Chapitre 19

510 39 3
                                    



''La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre.'' -Gandhi.



Dans le plus grand des silence, je déverrouille la porte avant de reposer la clé sous la plante du couloir. Il n'y a pas un bruit dans l'appartement bercé d'obscurité, et c'est en alerte que je ferme la porte derrière moi avant d'avancer à tâtons dans le couloir sombre. Le plus délicatement possible, j'en ouvre la dernière porte qui dévoile la chambre d'Harry, illuminée par les quelques rayons de soleil qui percent au travers des volets vieux et usés. 


Dans la pièce ne fait écho que sa respiration, calme et posée, et sans raison apparente, je souris. Le poids qui s'était empreint à mon cœur semble avoir finalement disparu, et son souvenir s'éloigne toujours plus à mesure que j'avance et me rapproche du lit sur lequel je m'allonge doucement. Ce souvenir ne devient que poussière lorsque je discerne les traits fins de son visage endormi. Je me sens bien. Je suis enfin là où je dois être, et je me sens bien. Je suis heureux.


Je n'esquisse plus un mouvement mais souris toujours lorsque Harry remue face à moi, perturbé dans son sommeil. 


''-Nate?..'' 


Je ris doucement, c'est plus fort que moi, et aussitôt, ses yeux s'ouvrent, me dévisagent. 


''-Louis.. 

-Heureux de me voir?'' 


Il ne dit rien, et j'ai à peine le temps de voir son sourire que son visage disparaît dans mon cou, et que ses bras, encerclent mon torse. Sans mal, je l'enlace, le serre contre moi et me délecte de son odeur corporelle mélangée à celle de son shampoing aux amandes. Ce mélange si parfait qui me fait chavirer toujours plus que l'alcool, la drogue, ou le sex. C'est juste lui. 


''-Tu m'as manqué.. 

-Tu m'as manqué aussi Harry.'' 


C'est juste nous.


On ne dit plus rien, et finalement, on se ré-endort. On a dormi, emboîtés l'un dans l'autre jusqu'à ce que sonnent les coups de midi au clocher de l'Eglise. Et même si c'est le second pour lui, mon premier réveil auprès d'Harry après trois jours de séparation est des plus parfait. On s'embrasse, on se bat pour avoir le dessus sur l'autre sans jamais cesser un seul instant de sourire. 


Le baiser ne prend jamais fin, et j'inspire, avide, à chaque fois que l'occasion s'en présente, tout comme lui. On s'emmêle avec la couverture que j'essaie en vain d'envoyer balader avec mes pieds, arrachant un léger rire à Harry qui se répercute contre mon palet. Mes mains caressent les siennes. Ses doigts, ses paumes avant de les quitter pour se perdre sur ses hanches. Et c'est plus fort que moi, je ne peux retenir un gémissement lorsque son bassin ondule contre le mien, que son érection se frotte contre la mienne. Je ne sais pas où on va, mais on y va. A cœur perdu, sans réfléchir. Trois jours sans lui, c'était beaucoup trop long.

9Months (LARRY STYLINSON)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant