priory [h.s] ✓

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L O L A

— Je n'aime pas Ashton, putain, lui répétais-je.

J'étais toujours chez les gars, et ils me regardent, comme si j'étais la star de la comédie de l'heure.

— Alors, tu en n'aimes un autre. Et j'ai ma petite idée, il tourne son regard vers Liam, qui, a compris malgré la subtilité du bouclé.

Pourquoi il faut que ce soit toujours moi la coupable de mes ruptures avec Harry ?

— Ne dit pas n'importe quoi, Harry, tu es seulement sous le choc. S'il te plaît, ne brise pas notre relation à cause de tes nerfs du moment.

Décidément, celui-ci ne veut simplement pas m'écouter. Je réagis toujours trop spontanément, et, à ce que je sache, cela ne m'a apporté aucune joie. Les yeux perçants d'Harry sont maintenant détournés de moi, dont ils l'étaient il y a depuis quelques secondes.

Les quatre autres meilleurs amis nous regardent encore, l'étincelle disparue de leurs regards. Je m'en veux, je m'en veux putain.

— Je... Je n'accepte pas d'être loin de toi, et je n'accepte pas que tu sois avec un autre mec, je dois l'avoué, mais nous devons faire la part des choses. Depuis que nous avons repris, tu es distante, c'est tendu entre nous quand nous sommes seuls, tranche-t'il. Tu veux vraiment cela ?

Merde. Je lui tourne le dos, non pas de colère, mais de frustration. Je ne veux pas finir comme un de ses couples dans les télés-réalités. Je le sens venir vers moi, puis à cette pensée je ferme les yeux. Le touché de sa main sur mon poignet, encore, me réchauffe, mais me fais frissonner.

Il le remarque, et enlève son emprise. Tellement il est proche de moi, son souffle rebondit dans le creux de mon cou. Devrais-je me retourner ou faire mine d'avoir compris qu'il ne veut plus être avec moi ?

— Cela ne t'empêche pas de venir ici. Je te souhaite du bonheur avec ton Liam, ou devrais-je dire ton Zayn, ou plutôt ton Ashton.

Je me retourne, croisant les yeux des quatre gars sur le canapé.

— Quand tu mettras cartes sur table, tu verras l'ampleur de ton geste. Bonne chance avec ta nouvelle petite-amie !, grommelais-je.

C'est définitivement la pire réplique d'adieux que j'aurais pu trouver dans mon vocabulaire. Je claque la porte, prenant soin de ne pas défouler mes sentiments, puis regagne ma voiture. Je roule jusqu'à mon appartement, et le soleil se couche peu à peu.

Je reçois un appel de Liam, qui est un peu ébranlé par les révélations d'Harry. Je lui jure que je suis en bon état. Il allait raccrocher alors qu'il émet un détail que j'avais totalement oublié.

— Tu sais, ce que Harry a dit. Ne t'en fait pas, c'est l'impulsion du moment. Et...

Je fronce les sourcils, son ton de voix a changé et il n'a pas terminé sa phrase.

— Et...?, lui demandai-je.

Après quelques secondes, il reprend parole, ce qui me soulage grandement.

— ...et il t'a souhaité bonne chance avec moi. Il pense que tu as un béguin pour moi et vice-versa ?

Je mis mon assiette de spaghetti dans le micro-ondes, puis compose le temps de cuisson. J'ouvre la télé, met une chaîne populaire, puis colle le combiné à mon oreille.

— Ça bien l'air. Mais... C'est faux, n'est-ce pas ?

Je me cale à chaque son que je fais avec ma bouche.

— Oui, oui. Je dois te laisser, nous devons nous préparer pour une autre de ses interview. Ce soir, le chanceux, c'est Jimmy Kimmel, il a ajouté, nerveux.

Je lui ai dit que je vais écouter l'interview puis il a raccroché, toujours aussi nerveux que depuis maintenant deux minutes.

****

J'ai écouté l'entrevue, et pendant celle-ci, les remords hantaient mes pensées. Je scrutais le visage d'Harry, mais à un moment, j'ai changé pour celui de Liam. Qu'est-ce qui m'arrive, pour l'amour de Dieu ?