Chapitre 2

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20h00 - Hôpital de Paris

Fin de journée. Épuisante. Faut dire que les urgences c'est pas de tout repos, et que chaque jours à son lot de surprises !

On est jeudi soir, il est 20h et j'attends patiemment Manaar pour aller dîner.
Assise au volant de ma voiture, je traîne sur les réseaux, entre Tiktok et Instagram il y'a de quoi s'occuper.

J'avoue avoir une préférence pour TikTok, j'y perds des heures à flâner et regarder les différentes vidéos de toutes sortes défiler dans mon fil, au point où je ne remarque même pas l'arrivée de Manaar.

- La Terre appelle Hayat, vous me recevez ? rigole t elle
- Désolé, je t'ai même pas vu arriver, ça va ? Pas trop épuisée ? demandais je en démarrant la voiture, et prenant la direction du restaurant.

- Ça va, assez calme aujourd'hui, et toi ? Quel était l'urgence la plus folle du jour ?

J'ai pour habitude de raconter à mon amie, les urgences du jour que je qualifie « d'atypiques  ».
Il faut avouer qu'on est jamais à l'abris de situations assez délirantes aux urgences de Paris.
Et aujourd'hui encore, on y a pas manqué ..

- Non mais laisse tomber, l'humain continuera de m'intriguer à vie.
- Dis moi tout ma biche, la maternité c'est pas aussi mouvementé que les urgences.
- T'avais qu'à pas me lâcher ! C'est toi qui à choisis les couches et les biberons pas moi !
- Je préfère les bébés, que les gens anormaux se défend dit-elle
- Je te l'accorde.
- Aller, raconte moi s'impatienta-t-elle
- Imagine toi un patient d'une cinquantaines d'années qui arrive en début d'après midi, et qui refuse de s'asseoir. Son tour arrive, je l'installe en salle de consultation, l'interne arrive, lui demande le motif de sa venue, et le mec qui lui dit « vous allez rire Docteur, je faisais du jardinage aujourd'hui, quand tout à coup, j'ai glissé et j'ai une carotte coincé dans les fesses » terminais-je sous les éclats de rire de mon amie
- Alors là, c'est une sacré glissade qu'il a dû faire le type.
- C'est clair ! Ça aurait pu être pire, tu imagines si il aurait glissé sur un concombre, ou une courgette plaisante-je tout en garant la voiture devant le restaurant.

Le restaurant choisis et plutôt simple, il propose des plats assez copieux, mais rien de bien extravagant, on s'y installe donc et on commande.

Les plats arrivent assez rapidement, on dîne tout en nous racontant nos journées, même si avec Manaar on se fixe pour règles de ne pas parler boulot en dehors de l'hôpital, mais il avouer, qu'il est assez difficile de s'y tenir.

- Bon allez Hayat, qu'est ce qui t'arrive, je te vois cogiter depuis quelques jours, qu'est ce qui vas pas ? me demande-t-elle
- J'en sais rien, je suis fatiguée de cette routine maison boulot et boulot maison, j'ai besoin de souffler, de quitter Paris quelques jours.
- Je vois, ton long week end commence demain soir c'est ça ?
- Oui soufflais-je, j'ai tellement hâte de couper avec l'hôpital pendant quelques jours.
- C'est parfait, prépare ta valise, on se fait un week end entres nous, et interdiction de dire non.
- Manaar arrête t'es bêtises, un week end pour aller où?
- Je sais pas, mais attends j'ai une idée !

Je la vois fouiller dans son sac, et sortir une feuille qu'elle déchire pour en faire plusieurs bouts de papiers et y écrire des choses.

- Tiens, en approchant les bouts de papiers en boules devant moi. Choisis en un et il déterminera la destination de notre week end me dit-elle avec un grand sourire aux lèvres.
- Mon Dieu Manaar, tu m'épateras toujours. Rigolais-je tout en choisissant une boule de papier que je dépliais pour découvrir notre destination.
- Alors ? On vas où madame ?
- Amsterdam. Annonçais je le sourire au lèvre de savoir que je vais souffler quelques jours loin de Paris.

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N'hésitez pas à me donner vos avis en commentaires.
La suite au prochain chapitre ...

HZ - À nos cœurs meurtris [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant