Four Seasons of Love

XVI.

Louis.

C'est à 7h30 que mon réveil sonne et je grogne en même temps que mon petit ami à mes côtés. Dans tout ça j'ai vraiment oublié de lui dire que je travaille aujourd'hui et que je ne peux pas me permettre de rester en télétravail. C'est un peu bête mais je n'ai pas le choix.

Je tourne la tête vers Harry qui a déjà les yeux ouverts. Il a quelques cernes et je pince les lèvres.

"- Ca va avec le décalage ? je lui demande en allant caresser sa joue.

- J'ai pas très bien dormi mais ça ira.

- Tu peux encore essayer de te reposer pendant que je suis au boulot."

Il souffle et pose sa main sur ma hanche pour me rapprocher de lui, ses doigts faisant des arabesques sur ma peau. Le réveil est agréable comme ça.

"- T'es obligé d'y aller ?

- Oui, j'ai des rendez-vous toute la matinée.

- C'est bien nul ça, il rajoute et je vais embrasser le bout de son nez.

- Fais pas cette tête. Si tu veux je peux prendre deux heures de pause à midi !

- Est-ce une invitation à un rencard ?"

Je vois à son sourire qu'il est heureux de la proposition. Je pensais qu'il hésiterait, qu'il me dirait qu'il n'est pas sûr qu'aller au restaurant en plein Londres à midi soit la meilleure des idées mais je dois me rappeler qu'il m'a bien fait comprendre qu'il ne se priverait pas. Je vais avoir besoin d'un peu de temps pour m'y faire.

"- Ça me va, je peux te retrouver là-bas si tu me donnes ton adresse.

- Parfait, je t'enverrai ça par whatsapp une fois dans le train."

Mon chanteur hoche la tête et vient embrasser la peau de mon épaule, me faisant frissonner de désir. Mais je sais que je n'ai pas le temps et je ne peux vraiment, vraiment pas me permettre de traîner, même si j'en meurs d'envie.

"- Garde ça en tête et je te fais ta fête ce soir. Michael finit tard en plus.

- Oh vraiment ? il questionne en descendant sa main sur mon ventre.

- Vraiment, c'est sa soirée au boulot il sera pas là avant 22h, je rentre à 18 heures de mon côté, on aura tout le temps et tout l'appartement pour nous.

- Ok, je crois que j'ai pas le choix alors, ta proposition est trop intéressante."

Je ne peux m'empêcher de rire et je roule des yeux. Il a un air dépité sur le visage mais je sais que c'est pour essayer de me faire craquer. Alors je souffle un bon coup et me redresse dans le lit. Sa main passe le long de ma colonne vertébrale et je grogne un peu.

"- Moi aussi ça me frustre mais je dois y aller, on se voit à midi."

Il faut que je coupe court parce que je me connais. Cela faisait trois longues semaines que je n'avais pas senti la chaleur de son corps, de ses mains sur moi et de ses lèvres se posant en douceur sur ma peau. Alors ce n'est pas par gaieté de coeur que je me lève pour aller prendre mes affaires.