DARK FORCES T.1

Chapitre 15 Enzo

« Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid »

Nous descendons une fois habillés, rejoindre mes hommes qui sont attablés à la table de la salle à manger.

— Salut tout le monde, dit Vendetta en entrant dans la pièce.

— Salut, répondent-ils.

— Bien dormi on dirait, continue Aspic. Le réveil s'est bien passé à ce qu'il me semble, il était plutôt énergique non ?

— Aspic... lui dis-je menaçant.

— Du calme le bourreau des cœurs, si vous êtes prêts, je peux t'informer des derniers éléments connus, et du plan que nous avons mis en place, dit-il à l'attention de Barbara.

— Je vous écoute.

— Alors voilà. Suite à la découverte de l'identité du parrain de la mafia italienne et ce, grâce à toi. Le plan que nous avons décidé de mettre sur pied, pour que les italiens pensent que c'est la mafia chinoise qui a fait le coup est, que certains d'entre nous se griment*. Faux tatouages sur les mains et dans le cou. Comme l'endroit est truffé de caméras, il suffira juste de laisser entrapercevoir un ou deux tatouages.

— Mais vous serez stoppés avant d'avoir pu allumer ne serait-ce qu'une allumette, si c'est bien le but que vous vous êtes fixés, à moins que vous vouliez faire exploser tout l'immeuble ?

— Non, une allumette comme tu dis, fais je. Mais nous ne sommes pas aussi abrutis que tu as l'air de le penser. Nous rentrerons par la porte en tenue tout à fait respectable et c'est à l'intérieur que nous nous changerons puis enfilerons nos cagoules en laissant apparaître que les détails qui les mettront sur la voie des chinois. L'appartement se trouve au dernier étage, ce qui laissera aux locataires ou propriétaires des autres appartements, le temps de fuir.

— Mais... et celui qui habite l'appartement que vous voulez incendier ?

— Nous connaissons déjà ses heures d'absence. Il part à neuf heures et ne rentre qu'à dix-sept heures, la Fouine a trouvé son planning. Nous savons que le vendredi est le jour où il rentre le plus tard, vingt heures pour être précis, puisqu'il a des réunions pour mettre en place le planning pour la semaine qui suit.

— Ok, je vois que vous avez pensé à tout mais qui vous dit que les italiens vont sortir de leur planque ?

— Rien ne nous le confirme, nous partons sur la supposition que le parrain, ton frère, enverra un de ses hommes évaluer les dégâts et de là, nous les prendrons en filature pour découvrir où se cache leur boss, ton frangin quoi.

— Avez-vous pensé au fait qu'il n'est « peut-être » pas sur Paris, que cet homme que vous voulez suivre le contactera « peut-être » simplement par téléphone ?

— Nous avons également pensé à cela oui, la Fouine ici présent, sera sur les lieux, se faisant passer pour un des assureurs des appartements de l'immeuble. Cet immeuble étant régi par un syndic, il inventera l'excuse de venir s'assurer que les parties communes n'ont pas été trop endommagées par l'incendie, il essayera d'engager la conversation avec le type de la mafia pour être assez proche de lui pour cloner son portable. Il pourra ainsi avoir accès à tous les appels ou messages qu'il passera ou enverra.

— Et si le mec ne se laisse pas approcher ?

— Tu te poses trop de questions Vendetta, La Fouine n'est pas un débutant, il arrivera d'une façon ou bien d'une autre, à avoir les informations que nous convoitons.

— Ok... ok ! Par contre, je peux vous demander autre chose ?

— Oui vas-y, dis-je.

— Là, vous me parlez de faire sortir mon frère de sa cachette en incriminant la mafia chinoise mais à la base, nous devions nous occuper de la mafia chinoise et descendre ceux qui avaient tués nos proches ?