XII.

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Louis.

Les fêtes se sont vraiment bien passées et je suis heureux d’avoir pu être entouré par autant de monde. Je suis certes pas mal fatigué et mon ventre est plein pour une année entière mais je suis heureux. J’ai passé le 24 avec mes grands-parents, ma mère et mon frère avant d’enchaîner le 25 avec le reste de ma famille et le petit-ami de ma mère.

Ernest est resté avec nous le 24 au soir pour fêter mon anniversaire puis a rejoint son père pour terminer les fêtes. Il est toujours compliqué pour ma mère de ne pas l’avoir avec nous durant toute la période mais leur co-parentalité fonctionne assez bien pour que Dan ait accepté que mon frère passe mon anniversaire avec moi. Je peux déjà me sentir chanceux et je ne manque jamais de le remercier chaque année.

J’ai passé le lendemain à la maison à ne rien faire. J’ai croisé Harry alors que j’allais fumer dans mon jardin mais nous avons peu échanger au final, chacun étant dans le rush de cette fin d’année. J’ai vu tellement de monde arriver chez Anne que cela ne m’a pas étonné qu’il n’ait pas le temps. Nous avons au moins Whatsapp pour nous envoyer des photos. J’ai d’ailleurs bien ri en recevant une photo de lui avec un chapeau de Noël en disant “qu’est-ce qu’on ferait pas pour les enfants.” Il avait un sourire magnifique sur le visage et un air malicieux qui m’a fait fondre. Je me suis empressé de l’enregistrer dans mon téléphone, prenant les moments que je peux encore partager avec lui. Je ne dois pas prendre tout cela pour acquis.

Il est 14 heures en cette fin décembre quand je me rends compte que nous n’avons pas passé de temps ensemble depuis mon anniversaire et que nous repartons tous les deux dans quarante-huit heures. Alors je me décide à aller le voir, étonné qu’il ne soit pas venu lui non plus.

Pressé de le retrouver, je prends mon téléphone, enfile mes baskets et la veste qu’il m’a offerte puis vais sonner chez lui. Je ne tiens tellement pas en place que j’ai l’impression d’être un ado qui vit ses premiers émois. C’est n’importe quoi. J’ai trente-et-un ans, je ne devrais pas réagir comme ça.

La porte s’ouvre quelques secondes après et je déglutis en voyant Harry torse nu, en sueur, portant un short blanc. Ok, je m’attendais à tout sauf ça.

Je m’attendais encore moins à voir un autre homme apparaître derrière. Il passe d’un bout à l’autre du salon, dans la même tenue, passant en même temps sa main dans ses cheveux. Et il est beau, vraiment très beau. Je ne l’ai vu qu’une demi-seconde mais c’était assez pour remarquer ses abdos, ses biceps et son dos vraiment bien musclés.

“- Je … pardon, je dérange …”

Je dis doucement et je ne lui laisse pas le temps de répondre que je commence à reculer, manquant de tomber à la renverse quand je me prends un pavé mal enfoncé. Je sais qu’il est là en plus, je pourrais faire plus attention.

“- Non pas du tout tu … Louis ça va ? T’es tout pâle …
- Ca va, ça va, oui je … rien ça va. On se revoit avant de partir.”

Je me retourne parce que le voir comme ça, avec un autre homme, me donne vraiment envie de vomir. J’ai la nausée et j’ai besoin de rentrer chez moi.

Harry est bien trop rapide parce qu’il sort en un rien de temps, toujours en short, avec un pull en plus. Il s’approche de moi en courant et pose sa main sur mon bras.

“- Louis, vraiment je comprends pas. Dis-moi ce qu’il se passe. Tu te souviens on se disait qu’on devait communiquer.
- C’est juste que … je sais qu’on va bientôt se dire au revoir et je m’attendais pas à ce qu’on continue de se voir vu qui tu es mais j’avais espoir d’être le seul avec qui tu t’enverrai en l’air durant cette période. C’est idiot je sais.”

Je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça. Bon, je me mens à moi-même, je sais exactement pourquoi je nous mets dans cette situation. Si je veux pouvoir reprendre le cours normal de ma vie après ces deux semaines et demi, je préfère que cela vienne de moi. Je crois que j’aurai moins mal au cœur.

“- Louis … est-ce que je peux au moins m’expliquer ?
- Y’a rien à expliquer.
- Je crois que si.”

Il s’approche et vient poser sa main sur mon bras. Je voudrais me reculer mais j’en suis incapable. Il me rend trop faible.

“- L’homme que tu as vu est mon coach sportif, Brad. Il me suit partout où je vais mais il était en vacances parce que je suis pas un patron toxique non plus. On ne couche pas ensemble, même s’il sait que je le trouve canon ça c’est pas un secret. Mais il n’y a rien. On s’entends très bien et on fait du sport mais très différent de celui que je pratique avec toi.
- T’es chiant putain, je râle en me retenant de rire à cause de sa remarque.”

Il m’a rassuré, il m’a expliqué ne pas avoir de relations avec ce fameux Brad mais pourtant je ne suis pas sûr que ça aide le problème que j’ai au fond de moi. Le fait que j’ai besoin de tout gâcher pour pouvoir avancer plutôt que de lui laisser l’opportunité de partir sans regarder derrière lui.

“- Je comprends que tu ais pu être confus mais crois-moi, il n’y a rien.
- Je te crois.
- Tant mieux, maintenant que ça c’est déjà réglé on pourrait peut-être discuter du reste, je crois que c’est important.”

Il déplace sa main de mon bras à ma joue et je frissonne avant de souffler.

“- On est en plein milieu de la rue, je murmure.
- On risque pas grand chose ici et … Louis tu … tu as conscience que je ne suis pas dans le placard on est d’accord ?”

A ses mots, je le regarde en arquant un sourcil. Je ne comprends pas comment il peut penser que je suis au courant qu’une star de son niveau ne soit pas dans le placard.

“- Tu ne l’es pas ?
- Non absolument pas. Tu peux aller crier sur tous les toits qu’on s’envoie en l’air ça ne changera rien. J’ai rien à cacher Louis c’est connu de tous le monde que je ne m’arrête pas au genre de la personne.
- Oh je … ok … je … je suis surpris mais ok.”

Il caresse ma joue du bout des doigts et souffle doucement avant de se rapprocher de moi en haussant les épaules.

“- Ecoute Louis, je pense que là tu es encore dans le feu de l’action et j’ai pas trop envie d’avoir ce genre de conversation avec toi dans la rue. On peut se revoir en fin d’après-midi si tu veux.
- D’accord. Tu viens quand tu peux ?
- Je viendrai, je t’enverrai un message avant comme ça tu sauras aussi.
- Parfait.
- Et Louis … je sais que ça peut parfois être compliqué mais, si tu as besoin d’en parler à quelqu’un d’autre, tu peux. Comme dit je suis pas en train de vouloir te cacher où je ne sais quoi.”

J’hoche la tête, pas certain d’avoir la foi d’en parler à Zayn et Michael mais je note quand même qu’il ne me demande pas de tout garder pour moi. C’est étrange mais ça me rassure de savoir que je pourrais en parler si j’en ressens le besoin.

Harry vient me voler un baiser et je fonds totalement. Je suis foutu. Je suis en train de tomber amoureux de lui alors qu’on a un chrono au-dessus de nos têtes qui se rapprochent de zéro. J’espère simplement que notre conversation nous permettra de mettre les choses au clair.



Bonjour Bonjour,

Je vous retrouve pour un nouveau chapitre de #fourseasonsfic. Les jours après Noël.

Un Louis borné, un Harry qui s'accroche et une discussion qui arrive.

J'espère que vous avez apprécié cette lecture.

All the love, Justine.

Four Seasons of LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant