Point de vue Safia.
Des caisses. En bougeant un peu, j'avais fini par tâtonner des caisses voisines. J'en avais épluché chaque arête. J'avais essayé d'y frotter la corde sans succès. et puis je l'avais senti. Le petit clou mal frappé sur un des côté. Le petit bout pointu saillant. J'avais frotte la corde, m'y arrachant les mains au passage.
Une fois les mains libres, j'avais réussi à défaire les liens de mes chevilles sans mal. C'est ça qui était étrange. Pas de garde. Pas de menottes métalliques. Pas d'agitation.
Vu l'ampleur des moyens déployés pour mon enlèvement, je n'avais pas affaire à des amateurs et pourtant...
Ce n'est pas comme si le peuple d'Azmar ne savait pas que je ne craignais pas d'avancer seule dans le désert. Ce n'est pas le genre de chose qui m'arrêterait.
Il y avait forcément un piège quelque part.
J'avais donc cherché minutieusement dans la tente pour trouver le loup.
Des explosifs disposés au niveau de l'ouverture. Il suffirait que quelqu'un soulève un temps soit peu le tissus pour que la tente vole en éclats.J'avais donc cherché de quoi percer la toile épaisse de la tente et j'avais pu en sortir sans mal.
Dans la nuit baignée de l'une, j'avais vu un homme s'approcher à pas de loup de l'entrée. Youssef. Poussée par mon élan je m'étais jetée sur lui. Interloqué, il m'avait regarde comme une folle. Un simple geste lui avait suffit pour comprendre. J'avais relevé la tête vers malik. Malik. Il était venu. Nous deux contre le monde
Collee à lui, j'avais glisse mon bras autour de ses reins.
Je plonge dans son regard silencieusement et un courant intense, brûlant, nous consume. Tous ces mots qu'on ne peut se dire passent par nos yeux et electrisent mon corps.Sans me quitter du regard, il retire son propre gilet pare-balles et me le passe au dessus de la tête, même si je lui fais signe que non. Il glisse ma main à l'arrière de son pantalon et avance, une arme dans chaque main. Je calque mes mouvements sur les siens.
Toute l'équipe se met en marche. Youssef ferme la marche en marchant à reculons. Il couvre nos arrières. Assan et Ahmed marchent chacun d'un côté pour nous protéger.Alors qu'on atteint la sortie, Malik me précipite au sol et plaque son grand corps sur le mien. Et l'instant d'après, c'est l'enfer qui s'abat sur nous. Des coups de feu. Des cris. Un choc sourd. Je ne vois rien, plaquée au sol par mon mari. J'entends. Je sens la tension dans le corps de Malik. Puis un souffle d'une violence infernale nous balaie.
Quelques secondes de plus et malik se redresse, me soulève comme une poupée de chiffon et nous courrons. Enfin. Je ne sais pas si je cours, je suis tractée par Malik essayant de suivre son rythme, quand j'aperçois la lueur rouge qui marque son dos. C'est donc ça qu'on raconte dans les livres? Quand on est à un cheveu de la mort, on revoit toute sa vie, ses proches, les bons moments et moi il ne me vient qu'une seule chose, obsédante: mon mari. Mon cerveau marque une pause et j'active le pilote automatique. J'arrache ma main à Malik et me jette sur la trajectoire, à l'instant exact où une balle vient me transpercer de part en part, me faisant m'effondrer sans un cri.
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Série: L'otage. Tome 2. la sauveuse du Cheikh
Genç Kız EdebiyatıQuand le Cheikh Malik voit apparaître aux portes du palais, la personne à qui il est le plus redevable, une seule solution s'offre à lui: lui donner son nom et le titre qui en découle pour la protéger. être redevable sera-t-il suffisant pour faire é...