Chapitre quinze.

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(tw : TCA, sexe)

Janvier 2013

— Chut, chut, mes parents vont t'entendre !

Elio plaqua sa main sur la bouche de Maé, qui était en train de rire aux éclats. Ce dernier gloussa, les yeux rieurs. Ils étaient dans la chambre du rouquin, le jeune Pinheiro avait grimpé à la fenêtre. C'était devenu une habitude depuis deux semaines, Maé escaladait quasiment tous les soirs la façade des Everlast pour rejoindre Elio dans sa chambre. La plupart du temps, ils pouvaient passer la soirée – et parfois la nuit – tranquillement car les parents d'Elio étaient souvent en déplacement, mais ce soir, ils étaient à la maison. Les deux jeunes gens essayaient donc d'être discrets mais Maé avait un rire plutôt bruyant et il était actuellement en plein fou rire, incapable de se calmer. Elio se redressa un peu, la main toujours sur la bouche de son camarade. Il l'observa, le regard plein de tendresse et retira sa main pour aller l'embrasser. Cela eut pour effet de calmer Maé qui répondit au baiser avec fougue, allant agripper la nuque du rouquin.

— Enfin tu te tais... Murmura Elio, taquin, contre ses lèvres.

Maé eut un air offusqué.

— Tu me maltraites ! C'est...

Il s'interrompit parce qu'Elio venait de glisser sa bouche dans son cou, déposant de délicats baisers sur sa peau. Maé se mordit les lèvres. C'était la première fois que le rouquin prenait une telle initiative... Ce n'était pas pour lui déplaire. Il ferma les yeux, inspirant profondément et avala difficilement sa salive. Elio l'embrassait juste dans le cou mais ça lui plaisait, l'excitait un peu trop. Le jeune Everlast redressa la tête, avec un petit sourire.

— Si j'avais su qu'il fallait juste ça pour que tu te taises...

— Je trouve que tu te moques un peu trop de moi depuis quelques temps !

Maé sourit, cependant. Chaque jour, il voyait Elio s'ouvrir un peu plus. Il se montrait plus taquin, plus bavard, plus souriant. Il semblait moins angoissé, moins triste. Maé se redressa un peu sur ses coudes, inclinant la tête.

— Tu vas me tuer mais... J'ai faim.

Elio roula des yeux.

— T'es chiant.

Il se leva cependant, déposant un baiser sur les lèvres de Maé. Il enfila son tee-shirt, que son camarade lui avait retiré un peu plus tôt et entrouvrit la porte de sa chambre. Il entendait la télé dans le salon. Il se tourna vers Maé, qui était toujours en appui sur ses coudes sur le lit, torse nu. Elio se mordilla les lèvres.

— Elio ? La Terre t'appelle !

Le rouquin cligna des yeux et se racla la gorge.

— Mh oui. Je vais voir si je peux trouver quelques trucs dans la cuisine. Plutôt sucré ou salé ?

— Sucré !

Elio hocha la tête et sortit de sa chambre, refermant la porte derrière lui. Il descendit silencieusement les escaliers et une fois en bas, jeta un œil dans le salon. Son père était endormi sur le canapé – il entendait ses ronflements – et sa mère était plongée dans un bouquin. Toujours sans un bruit, Elio se glissa dans la cuisine et regarda dans les placards ce qu'il pouvait trouver. Il n'y avait pas grand-chose, il n'y avait jamais grand-chose à grignoter ici de toute façon... Il ne mangeait pas beaucoup et ses parents suivaient également un régime strict. Néanmoins, Elio fini par trouver un pot de pâte à tartiner bio. Il le prit, avec un paquet de petits pains briochés.

— Puis-je savoir ce que tu fais, jeune homme ?

Il sursauta en entendant la voix de sa mère et se tourna vers elle. Elle avait quitté son fauteuil et était accoudée au bar américain séparant la cuisine du salon. Elio haussa les épaules.

Notre amour pour seule limite [BxB] [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant