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La porte du cabanon s'ouvre et je me jette derrière le tableau le plus proche. Je me rapproche doucement du fond de la pièce, de manière a pouvoir tout observer sans être vu. J'entends la porte se refermer. Celui qui vient d'entrer va entrer dans mon champs de vision bientôt. Très bientôt... Maintenant.

Je manque de m'étouffer avec de l'air. Xavier ? Qu'est ce qu'il fait la ?

Je plaque ma main sur ma bouche mais trop tard, il a entendu que j'étais la. Je ne bouge plus, dans l'espoir qu'il ne me voit pas. Il se retourne, observe les alentours et s'approche. Je ne bouge toujours pas, ou je risque de me faire entendre. Mais convaincu qu'il n'y a personne, il revient vers l'entrée.

Je souffle, rassurée et observe la scène. Il pose ses mains sur le bureau où sont disposés une bonne vingtaines de dessins et s'y appuie. Juste en face de lui, toutes les peintures accrochées au mur, dont la mienne. Sa tête est penchée vers le sol, il semble pensif. Il est mignon, même si il paraît vraiment stressé la. Je vois alors une goutte d'eau ruisseler le long de sa joue. Cette fine goutte se transforme en torrent, ces respirations calmes en sanglots pitoyables. Pourquoi est ce qu'il pleure ?

C'est alors que je reconnais ces sanglots. C'est lui que j'ai entendu pleurer lorsque j'ai fais mon malaise. Mais pour quelles raisons ? C'est une bonne question. Mais je n'ai pas la réponse a l'heure actuelle.

Ses ongles se plantent presque dans la table, comme si il s'accrochait à son dernier espoir. Il me fait pitié, j'ai envie de lui sauter au cou et de le réconforter. C'est ce que je compte faire, mais uniquement après en avoir appris plus sur la cause de sa peine.

Il plaque sa main sur son visage et chuchote quelque chose que je ne parviens pas à entendre. Je ne pense pas que je puisse découvrir quelque sorte d'informations importantes, mais je reste tout de même plantée la. Il fini par relever la tête, et aperçois mon dessin. Il reste perplexe, puis j'entends un petit rire se mêler a ses larmes.

Xavier : Celui qui a fait ça est pas loin, et je pari qu'il est derrière les tableaux.

Je ne bouge pas, ne parle pas et m'arrête presque de respirer. Je sais qu'il sait que je suis la, mais quitte a me faire remarquer, autant le faire bien.

Xavier : Pourquoi est ce que je parle au vide ?

Je pouffe de rire sous sa remarque. Il prend le dessin et l'observe de près. Je le vois sourire vaguement, bien qu'il soit presque dos à moi. La feuille glisse entre ses doigts et fini au sol. Pensant qu'il va la ramasser, je me baisse pour le voir. Cependant, la feuille reste au sol et je ne le vois pas se baisser. Au lieu de cela, je l'entends qui s'approche. Et merde, je suis repérée je crois. Il pousse un des tableaux et me voit. Je suis accroupie, à ces pieds. Je rougis et tombe sur les fesses. Bon, j'ai mal, mais c'est pas vraiment un problème majeur pour le moment. Xavier a les joues humides mais me regarde, tout sourire. Je lui souris en retour, ce genre de regard est contagieux. Il me tend la main pour que je me relève , mais je le fais de moi même. Il m'attrape cependant le bras et me tire doucement dans les siens. Je passe mes bras autour de sa taille en retour.

Xavier : Je croyais t'avoir perdue idiote.

Je rigole et lui caresse la joue. Il m'en faut un peu plus qu'une migraine pour mourir il me semble, à moins que je ne sois vraiment faible, mais je ne pense pas avoir atteins l'âge ou nous n'avons plus la force de nous mouvoir pour le moment. Ses yeux envoûtants ne dévient pas des miens et je me retiens de casser cet instant tant je suis gênée. Mais j'aime tellement cela que je ne peux pas me le permettre non plus. Nos visages se rapprochent, il va m'embrasser. C'est alors que me reviens en tête la peinture de Mercredi. Si c'est lui le peintre alors ça signifierait que... Qu'il aimerait encore Mercredi ? Je me dégage de son emprise et croise les bras, les yeux vers mes pieds. Il n'a pas bougé et paraît confus.

The Golden Rose ~xᴀᴠɪᴇʀ ᴛʜᴏʀᴘᴇ * ʀᴇᴀᴅᴇʀ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant