Chapitre 10

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Il m'observa silencieux.

-  Comment as tu deviné ? demanda Aziz aussi étonné que son ami.
-  Son nom de famille me disait quelque chose et je viens de tomber sur cet article, répondis-je en lui montrant mon téléphone.

C'était un article qui annonçait la retraite internationale du sportif.
Hakim prit le téléphone des mains de son ami pour lire l'article. Je le vis froncer les sourcils et lâcher un juron.

-  Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda mon amie.
-  Celui qui a écrit l'article fait passer Hakim pour un mec irrespectueux et indiscipliné envers l'équipe nationale du Maroc.
-  Ce n'est pas le cas ? demandais-je à l'intéressé.
-  Parce que tu crois la presse ? me répondit-il
-  Il me semble que ce n'est pas la première fois que ton comportement en équipe nationale fait parler.

Ce que je venais de dire ne lui plaisait pas. J'eu le droit à un regard noir de sa part.

-  Quand on connait pas les tenants et les aboutissant de l'histoire on se tait.
-  Dis-nous alors, donne nous ta version.
-  Je n'ai pas besoin de me justifier auprès de toi, ni de qui que ce soit.

On se défiait du regard.
L'atmosphère joyeuse et bonne enfant du début d'après-midi prenait à présent une tournure différente, on pouvait ressentir les tensions se créer.

-  Et pourquoi pas ? Rétablis la vérité, si comme tu dis les journaux relatent des choses fausses à ton égard.
-  Tu commences à m'énerver, tu cherches à prouver quoi ?
-  Rien du tout. Je trouve juste louche qu'on puisse te reprocher plusieurs fois la même chose mais au lieu de te battre pour rétablir la vérité et garder ta place au sein de ton équipe, tu choisis la facilité qui est d'abandonner en prétextant de prendre ta pseudo retraite.

Il se leva d'un coup après avoir donné un coup de poing sur la table.

-  Calmez-vous ça ne sert à rien d'en arriver là, tenta Aziz.
-  Je dis la vérité.
-  Hayat tais-toi, pas la peine de rajouter de l'huile sur le feu, me dit mon amie.

J'entendis Aziz dire a Manaar qu'il était temps de mettre fin à notre après-midi bowling et de rentrer pour que chacun puisse se calmer de son côté.
On récupéra donc nos affaires et nous nous dirigeâmes vers le van où se trouvait Hakim encore bien remonté.

Le trajet se fit dans le calme jusqu'à l'hôtel. Personne n'osait parler.
Manaar me fusillait du regard, je savais pertinemment qu'elle me passerait un sacré savon une fois arrivée. Aziz était sur son téléphone. Quant à notre footballeur, il regardait le paysage défiler tout en tapant du pied, sûrement impatient d'arriver à l'hôtel.

Quelle ambiance , vivement notre retour à Paris !

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HZ - À nos cœurs meurtris [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant