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J'ai réussi, au bout d'une heure, a marcher comme avant. Enfin par comme avant je veux dire sans tomber, même si des fois c'est très limite.

Je sors de l'infirmerie et marche le long du couloir. Il est déjà 23 heures, alors tout le monde dors. Et moi, il faut que j'arrive a retrouver Xavier, qui est parti sans me dire où était la chambre... Je traverse le hall, et essaie de me remémorer. Si j'ai réussi a voir Xavier et Enid dans mon rêve, alors peut être que je retrouverai ma chambre si elle existe. Mais lorsque j'arrive devant le couloir qui devait y mener, je me trouve face au mur. Eh bien je crois que j'ai besoin d'explications. Comment j'arrive a connaître des gens réel, mais a ne pas trouver un endroit tel qu'une chambre ? Peut être que ça a un lien avec le fait que j'ai déjà vu les personnes mais que je n'ai jamais aperçu les décors ? Mais ce n'est pas possible, en dehors de mon coma, je n'avais vu que Ajax.

J'arrête de mener ma petite enquête et commence a m'inquiéter où je vais dormir ce soir. Je me rassure en disant qu'il y a l'infirmerie, mais bon, j'aimerai retrouver mes affaires. Je retire mon cache oeil d'une traite, me rendant compte que je ne l'ai pas retiré depuis maintenant plus de deux mois. Une douleur atroce me prend et je plaque ma main sur mon oeil.

Moi : Isaac ! Arrête, je te promet de te faire sortir bientôt, mais calme toi.

Je sens que mon oeil saigne, mais je n'y prête pas grande attention. Je continue de vagabonder dans l'académie. Je fini par tomber sur quelqu'un, mais a mon grand désespoir, c'est un sans visage. Quelle déception.

Alors je retourne a l'infirmerie, totalement dégoutée. Je suis épuisée, la fatigue me démange et je meurs d'envie de dormir. Mais évidemment, car il y a forcément un mais, Xavier était la quand j'arrive.

Moi : Mais tu te fous de moi Thorpe ?

Il reste un moment à me fixer, comme si il n'avait pas compris, va pour dire quelque chose, ouvre et ferme la bouche a plusieurs reprises.

Xavier : Je ne crois pas t'avoir dis mon nom.

Et moi je crois que j'ai fais une connerie la. Il faut que je trouves une excuse et vite sinon il va croire que je l'espionne ou je ne sais pas trop quoi qui le pousse a ne pas m'aimer.

Moi : Eh bah... Parce que Ajax me l'a dit !

Il lève un sourcil et soupire. Soudainement son regard devient rude et il semble m'en vouloir.

Xavier : Alors tu savais qui j'étais et tu m'a fais tourner en rond tout a l'heure ?! T'a que ça a faire de ta vie ?

J'ai envie de lui balancer quelque chose a la figure mais je me retiens comme je peux. Il s'est pris pour qui sérieusement ? Mon père ? Je lui envoie un regard noir, et il détourne le siens. Bien qu'il ne soit pas comme l'autre Xavier, je ne peux m'empêcher de repenser a ce qu'il s'est passé lorsque je dormais. Mais je prends sur moi pour ne pas rougir. Ce Xavier est bien plus agaçant, alors c'est simple. Ou du moins, plus que d'habitude...

Moi : Je ne t'ai pas demandé de me faire la morale, montre moi où est ma chambre, c'est ce que tu étais censé faire dès le départ. Si tu n'étais pas parti tout a l'heure, on en serait pas là et tu n'aurais pas perdu de ton précieux temps ! Mais comme monsieur est trop sensible, il a décidé de s'en aller car celui-ci se sentait offusqué ! Si tu as encore l'âge mental d'un enfant de cinq ans, ce n'est pas mon problème, mais essaie au moins d'être respectueux ! 

Je m'arrête, essoufflée. Je viens vraiment de sortir tout cela ? Ces mots sont vraiment venu de ma bouche ?  Xavier ne semble plus oser me regarder, il se contente de m'adresser un signe de la main pour que je le suive. Mes jambes sont a bout de force, alors je prend mon fauteuil. Seulement, au moment où nous arrivons devant les escaliers qui mène au dortoir, je ne sais plus quoi faire. C'est alors qu'il se retourne, s'accroupit, dos a moi et me dit : 

Xavier : Monte. Dépêches toi avant que je ne change d'avis et que je ne te laisse là.

Je me mets a rire et lui lance :

Moi : Mais tu as cru quoi ?

Je me lève comme je peux et tente de marcher. Mais, sans grande surprise, je perds mon équilibre. Il me rattrape et me met lui même sur son dos. Je me débat et tente de descendre mais me laisse finalement porter. On arrive devant la porte de notre chambre et il l'ouvre.

L'intérieur est assez spacieux, son lit est couvert de draps bleus et rouges à carreaux. Il y a un bureau avec de nombreux cahiers, carnet et bien d'autres outils de dessin. La salle de bain est de son côté, a mon grand regret.

De mon côté, c'est assez neutre. Des draps blancs, deux grandes étagères avec des livres, des objets quelconques et une vide, pour mes affaires.

Je vois aussi un dressing de chaque côté, le miens contient sûrement mon uniforme, en espérant que celui ci ne soit pas trop petit.

Xavier me pose sur le lit et me montre toutes les affaires que je n'ai pas le droit de toucher. Il me dit ensuite que je devrais essayer mon uniforme, pour savoir si il me va ou non.

Xavier : Tu veux que je t'amène dans le dressing ou ?..

Moi : Non, je sais m'habiller et marcher deux pas sans me casser la figure, je crois. Mais merci.

Xavier : Si tu le dis.

Je me lève, vais vers le dressing et ouvre le petit rideau qui sépare cet espace de la pièce. A l' intérieur, mon uniforme est suspendu au ceintre. Je le prend et l'enfile. A mon plus grand désespoir, il est aussi petit que la dernière fois. C'est logique, ma soeur a donné les tailles a mon père avant que je n'arrive a l'académie, donc avant mon coma.

Je ressors et lorsque Xavier me vois, je peux clairement voir ses joues rosirent. Je rigole, épatée par tant de réaction de sa part.

Moi : Bah alors Thorpe ? Je te fais de l'effet ? Je fais rougir l'intouchable con snob-élitiste de Nevermore ? Mais sinon a part le fait que je suis trop belle, il me va ou pas ?

Il se ressaisit, secoue la tête et ferme les yeux pour ne plus me voir. Il prend un grande inspiration et me répond :

Xavier : Ça passe, j'ai vu pire.

Moi : Tu vois, quand tu veux, tu peux être gentil ! Même si ce n'est qu'un tout petit riquiqui début d'effort.

Je montre un espace de quelques centimètres entre mon index et mon pouce et ferme un oeil comme pour chercher la petite bestiole imaginaire entre mes deux doigts. Il sourit mais au moment même où il s'en rend compte, il reprend une mine désinvolte. Je retourne dans le dressing et m'habille comme auparavant.

Moi : Donc tu dors avec Ajax ?

Xavier : Pourquoi ? Je vais te manquer ?

Moi : Alors ça, pas du tout ! Je suis très heureuse de ne pas te voir plus longtemps !

Xavier : Mouais, avoue que je te plais.

Moi : Tes chevilles gonflent mon cher. Maintenant je te pris de bien vouloir déguerpir de ma chambre.

Xavier : Tu n'as pas dis non.

Moi : Et toi tu n'as pas dis non lorsque je t'ai dis que je te faisais de l'effet.

Il lève les bras vers le ciel et s'en va avec un sourire narquois collé au visage.

Xavier : Bonne nuit sale grâce.

Moi : Bonne nuit, pauvre abruti.

Il ferme la porte et me laisse seule. Il a vraiment cru que j'allais dormir après avoir ronflé pendant presque un mois ? Mais il est malade lui.

Il est a peine sorti que mes joues virent au pourpre. Qu'est ce que c'est compliqué de parler a quelqu'un, tout a fait normalement, alors qu'on est persuadé d'avoir déjà eut des relations sexuelles avec elle...

The Golden Rose ~xᴀᴠɪᴇʀ ᴛʜᴏʀᴘᴇ * ʀᴇᴀᴅᴇʀ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant