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L O L A

La semaine est passée plus vite que je ne le pensais. Je m'arrangeais pour ne pas croiser Keira, et pour passer du temps avec Edward, que j'avais délaissé avec les récents évènements. Liam ne m'a pas appelé de toute la semaine, et j'ai un petit doute qu'il y pensera en fin de semaine. J'ai prévu passer celle-ci avec Quinn et Maddie, que j'ai vu seulement quelque fois.

Alors que je barrais la porte de l'immeuble, Ed est arrivé derrière moi, souriant. J'aurais tellement dû organiser un rendez-vous à Keira avec Edward au lieu de Liam. Argh.

— La semaine est enfin terminée !, soupire-t'il.

Je déplace mon regard vers mon ami, qui est perdu dans ses pensées, mais paraît très content, malgré les lourdes tâches que Mme Knightley nous a donné au long de ses cinq jours.

— Pourquoi est-tu si content ? Il me semble que vu que Noël arrive, tu devrais être découragé de tout les articles en plus à remettre, non ?

Il hoche la tête négativement, en dévisageant. Le rush de Noël est reconnu comme une surdose de travail en double de l'habitude, ce qui devrait enchanter seulement les directeurs d'édition, qui se remplissent les poches avec cette période de réveillon.

— Bon, ça me déçoit un peu. Keira m'a organisé un rendez-vous avec une de ses amies, Sophie, je pense. Ce soir, en plus !

Ce n'est pas le fait qu'il ait un rendez-vous qui me choque, je suis même contente pour lui, mais c'est le fait que c'est Keira qui lui a organisé. Il y a toujours anguilles sous roches.

— Contente pour toi, grommelais-je en m'efforçant de sourire et de ne pas penser qu'il va bientôt fraterniser avec l'ennemie.

Il est ainsi parti, sourire aux lèvres, vers sa date, me laissant seule devant l'immense immeuble de Elle US. Je sors immédiatement mon téléphone de ma poche de jean, compose le numéro de Liam et colle l'appareil sur mon oreille. Une voix, bizarrement rauque et sans émotions, me salue.

— Bonjour, Liam, c'est Lola. As-tu une réponse ?

Le stress m'envahit, ne savant pas à quoi m'attendre.

— Je... Je trouve cela un peu nul de parler de ça au téléphone mais...

Je l'ai coupé, mon adrénaline a aussitôt pris le dessus de mes émotions. Pourquoi ne pouvait-il pas dire une réponse claire, sans devoir me faire poireauté plus longtemps ?

— Et moi je trouve cela un peu nul de me faire attendre aussi longtemps. Que tu me fasses attendre pour autre chose je le tolérerais au minimum, mais pour ça, pour notre relation, c'est trop, éclatais-je.

Je sais que de me fâcher contre lui n'arrangerait pas les choses, mais s'il faudrait vraiment encore de notre couple, il me donnerait une réponse, non ?

— Écoute, j'aimerais que tu ne me coupe pas, s'il te plaît. Ces temps-ci, j'ai du mal à te considérée comme une petite-amie. J'ai l'impression que mon amour pour toi s'est transformé en une solide amitié, que j'aimerais garder.

Mes jambes m'ont lâchées par tout cette pression, et j'ai agrippé la poignée de l'immeuble pour ne pas tomber par-terre.

— Donc, commençais-je, la voix brisée. Tu..tu me considères maintenant seulement comme une meilleure amie ?

Oh mon dieu.

— Oui, on peut dire cela comme ça. J'espère... J'espère que tu n'es pas fâchée contre moi ?

La colère, la haine, le soulagement...de telles émotions ne me menaient pas à le détester, mais à l'éviter un peu pour quelques jours.

— Non, mais j'aimerais faire le vide avant que l'on se revoit, des larmes coulent le long de mes joues. Je... Je pense prendre comme résolution d'être célibataire pour un bon bout de temps.

À ma surprise, un mini-sourire fît chemin sur mon visage.

— Alors j'embarque dans ton club, me répond-t'il.

priory [h.s] ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant