Chapitre 2 : le cœur oublie mais le cerveau retient.

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Aaron avait beau se creuser la tête, il ne se souvient pas de la raison de ma haine envers lui..

- je vais te rafraichir la mémoire. On avait je pense 4 ou 5 ans, on jouait devant l'allée de chez moi avec mon lapin, je t'avais dit de garder mon lapin pendant que j'allais prendre sa gamelle à l'intérieur, je suis rentrée dans ma maison, je suis ressortie avec la gamelle, mais tu étais entrain de dessiner, tu regardais même pas le lapin, il a été sur la route, je l'ai vu de mes propres yeux, il a traversé, une voiture est passé au même moment et l'a écrasé sous mais yeux, pendant que tu dessinais, juste à côté !

- ah oui ! ça me reviens ! ce lapin à la noix !

- parles pas de Noisette comme ça !

- ouai..

- je te détestes toujours, même après avoir discuté ! tu avais les larmes aux yeux.

il se sentit coupable et d'un coup, son coeur se serra fort dans sa poitrine.

- je.. je suis.. vraiment désolé..

- tu l'es pas pauv' con !

Il se tut.

- tu me saoules à un point..

- t'inquiètes ! moi aussi tu me saoules ! tu sais pourquoi je te détestes moi ? parce que le jour où Noisette est mort, tu m'as crié dessus et m'a poussé sur la route après que la voiture s'est barré sans même réagir au fait que y avait un lapin écrasé, et tu m'as donc poussé sur la route, je suis tombé, je me suis cassé l'os du coude, je me suis déboité l'avant-bras et tout ça à cause de ton lapin, ou plutôt à cause de toi !

- tu penses qu'à toi ! mon lapin est MORT ! toi tu t'es juste fait mal !

- non ! je me suis pas fait mal, TU m'as fait mal ! et pas qu'un peu !

- désolée..

un silence de réflexion s'installe.

- je te pardonnes pas ce qui est arrivé à mon lapin..

- je te demandes pas de me pardonner, même si tu me pardonnes, moi je te pardonnes pas ce que tu m'as fait !

d'un coup, nous entendimes la porte s'ouvrir.

- je vois que ça ne s'est pas arrangé.. vous savez quoi, je vais tester un truc. Est ce que vous aimez vous détester ?

- bah non, c'est évident. lui dîtes-vous.

- alors oubliez ce problème de lapin mort s'il vous plaît et faites la paix.

- attendez, comment vous connaissez le problème ?

- Aaron, on gueulait. je pense qu'on a dérangeait beaucoup de classe mais bref c'est trop tard de toute façon..

- c'est ça..

- ah..

- bref, madame désolée de devoir vous désobéir mais je peux pas oublier ce qu'il a fait à mon lapin !

- oh j'abandonne ! faites ce que vous voulez !

nous nous tûmes.

In your eyes (Brouillon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant