Chapitre 12

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Je me pressai pour aller chercher nos cafés en prenant soin d'éviter M. Powell. Je revins donc avec les deux gobelets de carton dans les mains et les montai au grenier. J'en déposai un à côté de Zack qui travaillait, assit au sol.

Concentrer sur son travaille, il me remercia sans me regarder.

- Et vous, vous avez quelqu'un. Demandai-je rompant le silence.

Zack, qui buvait une gorgeait de café, faillit s'étouffer. Il toussota avant de poursuivre la conversation rouge d'embarras.

- Je vous demande pardon !

- Vous vous êtes bien permis de me poser des questions plus que personnelles, vous ne pensiez pas passer entre les mailles du filet. Vous n'êtes pas le seul à pouvoir vous payer l'audace de l'indiscrétion.

- D'accord mais la prochaine fois, évitez de me poser ce genre de questions quand je suis en train de boire... Ça m'est resté en travers de la gorge.

- Je ferai plus attention à l'avenir, mais vous ne m'avais toujours pas répondu. Lui rappelai-je.

- Eh bien... Disons que je n'ai jamais eu de chance là-dessus. Répondit-il tout en travaillant.

- Pourquoi ça ?

- Je crois que c'est mon caractère qui dérange... Les femmes ne doivent pas apprécier quelqu'un qui passe ses journées cloitré chez lui à travailler, sans voir personne. Mais après, je parle, je parle, je n'y connais rien. Avoua-t-il sans détacher les yeux de ses branchements.

Je réalisai alors que, malgré les époques qui nous séparaient, nous n'étions pas si différents.

- Vous en êtes où ? Demandai-je alors que je m'asseyais à ses côtés.

- Il y a encore du boulot... Vous voyez ce que j'ai faits là. Me dit-il en pointant du doigt de nombreux fils de cuivre derrière la structure.

- Oui...

- Eh bien je dois le reproduire tout autour.

- Effectivement, cela risque de prendre du temps... Constatai-je.

Nous passons le reste de la journée à discuter alors que Zack travaillait minutieusement. À 19 H, je décidais de rentrer chez moi.

- Vous êtes sûre de ne pas vouloir rester diner. Demanda Zack à l'annonce de mon départ.

- Oui, je vais rentrer.

- Mais vous revenez demain hein. Questionna-t-il faisant revenir son air enfantin.

- Vous savez, deux jours sans travailler...

- Powell, j'en fais mon affaire. S'empressa-t-il d'affirmer. Aller, s'il vous plaît !

- Très bien ! Mais je crois que vous devriez ralentir sur le café. Acceptai-je

- Alors demain 8h ?

- Avec des gâteaux à la cannelle ? Demandai-je.

- Évidemment !

- Alors oui, à demain, 8 h.

- Génial ! S'exclama-t-il toujours aussi enthousiaste.

Je sortis donc et rentrai chez moi au plus vite. Je me changeai afin de me mettre en chemise de nuit et allai me coucher s'en plus tarder.

Alors que je dormais à poing fermé, on sonna à ma porte. J'enfilai un peignoir avant d'aller ouvrir. Zack se trouve debout dans l'encadrement de la porte.

- Élise, vous devez venir ! Dit-il avec un grand sourire.

- Pourquoi ? Chuchotai-je. Et ne pas parler si fort, j'ai des voisins !

- Oh, excusez-moi, je vous réveille.

- Ne vous en fait pas, vous savez bien que je n'ai pas besoin de sommeil. Dis-je en le trainant à l'intérieur de l'appartement. Vous par contre, vous ne dormez pas encore .

- Non, je n'y arrive pas. Je savais qu'il y avait un moyen d'accélérer le mouvement et ça m'empêcher de dormir, mais j'ai trouvé !

- Attendez, de quoi vous parler. Demandai-je perdu.

- J'ai fini la machine à voyager dans le temps !

- Vraiment ?! En aussi peu de temps ?!

- Oui ! C'est fou non !?

- Je vous avais bien dit que vous étiez un génie.

Il me serra alors dans ses bras, avant de me trainer vers la porte.

- Venez, on va faire un petit voyage !

- Attendez enfin ! Je ne suis même pas habillé ! Dis-je en le faisant lâcher prise.

- Hein ? Oh, oui ! Pardonnez-moi. S'excusa-t-il rouge de honte.

- Je vais me changer et vous vous devriez arrêter le café !

Je me dépêchai d'enfiler quelque chose et suivis Zack jusque chez lui.

Figée dans le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant