tout en me rendant mon baisé. Lorsque nous nous séparons, il fut le premier à prendre la parole.

- Ça, je ne mis attendais pas... Vous avez lu la lettre pas vraie ?

Je fis un « oui » de la tête. Je fus surprise qu'il me lâche pour plongeai son visage dans ses mains tout en se déplaçant un peu partout dans la pièce.

- J'aurais dû arriver plus tôt, vous n'auriez pas dû lire cette lettre. J'aurais vraiment préférer vous le dire par moi-même.

- Zack. Commençais-je le faisant se retourner vers moi. Je t'aime...

Ses grands yeux verts se remplirent de joie, devant cette annonce, et de surprise, de ce tutoiement soudain. Il se précipita vers moi pour m'embrasser de nouveau. Cette fois si, je fus la première à prendre la parole.

- Je t'ai taché. Dis-je en désignant la tache de sang sur sa chemise blanche.

- Ce n'ai pas grave, c'est le mien. Répondit-il simplement.

- C'est bien ça le problème.

- Tu veux des explications, c'est ça ?

Mon regard lui suffit. Il alla s'assoir sur le canapé où je le rejoignis rapidement.

- Donc, par où commencer...

- Le début si possible. Dis-je bêtement en posant ma tête sur son épaule.

Il m'adressa un sourire avant de poursuivre.

- J'ai compris pourquoi tu n'étais pas morte dés que je t'ai vu te faire...

Il n'osa pas terminer sa phrase.

- Zack, tu viens de me forcer à t'enfoncer un poignard dans le cœur et je suis encore taché de ton sang... Quand à toi, tu viens de te faire assassiner. On a tous les deux besoin de repos. Ne bute pas sur les mots que tu crois blaisant, ils ne le sont certainement pas.

Il eu un rire nerveux.

- Cette histoire c'est passée il y a bien longtemps. Mais laisse moi t'expliquer, tu vas comprendre. En gros c'est le poignard. C'est pour ça que je t'ai demandée de me poignarder. Je t'avais promis que je resterai avec toi.

- Donc tu es... Commençais-je avant qu'il ne me coupe.

- Immortel. Comme toi. Et maintenant j'ai 426 ans. Je suis resté bloquer en 1612 et j'ai passé les 402 ans à faire en sorte de ne pas te croiser pour ne pas empêcher notre rencontre.

- Tu aurais du venir me voir plus tôt !

- J'aurais empêché notre rencontre si je l'avais fait... S'il te plait... Ne me le reproche pas... C'était assez dur comment ça... Me supplia-t-il, les yeux fermés, en posant sa tête contre la mienne.

- Tu m'as vraiment attendu tout ce temps ? Demandai-je attendris.

- Tu m'as tellement manqué.

Sa voix commençait à trembler et les larmes lui montèrent aux yeux.

- Non, je t'en pris, ne pleure pas. Chuchotai-je en le prenant dans mes bras.

- Je ne veux pas que tu me vois comme ça... Laisse-moi seul 5 minutes.

- D'accord. Je vais me doucher. Annonçais-je en déposant un baiser sur son front.

Il m'adressa un sourire triste alors que je changeai de pièce.

Après m'être débarrassée de toutes traces de sang et m'être habillée, je sortis de la salle de bain. Zack m'attendais debout dans le salon. Lorsqu'il m'aperçu, il me prit par la taille et m'embrassa avant de refermer la porte de la chambre après notre passage.

Le soleil contre mon visage me réveilla le lendemain matin. J'étais seule dans mon lit et, l'espace d'un instant, je crus avoir rêvé, mais la chemise blanche taché de rouge au bout du lit me ramena à la réalité. J'enfilai mon peignoir et me dirigeai dans la cuisine où Zack, juste vêtu de son pantalon, lisait attentivement mon livre de cuisine.

- Hey...

- Salut toi ! S'exclama-t-il en me prenant dans ses bras. Bien dormis ?

- Oui... Mais qu'est ce que tu fais ? Demandai-je en voyant plusieurs ingrédients et ustensiles sortit.

- J'ai voulu faire des crêpes, mais je ne sais pas en faire...

Je ris de sa bêtise.

- C'est ça rigole ! Dit-il, lui aussi le sourire aux lèvres.

- Je vais les faire tes crêpes et je vais même essayer de faire les gâteaux à la cannelle. Déclarai-je.

- Je ne savais pas que tu savais cuisiner.

- Et moi, je ne savais pas que tu étais si musclé...

- Oh, oui, il faudrait que je passe chez moi pour au moins prendre un tee-shirt.

- Et en attendant tu comptes faire comment ? Aller jusque chez toi torse nu ? Demandai-je amusé.

- Non, normalement, si j'ai réussis mon coup... Commença-t-il en fouillant dans la poche de ma veste jusqu'à en sortir son téléphone. Je peux y aller d'ici.

Il tapota de nouveau sur son téléphone et ouvrit le portail bleu.

- Zack ! Criai-je avant qu'il ne le franchisse. Tu vas revenir, pas vrai ?

- Ne t'en fais pas... Tu veux venir avec moi ?

Je fis un oui de la tête avant de le rejoindre. Nous nous sommes retrouvés dans le grenier au millier de feuille de papier. Or, il n'y avait pas que des feuilles de papiers dans cette vaste pièce.

- Oh, oh... Heu... Salut Chloé ! Lança mon amant à sa sœur.

- Alors comme ça vous n'êtes « pas du tout ensemble » hein ? C'est ce que tu m'avais dis Zack. Répondit-elle, son regard d'émeraude pétillant de malice.

- Ben... On l'était pas encore quand je t'ai dis ça... Affirma Zack en se massant la nuque, gêné.

J'explosai de rire face à ce spectacle.

- Où est passé ta pudeur toi ? Me demanda Zack, loin d'être à l'aise.

Je m'approchai de lui et déposa un baisé sur ses lèvres avant de lui répondre.

- Elle est restée en 1612...

Figée dans le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant