Chapitre n°35 : Goodbye

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« Je te vois Neteyamur te Suli Tsyeyk'itan. Tu seras pour toujours le seul que je verrais. Je n'aimerai toujours que toi, je t'en fais la promesse. Tu seras pour toujours le seul à détenir mon cœur. Je ne veux pas t'abandonner. Mais je dois partir. Je n'ai pas le choix. J'espère que tu me pardonneras. Je t'aime et je te vois maintenant et jusqu'à mon dernier souffle. Je te le promets. »

Pour accompagner ses mots, Sansa embrassa son pouce, levant son petit doigt vers le ciel. Elle regarda ensuite le jeune homme dormir paisiblement, replaçant délicatement une mèche de ses cheveux, les rayons du soleil levant reflétant sur le visage du jeune homme le rendant tout bonnement magnifique. La jeune femme ravala ses larmes et lui embrassa la joue, faisant attention de ne pas déranger son sommeil. Elle se leva ensuite et regarda le magnifique paysage qui s'offrit à elle, intérieurement elle donna ses dernières gratitudes à Eywa et à Pandora, puis non sans lancer un tout dernier regard à l'homme qu'elle aimait et qui était pour les Na'vis, son mari, elle quitta les lieux un sourire triste aux lèvres, se dirigeant vers le village, dans les buts de dire au revoir aux gens à qui elle tenait avant d'être séparée d'eux pour toujours. Ils lui en voudraient certainement mais elle savait qu'ils finiraient par comprendre avec le temps. C'était dans la nature d'un Na'vi, dans sa bonté et sa sagesse. Elle se dirigea chez Mo'at en premier, sachant que ce serait le plus facile, celle qui comprendrait le mieux.

«-Tu viens me faire tes adieux S'ensapeti, déclara la Tsahik, dos à elle alors que Sansa venait de rentrer dans le kelku cette dernière.

-Comment sais-tu ? Demanda simplement Sansa avec les larmes aux yeux.

-Eywa me parle, fille du ciel, tout comme Lun'oat, annonça-t-elle et Sansa lança un petit rire. Elle aurait dû se douter que Lun se tournerait vers Mo'at, elle était autant une grand-mère pour Neteyam qu'elle l'était pour le Olo'eyktan. La vieillarde se retourna enfin vers Sansa et lui sourit en s'avançant vers elle.

-Merci pour tout Mo'at, tu es la seule à m'avoir toujours vu. Tu m'as accepté comme tienne et tu m'as toujours comprise et défendue, je ne serais pas ici sans toi et il n'y a aucun mot qui puisse te décrire l'entièreté de ma gratitude.

-Je n'ai pas besoin de gratitude, fille du ciel, c'est toi qui as tout fait. Toi et toi seule. C'est un grand cœur que notre peuple perd aujourd'hui. Fais attention à toi S'ensapeti et protège les tiens. Je suis sûre qu'un jour, tu feras de grandes choses, annonça doucement la Tsahik et Sansa laissa un sanglot sortir de sa bouche avant de la prendre dans ses bras. Mo'at lui rendit doucement l'étreinte, lui caressant les cheveux d'un air réconfortant comme elle avait toujours eu pour habitude de le faire avec ses filles et petites filles lorsqu'elles étaient contrariées, puis elles se séparèrent.

-Pourras-tu dire à Neteyam que je le vois et que je suis désolée ? Demanda doucement Sansa.

-Il le sait déjà. »

Les pleurs de Sansa avaient redoublé suite à cela et elle reprit une dernière fois Mo'at dans ses bras, cette dernière s'appliquant à calmer ses pleurs et ses sanglots du mieux qu'elle le pouvait. Sansa n'avait jamais eu de grand-mère, l'une étant morte avant sa naissance et l'autre étant un être humain bien trop horrible pour que Sansa ne s'intéresse à elle. Et bien que Mo'at ne soit pas la personne avec qui elle avait passé le plus de temps, elle serait toujours pour Sansa, la grand-mère qu'elle n'avait jamais eue. Elle remerciait Mo'at de l'avoir traitée avec tant d'amour et d'altruisme et elle remerciait Eywa, pour avoir mis une aussi belle personne sur son chemin. Après Mo'at, Sansa se rendit chez Lun'oat, qui, comme elle s'en était doutée, ne dormait pas et semblait préoccupé. Elle sembla cependant agréablement surprise de voir Ki'eila dormir dans le hamac du jeune homme. Elle savait parfaitement ce que cela signifiait, elle était loin d'être la seule à avoir établi son tsaheylu avec quelqu'un dans la nuit et elle était très heureuse pour le jeune homme.

Faith : The forestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant