Chapitre 13

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Ça fait bien 10 minutes que je cours. Je n'ai croisé personne depuis. Je m'arrête, le souffle court. Je me retourne, personne. Ils ne m'ont pas suivie. Toute la pression accumulée se relâche alors d'un coup, et mes genoux cèdent. Je m'effondre contre un mur. Je ne pleure pas, je suis juste posée là, la tête sur les genoux, le regard dans le vide.

Petit à petit, je prends conscience de ce qui m'entoure. Je suis dans une rue passante, il y a pas mal de personnes qui s'affairent autour de moi. Au moins, je ne suis pas seule, c'est déjà ça.

Il faut que je demande de l'aide à quelqu'un. Mais à qui ? Il y a tellement de monde, et je suis tellement seule...
Et puis surtout, que demander ? Je ne connais pas l'adresse de l'auberge de mon lycée, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas ce que je dois faire.

Alors que j'étais perdue dans ce genre de pensées, une femme regarda dans ma direction. Eye contact.

Oh la la elle s'approche. Qu'est-ce-que je fait ? Je me relève, un peu gauche.

Elle s'arrête à ma hauteur, et me dit, dans un anglais parfait :
- Salut ! J'imagine que tu n'est pas d'ici, vu ton visage. Tu sembles déboussolée. Pourrais-je t'aider d'une quelconque manière ?

Mon cœur fond. Elle est adorable ! Je pris mon temps avant de répondre. Cette femme devait avoir entre 20 et 25 ans. Pas plus. C'était une coréenne aux longs cheveux noirs, très brillant et soyeux. Elle avait une manucure parfaite. Très jolie, elle avait également un petit nez et une bouche pulpeuse recouverte d'une fine couche de gloss, avec un petit grain de beauté dans le coin de sa lippe inférieure. Ses yeux, surlignés d'un train de liner, étaient très chaleureux. Vraiment, elle était incroyable. Elle était très propre sur elle, avec ses bijoux en or, son pantalon noir et son top de la même couleur.

Je lui souris en retour.
- Oui, s'il vous plaît. Pourriez-vous me guider au centre ville ?

Ses yeux s'illuminèrent, ravie de pouvoir m'aider.
- Avec le plus grand des plaisirs ! Suivez-moi.

Et elle se dirigea vers une petite ruelle, et moi de même en la suivant.
Alors que nous marchions, une phrase me revint en mémoire :
"On est lié maintenant. Les autres mafieux t'ont vue avec nous à ce survival, donc ils te connaissent. Et croit moi que, dès qu'ils en auront l'occasion, ils te tueront. Juste pour atteindre la réputation de Stray Kids."

Mon sang se glaça. Non mais il faut que j'arrête ma paranoïa moi. Je délire complet. Mais trop tard, le doute s'était installé.

Se pourrait-il que cette femme...? Noooon. ... Si ?

Puisque je marchais derrière elle, je pouvais l'observer. C'est alors qu'un détail me troubla. Son haut s'arrêtait au dessus de son nombril, et on pouvait voir un bout de tatouage sur sa hanche. Le truc, c'était qu'il représentait le bout d'une tête de mort entourée d'un dragon ainsi que des chaînes. Ça ne collait pas du tout avec son apparence parfaite. C'était violent.

Je ralentis. Mais d'ailleurs, où sommes-nous ? Je n'y avais pas prêté grande attention jusque là, mais nous n'empruntions que des ruelles de plus en plus étroites. J'avais de plus en plus chaud. Ne me dites pas que je suis tombée dans un piège comme une grosse débutante. Pitié. Je ne suis pas si débile quand même. Je veux revoir mes camarades. Il fallait que je tente quelque chose.

- Sommes-nous encore loin ?

La jeune femme s'arrêta, et me sourit.

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