Henry Lange disait « Non, je n'aime pas la guerre ; et je ne voudrais pas qu'un jour quelqu'un pût dire que les combats s'écrivent ainsi qu'une partie de football ou de tennis ». Paroles de Poilus - Lettres et carnets du front, lettre 2, 5 octobre 1917.
Le jour J est arrivé, nous sommes postés, mes hommes et moi, à l'angle de la rue des Maronites et celle de la rue du Pressoir. Mancini a déployé une partie de ses hommes au bout de la rue du Pressoir et à l'angle de la rue des Couronnes, l'autre partie à l'angle du boulevard de Belleville et de la rue des Maronites. L'autre angle étant une voie sans issue.
Nous l'avons encerclé. Le mur d'enceinte s'élève au-dessus de nos têtes, il y a des caméras à chaque recoin. C'est la Fouine qui doit s'assurer de les neutraliser. Au moment où il remplacera les images par celles de la veille sur leurs écrans vidéo, nous lancerons nos grappins pour escalader le mur, chacun de notre côté. Une fois en haut, la Fouine nous donnera le top départ dans nos oreillettes pour envahir le jardin, puis avec nos caméras nocturnes, il nous guidera jusqu'au accès pour investir la barraque. Il a repéré avec son drone, équipé d'une caméra infrarouge, les gardes en factions autour de la maison. Ils vont par paire et sont déployés avec une distance de cinquante mètres, entre chaque groupe. Deux groupes de deux par façade, soit seize gardes en tout. A l'intérieur, il y en a trois à l'entrée principale et quatre autres au rez-de-chaussée. Ils vont de pièce en pièce tous les quart d'heure, pour vérifier si les ouvertures n'ont pas été forcées. A l'étage, deux gardes supplémentaires veillent sur le sommeil du parrain. Si les plans de la barraque que nous avons en notre possession sont bons, sa chambre est là. C'est la plus majestueuse de toute, donc nous partons sur des suppositions. Deux autres gardes sont en haut des escaliers. Si le compte est bon nous avons vingt-sept gardes à neutraliser avant qu'ils ne donnent l'alerte. Mancini est venu avec cinquante hommes et nous, nous sommes huit, je n'ai déplacé personne d'autres sur les ordres de Mancini, qui m'a dit avoir ce qu'il fallait sous la main, je dois dire qu'il n'avait pas tort.
Le top départ est lancé, nos grappins s'agrippent rapidement sur le mur, nous voici montant. Les rues sont désertes, aucune lumière ne vient éclairer le secteur, heureusement d'ailleurs, les éteindre auraient pu mettre la puce à l'oreille des chinois. Nous arrivons en haut puis nous nous stoppons, le temps que la Fouine coupe l'électricité. Il décompte.
— Attention, tenez-vous prêts, vous n'avez que trois minutes pour arriver jusqu'à la barraque et neutraliser les gardes, lorsque le jus sera coupé. Pour rappel, la porte d'entrée est fermée par digicode avec une batterie de secours l'alimentant. Je la déverrouillerai lorsque vous y serez. Vous avez vingt secondes avant que celle-ci ne se bloque de nouveau, donc pensez aux petits copains derrière et bloquez là. Je vais couper dans cinq...quatre...trois...deux...un, top départ !
L'électricité se coupe, nous descendons en rappel, atterrissant dans l'enceinte du bâtiment. Nous nous faufilons discrètement vers les gardes postés à l'entrée, la Fouine a déverrouillé la porte à notre approche, le bruit a fait réagir les gardes postés derrière, mais le temps qu'ils comprennent ce qu'il leur arrivait, ma lame avait fait son taf, ils n'ont pas le temps de réagir. Bachelor et la Hyène n'ont eu besoin que de la puissance de leurs mains pour les deux autres. Aspic, Speedy, Conchita et Narco se sont occupés de ceux du rez-de-chaussée. Nous, nous avons continué notre progression vers l'étage. Le plus dur a été de coordonner nos actions, pour neutraliser les deux en haut des escaliers sans prévenir les deux autres, proches de la porte du parrain. Heureusement un petit couloir menant à sa chambre, nous a permis de ne pas être repéré. J'ai pu lancer ma lame pleine tête au premier, Speedy avec sa souplesse et sa rapidité a neutralisé le second avant que celui-ci ouvre la bouche.
Maintenant, nous devons attirer ceux du couloir vers les escaliers, sans qu'ils n'alertent les autres gardes endormis. Pendant ce temps, Mancini avec ses hommes pose des explosifs tout autour de la demeure. Ils nous restent moins d'une minute pour que le jus revienne. Les gardes n'ont pas bougé, habitué à de courtes coupures, car tout au long de la semaine, nous avons pris soin d'en réaliser quelques-unes. Lorsque la sécurité a appelé l'EDF pour des informations, c'est la Fouine qui a intercepté l'appel. Il a fait croire à une intervention sur la ligne qui serait terminée dès le lundi soir. Pratique non ?
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DARK FORCES T.1
ActionBarbara : J'ai tout perdu. Mes parents lorsque je n'étais qu'une enfant, puis mon frère, sa fille et mon meilleur ami et collègue. J'avais un travail, un avenir prometteur et il n'aura fallu qu'une année pour que mon monde s'écroule comme un château...