Kaysersberg, décembre 2022. Point de vue de Safia.
"- Malik..." C'est une prière et un aveu d'abandon, il me renverse sur le lit et arrache mon bustier, libérant ma poitrine. Ses lèvres s'égarent dans ma nuque, me rendant folle de desir, faisant arquer mon dos. Puis sa bouche brûlante vient happer mon téton et le suce avec vigueur, l'aspirant, le léchant, l'embrassant mille fois pour le titiller tandis que je sens son entrejambe se raidir contre ma cuisse. Un noeud vient naître dans mon ventre qui palpite et brûle avec la violence d'un incendie.
L'une de ses mains est fermement calée sous ma colonne vertébrale, et l'autre, logée sous le globe de mon sein le pétri doucement, puis glisse doucement, effleurant mes côtes, ma hanche, mon aîne et s'abîme dans la couture de ma robe qui descend toujours plus bas...
La peau de ses doigts rencontre la naissance de mon pubis glabre et le cajole audacieusement.Sa bouche relâche son otage tendu, rougit et tempé.
Il relève la tête, les yeux fous, brûlants de désir et j'agite les hanches pour intensifier le contact entre nos corps. Pour inciter sa main à descendre plus bas...
Alors que j'appelais à nouveau son nom, il sembla se figer. Mes petites mains se posèrent autour de son visage alors que j'essayais de l'attirer à moi mais il se redressa comme piqué au vif.
"- Safia... Je ne peux pas faire ça..."
"- quoi?" Ma voix s'errailla en plein milieu de son nom "Malik s'il te plaît..."
"- tu es...non! Je ne peux pas! Je ne veux pas !"
"- Malik... Je suis ta femme..."
"- tu n'es pas ma femme... Tu es une sorte de ... Petite soeur de substitution !"J'ai l'impression qu'il vient de me gifler de la plus audieuse des manières!
Je remonte precipitement le tissus sur ma gorge, frappée d'effroi.
"- mais... Qu'est ce qu'on fait là?"
Malik s'est assis au bord du lit, la tête entre les mains, il psalmodie quelque chose d'incompréhensible et semble complètement fermé.
Je suis figée avec mon morceau de tissus plaque contre moi à fixer son dos en attendant la sentence.Après de longues minutes, il quitte la pièce sans un mot et claque la porte derrière lui. Une larme coule le long de ma joue, puis deux, puis un véritable torrent... J'ai eu mon lot d'humiliations dans la vie, mais le rejet de mon mari me saisit à la gorge...
Je me recroqueville en position foetale, les bras autour de mes genoux et me balance doucement. Je finis par glisser dans le lit, toujours repliée sur moi même et je fixe la fenêtre comme dans un songe. Une légère poudre blanche volette doucement dans la nuit et j'entends les rires et les éclats de voix des environs. Tout le monde semble fêter Noël en famille et y trouver beaucoup de plaisir. Moi je suis juste la, vidée de toute substance, de toute émotion, comme si j'étais sans vie. Le sommeil finit par me cueillir dans mon épuisement.
Une nuit sans rêve.
Une nuit sans sommeil réparateur.
Juste une sorte de stand by entre hier et demain...
A mon réveil, j'ai le dos douloureux, la gorge sèche, le nez humide et la peau qui tiraille. Je reste immobile au lit jusqu'à ce qu'un léger coup de Mehmet me sorte de ma transe. Pourtant je ne parviens pas à réagir. Au bout d'un long moment, il finit par entrer nerveusement et reste au pied du lit.
"- Amira?"
"- ...."
"- Amira, il faut ouvrir vos cadeaux... Le maître vous en a fait préparer..."
"- ..."
"- vous avez faim ma reine ? Il y a des manalas..."
"- ..."
"- dois-je appeler le maître ?"
A ces mots je me redresse.
"- pourquoi? Où est-il?"
Il me regarde, abasourdi.
"- au pays madame ..."
Ma bouche s'arrondit en un O parfait. Il m'a abandonné dans un bled paumé au fin fond de la France!?! Un jour férié en plus!?!Note de l'auteur: pas taper!!! J'avoue avoir lâché mon meilleur rire sadique à la lecture de vos réactions au chapitre précédent^^
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Série: L'otage. Tome 2. la sauveuse du Cheikh
ChickLitQuand le Cheikh Malik voit apparaître aux portes du palais, la personne à qui il est le plus redevable, une seule solution s'offre à lui: lui donner son nom et le titre qui en découle pour la protéger. être redevable sera-t-il suffisant pour faire é...