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L   O   L   A

— Harry, tu ne sais pas à quel point je me sens mal, ai-je affirmé, un poids lourd qui se formait dans mon coeur. C'est de ma putain de faute.

Il enlaça sa main dans la mienne.

— Lola, tu dramatises. Sa... Mort s'est passée quatre heures après ton départ ! La cause de son décès n'est que de la faute du chauffard qui l'a heurté !

Les questions se mélangeaient dans ma tête, et aucunes réponses claires n'avaient résolues ces mille-et-un questionnements. Pourtant, dans ma tête, je savais que ce n'était pas moi la raison de la mort de Bradley, mais quelque chose que je ne sais identifier me disait le contraire.

— Et il a fallu que ça soit lui, Bradley Simpson, qui souffrait à cause de notre rupture, dis-je, en mettant ma tête entre mes mains.

Ça faisait maintenant une heure que Harry essayait de me faire entendre raison, mais que je niais sa raison à chaque fois.

****

J'en avais ma claque. Tout ces évènements qui se sont passés en si peu de temps. La mort de Bradley était la goutte qui faisait déborder le vase.

— Harry ?, ai-je soufflé.

Il tourna sa tête vers moi, de sorte que mon regard croise le sien.

— Oui ?

— Je veux prendre une pause.

Il fronce les sourcils.

— De quoi ? Des études ? De nous ?, questionne Harry.

Je mis une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.

— De tout.

Un petit rire s'échappe entre ses lèvres.

— Comme... Une année sabbatique ? Tu es sérieuse ?

Je baisse mon regard vers le bout du lit.

— Oui. Trop d'émotions en très peu de temps...

Son regard émeraude devient glacial.

— Est-ce que tu sais que ton coup de tête va gâcher une année de ta vie ?, demande-t'il.

C'est le moment précis où il me prend pour une cinglée.

— Ce n'est un coup de tête, Harry. C'est ce qui est mieux pour moi !

Il se lève du lit, puis se plante debout devant moi.

— As-tu pensé comment tu pourrais faire souffrir beaucoup de personnes en les évitant pendant un an... ?

— Je ne les évite pas, le coupais-je.

— Si, et, ne me coupe pas la parole, s'il te plaît. Tes études, elles ?

Je dévie mon regard vers la fenêtre.

— Je m'inscrirais à l'école à domicile.

Il soupire longuement.

— Putain de merde, Lola...

Il sort de ma chambre, puis se dirigea vers la porte d'entrée. Il l'ouvra, puis s'arrêta au pied de la porte.

— Je n'arrive pas à croire que je te laisse aller si facilement, affirme-t'il.

J'empoigne son poignet, puis il plonge son regard dans le mien. Des larmes perlentt à mes yeux.

— Harry, je fais ce qui peux m'aider à être plus heureuse.

— Et ne plus voir tes amis et ton petit-ami te rendraient plus heureuse ?

Je murmure un timide "non". Il m'attire vers lui. Il entoure mes épaules de ses bras, puis me donne un baiser sur le front.

— Je t'aime, Lola. Et dans un an, jour pour jour, je t'appellerais, grommelle le bouclé.

Il capture mes lèvres avec les siennes, et ceci est un mélange de douleur et de tristesse. J'huma son odeur pour une dernière fois, et il se retira de notre étreinte.

— Je n'arrive pas à croire que je te laisse encore glisser entre mes doigts. Prends soin de toi. Et dans un an, je te serrerais dans mes bras plus fort que je ne l'ai fait auparavant, souffle-t'il, en marchant vers son véhicule.

Je ne voulais pas le quitter. Mais si j'aurais continuer à vivre ma vie à ses côtés, je n'aurais lentement détruis. Il démarre sa voiture, puis s'éloigne sur la route. Mes larmes ont recommencés à couler à flots, puis quelques gouttes de plus tombent sur ma tête.

Putain.

Qu'est-ce que j'ai fais encore ?

priory [h.s] ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant