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L   O   L   A

— Qu'insinues-tu ?, commence Harry.

Je le coupe en parlant d'un débit de voix plus élevée que le sien.

— Je n'insinue rien, je pense que tu entends des voix inconnues dans ta tête, Harry.

Il laisse échappe un petit rire avant d'apporter le gobelet à ses lèvres. Nous avons commencer à parler de nos différents horaires pour les vacances de Noël. Il m'a apprit que sa prochaine tournée ne débute qu'en Mars. Intérieurement, je suis plutôt contente, parce que j'ai remarqué que j'avais besoin de voir son réel sourire ne serait-ce qu'une fois par semaine.

— Bon, je dois y aller. Mme Knightley devient vraiment fébrile ces temps-ci, elle veut se hisser au top de tout les magazines américains, ce qui implique qu'elle veut qu'on travaille le plus longtemps et le plus fort que l'on peut.

Son sourire s'est diminué, et il a regardé le sol avant de placer son champ de vision dans le mien.

— Dommage, je t'aurai bien offert de déjeuner et de passer la journée ici. À bientôt, il me fît une accolade et dès que j'ai franchis la porte de la cuisine, il a attrapé mon poignet. On refait ça n'importe quand ?

— Harry, ne t'excites pas si vite. Nous nous sommes pas embrassés et nous avons pas coucher ensemble, du sens... Tu comprends. À plus.

Mes paroles n'ont pas semblé l'heurté, au contraire, son sourire s'est illuminé de plus belle.

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Je déverrouille la porte du Elle US, puis me dirige vers mon bureau, dans le silence total. Des milliers de pensées se bousculent dans ma tête, sans prendre une forme claire et cohérente. Elles divaguent entre Harry et la soirée des plus étranges d'hier. Il tient à moi, mais est-ce de la manière dont il faudrait ? J'ai rapidement repassé nos conflits, autant anciens que récents, et nous sommes toujours revenus l'un vers l'autre. Et si ça changerait, ce petit rituel ?

Mes millions de doutes anodins m'on fait oublier Shola, qui va sûrement faire tout en sa possession pour avoir une emprise plus grande que la mienne sur Harry. C'est stupide. Pourquoi veut-elle encore me faire de l'ombre alors que c'est seulement des vieux relents de secondaire, tout ça ? Elle m'en veut probablement encore pour Bradley.

Dès que j'ai posé mes doigts sur le clavier de mon ordinateur, j'ai tout oublié mes problèmes, et j'ai commencé ce que j'aurai dû débuté il y a de cela dix minutes : ma composition sur le film To Write Love On Her Arms, qui met en vedette Kat Dennings et Chad Michael Murray. Mais je savais que je n'aurai pas complètement toute ma concentration.

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Effacer. Écrire. Effacer. Ce que je fais depuis vingt minutes, étant jamais contente de mon vocabulaire et de mes propos. Bien que j'ai apprécié l'histoire de Renee, je ne suis pas en mesure d'écrire. Il faut que je sache quelque chose, un élément qui m'a échappé, mais il faut que je sache.

Je marche, enfin cours, dans les couloirs vides à la recherche de Keira. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, mon souffle devient court, et mes émotions deviennent comme des montagnes russes. La rudesse de la collision de mes chaussures au sol résonnent, et l'impatience m'envahit.

Où est-elle ?

Sûrement qu'elle s'est avancée dans son travail cette semaine. Et qu'elle ne rentre pas aujourd'hui.

Je parcours la cafétéria, la salle des employés, les salles de rédactions...rien. Je termine par son bureau. Je toque trois fois à la porte, en espérant qu'elle y soit. Dès que la porte tourne vers la droite, puis la gauche, et s'ouvre grand pour y découvrir Keira, je saute intérieurement de joie. Maintenant, passons au sérieux.

— Keira, j'ai besoin de te parler, maintenant, l'informais-je d'un ton sérieux et ferme.

priory [h.s] ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant