Notre amour pour seule limite [BxB] [TERMINÉE]

Chapitre treize.

(tw : sexe)

Janvier 2013

— Ah tiens p'tit gars, bonne année !

Elio eut un léger sourire en entrant dans le bureau du coach. Il vint s'asseoir directement sur ce qui était désormais « sa » chaise attitrée et sortit sa lunch box.

— Bonne année, coach.

— Dis donc, c'est bien mieux que des graines ce que tu manges ce midi !

Le rouquin baissa les yeux sur son déjeuner. Pour une fois, il avait fait l'effort de se faire un sandwich. Certes pas très grand mais c'était toujours mieux que des grains de raisin, c'était certain. Elio le prit d'ailleurs et en croqua un bout.

— Fallait bien un repas de fête pour cette nouvelle année.

— Repas de fête, faut pas exagérer non plus mon grand.

Le coach eut un rire. Il appréciait de plus en plus les moments où Elio venait le trouver. Lui qui n'avait pas d'enfants considérait un peu le jeune Everlast comme son fils. A vrai dire, Witham adorait chacun des joueurs de son équipe, même les plus durs mais Elio avait une fragilité qui le touchait. Ce gamin était seul, cela se voyait et le coach voulait lui montrer qu'il pouvait avoir une épaule sur laquelle s'appuyer.

— T'as passé de bonnes vacances ?

Il vit Elio sourire. Un vrai sourire, lumineux. C'était suffisamment rare pour être noté.

— Franchement coach... Oui.

Il y eut quelques secondes de silence, avant qu'Elio ne reprenne :

— J'ai un ami. Un très bon ami même et je... On s'est vus souvent pendant les vacances. Sauf là, cette dernière semaine parce qu'il est parti avec sa famille mais... C'est la première fois que j'ai quelqu'un qui m'aime bien.

— Et il est au lycée cet ami ?

Elio sembla hésiter. Il reposa son sandwich dans la lunch-box et se mordit les lèvres. Il avait promis à Maé que cela resterait entre eux mais il avait besoin d'en parler à quelqu'un. Il n'avait personne à qui se confier.

— Vous pouvez garder un secret, coach ?

— Bien sûr p'tit gars.

Witham vit Elio se tortiller sur sa chaise.

— C'est Maé. Je... Je l'aime beaucoup et je crois que c'est réciproque.

Le coach attendit, parce qu'il était clair qu'Elio n'avait pas fini de parler.

— Je peux vous poser une question un peu personnelle, coach ?

— Tu sais mon grand, ça fait bientôt trois mois que tu viens tous les midis manger dans mon bureau. Tu peux poser toutes les questions que tu veux.

— Comment on sait si on est amoureux ?

Witham inclina un peu la tête.

— Pourquoi cette question ?

— Parce que... Maé et moi, on est amis mais on est aussi... Enfin...

Elio se sentit rougir. Il baissa les yeux. Parler de cela avec son coach avait quelque chose de gênant mais en même temps, c'était la seule figure parentale qu'il avait. Aborder ce sujet avec ses parents était impossible et de toute façon, ces derniers s'en fichaient pas mal. Il n'avait pas d'amis et il avait besoin de conseils. Cette relation qu'il avait avec Maé le perdait un peu, parfois. Il était heureux et il profitait de chaque instant en compagnie de son camarade mais il n'arrivait plus à savoir ce qu'il ressentait vraiment.