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L   O   L   A

Son regard m'a persécuté ; celui qui me faisait fondre la première fois que je l'ai rencontré. Je n'ai pas pris la peine de lui répondre et je suis allée enfilé mon pyjama. Il a fait de même, puis après m'avoir brosser les dents, je me suis effondré sur le lit. Celui-ci est dur comme du roc et n'est pas confortable du tout. J'aurai dû soutenir mon point de dormir sur le canapé, celui-ci qui est moelleux. Avec quelques édredons, j'aurai pu survivre.

J'ai éteins la lumière de chevet que j'ai allumé et Harry a éteint la sienne. À plusieurs reprises, j'essaie de fermer mes yeux, mais ceux-ci ne se ferme pas aussi hermétiquement que je ne l'aurai espéré. Je tourne dans un sens autant que dans l'autre, essayant de trouver un point de confort dans une étendue d'inconfort. Après tout ce qui s'est passé aujourd'hui, mon cerveau ne fait que repasser les évènements dans mon inconscient.

Je me tourne vers Harry, puis celui-ci me fait dos.

— Harry, dors-tu ?

Il s'est tourné vers moi.

— Non.

Je lui explique que je déteste ce lit mais après trente secondes, je m'arrête, pour fixer la vue imprenable qui s'offre devant nous par la fenêtre. L'arrière-cour que nous n'avons pas visité à notre arrivée pourrait être une option pour rompre l'ennuie.

— On pourrait aller explorer les environs du chalet, si tu veux.

En moins de deux, il a enfilé un chandail à capuchon ample et s'est dirigé vers la porte de la chambre.

— Ouais. Il n'est jamais trop tard.

J'ai enfilé une veste et je l'ai suivis. Nous avons pris soin de faire le moins de bruit possible, mais même si nous marchions sur la pointe de nos orteils, ceux-ci fessaient craquer le plancher de bois à presque chaque pas. Harry a tourné la porte d'entrée et nous sommes sortis dans le froid frigorifiant qui se propageait dans l'air. Décidément, mon chandail qui à mes yeux est le plus chaud n'est pas d'étoffe au froid d'hiver.

Nous marchons dans l'herbe cachée par la neige jusqu'à ce que nous atteignons les multiples rochers perchés sur des falaises plus basses que je le croyais. Nous pouvons marcher sur celles-ci sans problèmes, mais avec la noirceur du soir, notre activité se montre un brin plus compliquée.

— C'est un endroit... Fantastique, soufflais-je en le suivant et en marchant sur les roches en faisant attention où je mets mes pieds.Vous avez eu une bonne idée de venir ici.

****

Les quelques rayons lumineux qui traversent les stores sont assez puissants pour me tirer de mon léger sommeil. La soirée, ou devrais-je dire la nuit d'hier a été mémorable. Harry et moi avons regagnés notre chambre une heure après y avoir sortis pour aller explorer les environs. Mon regard s'envole vers les chiffres rouges du réveille-matin ; il est neuf heures trente du matin. C'est alors qu'une information pourtant pertinente me traverse l'esprit : les interviews des gars. À mon souvenir, Liam nous avait informé que celles-ci commençaient à dix heures trente.

Je secoue Harry en prenant ses épaules. Il se réveille après quelques secondes, voulant savoir quelle mouche m'a piquée.

— Qu'est-ce qu'il y a ?, dit-il d'une voix cassée.

— Les entrevues. Elles commencent dans une heure !

Il se lève précipitamment du lit et fouille dans son sac pour trouver des vêtements décents. Il accoure vers la salle de bains et se change, pour enfin replacer ses cheveux.

priory [h.s] ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant