HZ - À nos cœurs meurtris [en pause]

Chapitre 18

Londres - 17h00

La météo n'était pas au beau fixe pour un début juillet dans cette belle capitale londonienne.

J'étais en route chez mon hôte du week-end dans un des fameux blacks cabs.
J'avais insisté auprès de Hakim pour venir de mes propres moyens jusqu'à chez lui et après de longues discussions, il avait accepté de me laisser réaliser un de mes petits rêves.

Ma valise en main, je me retrouve devant la grande porte d'entrée de l'immense propriété du footballeur. Je sonne et j'attends quelques minutes avant de voir apparaître Hakim, un grand sourire au lèvre.

-  Welcome to London, Mrs Kaddouri dit-il en me prenant dans ses bras.
-  Thank you, Mr Ziyech. I'm happy to see you !
-  Tu as fait un bon voyage ? demande-t-il à mon oreille
-  C'était ma première fois en business class, j'ai fortement apprécié le voyage, mais encore une fois tu n'aurais pas du Hakim.
-  La prochaine fois je te ferai venir avec mon jet privé, ça sera encore mieux me dit-il en me faisant un clin d'œil. Aller rentre, tu dois être affamé, je t'ai préparé de quoi te remplir le ventre.

Il attrape ma main et me tire vers l'intérieur de la maison qui donnait sur un grand hall d'entrée, avec un magnifique lustre attaché au plafond.
Je le suivais jusqu'au séjour qui donnait sur une cuisine ouverte, où l'on pouvait sentir une agréable odeur de nourriture qui n'attendait qu'à être mangé.

-  C'est toi qui a cuisiné ?demandais-je.
-  Absolument pas, je ne sais pas trop cuisiner. Enfin je me débrouille pour les plats simples qui ne nécessitent pas forcément beaucoup d'ingrédients, dit-il en souriant timidement.
-  C'est déjà bien, mais du coup qui a préparé ce festin, je dis en m'approchant de la cuisine pour soulever les couvercles par curiosité.
-  J'ai une cuisinière qui vient quelques fois dans la semaine me cuisiner des plats en fonction de mes envies et du régime alimentaire que le club impose. C'est elle qui a cuisiné ce qui se trouve devant toi.
-  Ça m'a l'air délicieux en tout cas.
-  Tu préfères passer à table maintenant ou prendre une douche avant de manger ? me propose-t-il.
-  Je sens si mauvais que ça pour que tu me proposes de me laver ? je dis en rigolant.
- Absolument pas, c'était une question par courtoisie, dit-il gêné en se grattant l'arrière de la tête.
-  Je te taquine ! Mais du coup, je veux bien aller me doucher avant de passer à table.
-  C'est à l'étage, je vais te montrer, dit-il en s'emparant de ma valise et en me faisant signe de le suivre.

Nous montions donc à l'étage où je découvris la chambre que Hakim m'avait préparée pour le week-end.
La pièce était décorée de manière simple et épurée, on s'y sentait bien. La chambre avait sa propre salle de bain avec une immense baignoire où je me voyais déjà prendre un bain moussant.

Après mon petit tour de chambre, je remarquais un petit panier posé sur le lit avec pleins de friandises et chocolats, je me tournais vers Hakim en rigolant de sa petite attention.

-  C'est pas très healthy ce qui se trouve dans ce panier ! dis-je en montrant l'intérieur.
-  Je sais bien, mais je voulais te préparer un petit truc pour ta venue. J'avais pas trop d'idées jusqu'à ce que je tombe sur la réserve de bonbons de mes neveux et nièces !
-  Tu as piqué dans la réserve de tes neveux ! Mais quelle honte, dis-je faussement offusquée.

Il s'approcha de moi en rigolant avant de se servir dans le panier de friandises et d'approcher sa tête à quelques centimètres de la mienne.

-  J'ai compris qu'avec toi l'argent et le bling bling ne fonctionnaient pas pour t'avoir, alors je tente une autre méthode, dit-il en déposant rapidement un bisous à quelques centimètres de mes lèvres et de se diriger vers la porte. Je te laisse te doucher bébé, je t'attends en bas pour dîner, a-t-il ajouté avant de fermer la porte derrière lui et de me laisser planter au milieu de la pièce.

[...]

Je termine de me coiffer et descends rejoindre Hakim qui m'attendait en bas pour le repas.
Le soleil commençait à se coucher, nous allions passer notre première soirée entre nous devant un bon film.

-  Je suis douchée, je sens denouveau la rose tu devrais tolérer ma présence à tes côtés maintenant, dis je en rigolant tout en rejoignant Hakim qui commençait à servir le repas.
-  Attends, faut que je vérifie !

Il pencha sa tête vers moi de manière à la nicher dans mon cou et frotta le bout de son nez en humant mon odeur,  avant de déposer un léger baiser et de se retirer. Je sentis mes joues s'empourprer de gêne face à son geste.

-  Effectivement tu sens bon, bébé, dit-il remarquant bien que j'étais rouge de honte. Installe-toi, tu dois mourir de faim.

Je ne me fis absolument pas prier et m'installais à ses côtés.

-  J'aime beaucoup ta maison, c'est tellement cosy, on s'y sent tellement à l'aise.
-  Tu n'es pas la première à me dire ça, le mérite de la décoration ne me revient pas, c'est mes sœurs qui ont fait le nécessaire pour décorer la maison selon mes envies, dit-il.
-  Tu as l'air très proche de tes sœurs, tu me parles rarement de tes frères, lui fis-je remarquer.
-  Je suis tout autant proche de mes frères que de mes sœurs, sauf de mon grand frère, mais ça c'est une longue histoire. D'ailleurs, mon frère Essam voulait venir se week-end pour me rendre visite, mais j'ai refusé.
-  Tu n'aurais pas dû ! Il est prioritaire comparé à moi, c'est ton frère.
-  J'aurais d'autre occasion de le voir, alors que toi j'ai dû te forcer la main pour te faire venir, rigole-t-il. Puis, je voulais vraiment passer du temps avec toi Hayat, continuer à apprendre à te connaître et te découvrir encore plus.

Il m'ouvrait son cœur et me faisait clairement comprendre les choses. Je comprenais que ce week-end allait être décisif. Il fallait que je me sorte ce balai coincé dans les fesses et que j'y mette du mien aussi, si je voulais faire avancer les choses et voir jusqu'où ça allait nous mener.

-  On aura tout le temps de se connaître, lui dis-je en souriant. Tu ne peux plus te passer de moi, tu es devenu accro, jusqu'à faire un plan pour me faire venir ici à Londres, je rajoute en rigolant.
-  Tu m'as pas laissé le choix à constamment refuser, j'ai employé les gros moyens !
-  Tu as ce que tu voulais, maintenant, je suis ici à Londres ! Je vais passer quelques jours avec toi et j'espère qu'on va passer du bon temps ensemble, je dis en souriant.

Nous continuons à dîner dans la bonne humeur, avant de nous installer devant l'immense télé qui prônait dans le salon, pour regarder l'un des films préféré de Hakim, « London has fallen ».

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