Chapitre 24 Babe

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« Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur. » Nelson Mandela

Marie-Lou est venue me libérer une heure plus tard, je me suis précipitée sur ma moto que Speedy m'avait remis en état, puis vers le portail pour sortir. Mais il m'avait enlevé tous les codes d'accès. Quand je suis revenue vers la maison en courant, prête à supplier Marie-Lou de me laisser sortir. Elle avait, elle aussi disparu. Bien sûr, elle devait se douter que je lui demanderais de m'ouvrir, elle a préféré me laisser croire que je pouvais sortir, cela lui permettait de s'échapper de son côté.

Je tourne en rond depuis plus de quatre heures, il est quatorze heures trente quand je vois le portail s'ouvrir et les véhicules s'engouffrer dans l'allée. Un gros camion de déménageur ferme le convoi. Je me précipite dehors et vois les hommes descendre des divers véhicules, mais je ne vois pas mon frère, ni Enzo. Je stoppe Narco qui passe à côté de moi avec La Hyène trainant derrière eux le mec qui m'a plantée.

— Où est-il ? lui dis-je.

— Je ne sais pas ma belle, je ne sais pas... c'était le chaos là-bas !

Puis, je vois d'autres corps blessés sortir des camions. Des hommes que je ne connais pas et d'autres comme Tazou qui est blessé à l'épaule. Je tremble de tous mes membres, je ne vois toujours pas ni mon frère, ni mon homme. Où sont-ils ? Puis, je le vois, lui mon frère, descendre de l'un des boxers avec un de ses gars. Ils maintiennent le mec qui m'a balancé un coup de casque mais toujours pas d'Enzo, alors je me précipite vers lui et le chope par le haut de son col.

— Où est-il ? Où est Enzo ? crié-je.

— Joe prend ma place ! Aide le à emmener cette ordure dans le sous-sol.

— Mike tu vas me répondre !

— Je t'ai dit de ne plus m'appeler...

— ... putain, je m'en bats les couilles ! hurlé-je, où est-il ? Où est Enzo ?

— Je suis désolé sœurette, je n'ai pas vu le mec dans son dos...

— ... le mec dans son dos ?

Je deviens pâle.

— Oui, tout le monde était sur les dents, on a fait un repli lorsqu'on a eu nos cibles, c'était le plan et...

— ... où est-il ? dis-je les dents serrées, les larmes dévalant à présent mon visage.

— Il s'est pris une balle dans le dos m...

— ... Non ! Non ! Non ! Pas encore non !

Je m'écroule à genoux, me balançant d'avant en arrière, en criant toujours.

— Non... pas lui... vous n'aviez pas le droit... vous n'aviez pas le droit... je n'avais plus que lui... pourquoi ! Qu'ai-je fais au bon dieu pour mériter ça ! Mon dieu qu'ai-je fait ?

Mon frère s'agenouille à côté de moi et me saisit par les épaules.

— Babe, ma puce reprends toi ! Il n'a pas beaucoup souffert, il...

Je le regarde dans les yeux et dévie mon visage vers sa ceinture. Reprends-toi, il est sérieux là ?

— Que je me reprenne ? Il n'a pas souffert ? Vraiment ! hurlé-je.

Je me saisis en un éclair du glock qui est à la ceinture de mon frère puis me relève en reculant le plus rapidement de lui et en pointant le flingue sur ma tempe.

— Barbara ! Qu'est-ce que tu fous bordel !

— Ah, il n'a pas beaucoup souffert ? C'est ça ton excuse hein ? C'est ça qui va me consoler ? Le fait qu'il n'ait pas souffert ? dis-je les larmes et le nez coulant. J'ai perdu ma nièce, un ami que je considérais comme mon frère, maintenant mon premier et mon seul amour ! Et tu veux que je me reprenne ?

DARK FORCES T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant