Chapitre 17

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'' On ne devient pas amoureux en dénichant la personne parfaite, mais en apprenant à connaître parfaitement quelqu'un d'imparfait.'' -Sam Keen.


''-Tu.. Tu quoi?'' 


Les mots me manquent et ma cervelle se vide de toutes informations logique. 2+2, l'imparfait du verbe entendre, 1515, Christophe Colomb, la date d'anniversaire de ma grand-mère, ma pointure ou même encore le temps qu'il fait aujourd'hui. J'oublie tout lorsqu'il prononce à nouveau ces mots qui me font frémir. 


''-Je t'aime Louis. Je suis amoureux de toi, et je ne vais pas rester sans rien dire quand quelqu'un s'en prend à toi.'' 


La boule dans ma gorge cède en un soupir tremblant, le voile qui recouvre mon regard se perce et laisse s'échapper quelques larmes alors que je me jette, avide, pour embrasser ses lèvres. Il m'aime. Il est amoureux de moi. On peut dire que je ne l'ai pas vu venir celle là. Et pourtant, je la sens passer. Je sens chacun de ses mots passer dans chacune de mes veines brûlées par la chaleur de mon sang en ébullition. Je crève de chaud, je manque de souffle. Je suis en extase devant ses paroles. Je suis en haleine, perdu, remué par ce baiser que l'on partage. Ce baiser brutal et pourtant trop léger à mon goût. Ses dents sur ma peau, sa langue contre mon palet, ce n'est pas assez. Ce n'est plus assez depuis que ses mots résonnent en moi comme une musique que j'écouterai en boucle pendant des jours tant elle me prend aux tripes. Mais à l'inverse de toutes ces musiques dont on se lasse, je ne serai jamais rassasié d'entendre ces mots, je le sais. Je le sens lorsque sa main se glisse dans ma nuque et envoie une décharge électrique jusqu'entre mes reins. 


''-Je t'aime.''


Les mots m'échappent, mais je ne les regrette pas. Je ne regrette pas ce regard d'un vert trop clair dans lequel j'aime toujours autant me perdre. Je ne regrette pas ces lèvres pulpeuses que je prends toujours plus plaisir à embrasser, à voir s'étirer en de magnifiques sourires. Je ne regrette pas les nombreux silences, les secrets. Je ne regrette pas les mensonges. Je ne regrette rien. 


Ni d'avoir accepté d'aider le nouvel élève, ni de l'avoir supporter dans ses cachotteries. Je ne regrette pas de l'avoir embrassé complètement bourré. Je ne regrette pas de l'avoir supplié de poser ses lèvres sur les miennes pour redécouvrir leur goût si familier aujourd'hui. Non. Je ne regrette pas d'être tombé amoureux de lui. 


''-Si tu savais comme je t'aime.'' 


Je ne regrette pas d'être tombé pour lui.


***


''-Bébé va t'allonger. Le médecin a dit que tu devais te reposer. 

-J'ai juste deux côtes fêlées Louis, je suis pas invalide.'' 


Je soupire et le réprimande du regard, debout devant lui, les bras croisés sur le torse. On vient tout juste de revenir de l'hôpital où on a -par chance- été pris plutôt rapidement en charge cette fois. Mais pas assez pour rentrer à temps et récupérer Nate qui se trouve je ne sais où avec Gemma, d'après le mot déposé sur la table du salon. Ils sont dehors, et moi je suis face à une véritable tête de mule qui a deux côtes fêlées, des hématomes internes, et qui refuse tout de même de m'écouter. 

9Months (LARRY STYLINSON)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant