Notre amour pour seule limite [BxB] [TERMINÉE]

Chapitre vingt-six.

(tw : violences conjugales, agression, coups et blessures, sang, violence) 

Mars 2026

Elio écoutait la conversation d'un air absent. Ce soir, il recevait ses parents à dîner... C'était toujours un calvaire. Ses parents adoraient Tim et les trois ensembles, Elio était certain de ressortir de la soirée avec une liste de reproches plus longue que sa vie entière. Et puis, il n'était pas d'humeur. Cela faisait maintenant une semaine qu'il n'avait pas parlé à Maé, depuis leur dernière discussion. Il l'avait évité au lycée et ce dernier avait sûrement fait de même puis qu'Elio ne l'avait vraiment pas croisé une seule fois. La seule chose qui lui permettait de supporter ce dîner était de savoir que juste après, Tim partait pour trois semaines. Il avait un séminaire à Los Angeles pour le boulot plus deux semaines de formation ensuite. Trois semaines seul, c'était une vraie liberté pour Elio. Tim lui laissait sa carte et lui laissait même la voiture, pour ne pas avoir à payer les frais de parking de l'aéroport, c'était un taxi qui viendrait le chercher dans la soirée pour l'emmener à son avion.

— Elio, tu nous écoutes ?

Le rouquin cligna des yeux et se reconcentra sur le présent.

— Pardon, j'ai eu une absence. Vous disiez ?

— Mon Dieu mais tu es toujours dans les nuages ! Lança sa mère. Tu as de la chance que Tim te supporte, j'aurais abandonné pour moins que ça, moi.

— Que voulez-vous Evelyne, je suis un homme patient. Répondit Tim.

Elio retint sa grimace. Ce genre de piques était monnaie courante quand ses parents venaient dîner. Le jeune saisit son verre de vin pour en boire une gorgée.

— Au fait Elio, j'ai appris que Maé était devenu le nouveau coach du lycée. Ca ne te fait pas bizarre de le revoir ? Demanda sa mère.

Elio avala sa gorgée de travers. Il manqua de recracher son vin et se mit à tousser, de longues secondes. Il posa les yeux sur sa mère, surpris d'entendre le nom de Maé dans sa bouche, elle qui ne le connaissait pas... Elio ne lui avait jamais parlé de sa relation avec le jeune Pinheiro.

— Le... Le revoir ? Bredouilla-t-il.

— Vous parlez de Maé Pinheiro, Evelyne ? Elio et lui se connaissent ?

La femme hocha la tête.

— Bien sûr. Ils étaient ensemble au lycée, ils se fréquentaient même.

Elio fixa sa mère, éberlué. Elle qui n'avait jamais fait attention à lui... Et maintenant, le détail dont elle se souvenait était en train de tout menacer. Car Elio sentit son fiancé se tendre soudainement à ses côtés.

— Ils se fréquentaient ? Répéta Tim, en essayant de contenir la menace dans sa voix.

Il était trop hypocrite et manipulateur pour s'énerver devant ses beaux-parents. Elio se ratatina sur sa chaise mais essaya de garder contenance.

— Fréquenter est un grand mot. On était dans la même classe, c'est tout.

— Oh Elio, ce n'est pas la peine de mentir ! Souffla sa mère. Je suis au courant, tu sais ?

Elio se décomposa, malgré lui. Pour une fois, il voyait bien que sa mère ne cherchait pas à lui nuire. Elle ne se doutait absolument pas que ce qu'elle était en train de dire allait lui retomber dessus par la suite mais le jeune homme n'avait qu'une envie, lui hurler de se taire.

— Je ne sais pas si tu te souviens de ce jour où tu es rentré du lycée hyper joyeux. Je ne t'avais jamais vu si heureux... Après manger, j'ai été dehors pour fumer. Il faisait nuit, je n'ai pas allumé la lumière du perron alors il n'a pas dû me voir, mais moi je l'ai vu.