«Enfermés dans la cage sombre et exiguë que nous nous sommes fabriqués et que nous prenons pour la totalité de l'univers, rares sont ceux d'entre nous qui peuvent seulement imaginer qu'il existe une autre dimension de la réalité» Sogyal Rinpoché
J'ouvre les yeux en criant, sortant d'un cauchemar où ma nièce puis Théo se faisait buter. Rêve ou réalité ? Où suis-je ? Je vois un plafond blanc puis une fenêtre à droite du lit, dans lequel je suis, elle éclaire la chambre. De l'autre côté, sur ma gauche, il y a un placard avec des portes coulissantes et à mes pieds, sur le mur d'en face, une grande télévision. Le lit est grand, très grand. Il y a deux tables de nuit de chaque côté avec des lampes de chevet en forme de champignon, elles sont blanches. Un radio réveil indique quatorze heures. Mais de quel jour ? Ça ne va pas recommencer ? J'ai déjà connu cette expérience de se réveiller dans un endroit que l'on n'a pas choisi et dont on ne sait rien, sinon qu'on est allongée dans un endroit inconnu. Je me soulève doucement, la douleur dans mon épaule me ramène à la réalité. Putain ! Je touche mon épaule et sens un bandage, je soulève les draps et découvre non seulement que je suis en sous vêtement, mais en plus que j'ai également un bandage à la cuisse. Où suis-je ? Et qui m'a soignée ? Je ne me rappelle de rien. Je me souviens juste avoir voulu reprendre un peu de force après avoir pris les deux balles. Je me souviens m'être allongée sur mon lit pour récupérer, puis plus rien. J'suis au paradis ? Ça m'étonnerait qu'au paradis, il y ait la télé. Je m'assieds difficilement au bord du lit, j'attends que ma tête finisse de tourner pour me lever. J'ouvre le placard en face de moi et vois un tee-shirt blanc. Parfait, je ne sais pas à qui c'est, mais cela fera l'affaire, faut juste que je trouve un fute après ça. J'enfile le tee-shirt mais me rend compte qu'il me fait une robe. Ok, ben pas besoin de fute, je nage... je suis chez géant vert ou quoi ? Je me dirige vers la porte de la chambre puis l'entrebâille doucement. J'entends des voix sourdes provenant de ce qu'on dirait le rez-de-chaussée. Je suis donc dans une maison à étage, mais chez qui ? Je m'approche de la rambarde et j'essaie de jeter un œil dans la direction des voix, mais je ne peux rien apercevoir à cause de la séparation entre le couloir et la salle. Des rires fusent, des voix de femmes, d'autres d'hommes... j'suis tombée dans quoi exactement et comment surtout ? Je descends les marches doucement pour ne pas révéler trop vite ma présence, ma jambe me fait souffrir, des petites étoiles passent devant mes yeux, je ne suis pas au top de ma forme, c'est le moins qu'on puisse dire, je continue ma progression désirant n'alerter personne mais...
— Et les mecs ! je crois que la belle au bois dormant vient de ressusciter ! dit une nénette à moitié à poil qui passe dans le couloir.
Son rouge à lèvres orne plus le contour extérieur de ses lèvres que le reste. Ça sent la baise à plein nez cette histoire ! J'suis p't'être dans une maison close. Ben non... pas vraiment au vu du mec qui vient de se pointer dans le couloir... Mister Aigue Marine en personne !
— Salut Vendetta, bien dormi ?
— Qu'est-ce...
— Je vois que tu as trouvé un de mes tee-shirt.
Tu m'étonnes qu'il soit grand, c'est un géant le type !
— Euh ...
— Je sais, tu dois te poser beaucoup de questions. Si tu continuais à descendre ? Tu veux boire un café ou autre chose, il y a de quoi manger également, tu dois avoir faim ?
— Euh...
— D'accord ! tu penses pouvoir aligner d'autres syllabes ?
— Connard !
— Beaucoup mieux en effet, quoique... tu n'es pas très reconnaissante envers quelqu'un qui t'a sauvée la vie.
— Je ne t'ai rien demandé ! Et comment j'suis arrivée là d'ailleurs ?
VOUS LISEZ
DARK FORCES T.1
ActionBarbara : J'ai tout perdu. Mes parents lorsque je n'étais qu'une enfant, puis mon frère, sa fille et mon meilleur ami et collègue. J'avais un travail, un avenir prometteur et il n'aura fallu qu'une année pour que mon monde s'écroule comme un château...