𝖫𝖾 𝖿𝗂𝗅𝗌 𝖽𝗎 𝗍𝗒𝗋𝖺𝗇

L̶i̶n̶e̶ 1

La limousine se gara face à l’immeuble d’une hauteur ahurissante situé en plein centre du prestigieux quartier de Gangnam dans la capitale, Séoul.

Un garde en sortit et ouvrit la portière au grand patron, Jeon Jungkook. Encore connu comme étant le milliardaire le plus convoité, le véritable tombeur, le PDG de la société la plus prospère du pays : la J.Innovation.

L’homme âgé de tout juste trente ans ajusta sa veste et passa une main sur ses cheveux soigneusement dressés en arrière par du gel. Il aimait la perfection au moindre petit détail, très pointilleux dessus.
Vu son caractère, certains l’auraient même qualifiés de mégalomane ou d’extrêmement arrogant.

Il avança à pas assuré vers les portes de son sanctuaire comme il l’appelait.

Encore une journée qui risquait s’achever sur une bonne note après avoir décroché de gros contrats par-ci par-là.

Il était un homme puissant et inégalable et avait confiance en sa personne. Rien n’arrivait à le surpasser ni à l’intimider. Rien ne pouvait être un frein à sa suprématie. C’était un alpha hors du commun, un alpha dominant suprême.

« - Soyez la bienvenu président ! » 

Tout le monde - que ce soit les gardes, les employés ou les externes- le respectait tel le roi de la jungle qu’il était, le grand monarque tyrannique. Il était leur berger, eux ses brébis. Avoir un tel monde à ses pieds ne lui était plus que suffisant.
Il était né pour contrôler.

Sa vie en somme lui suffisait. Il avait assez ou peut-être exagérément d’argent, une famille paisible, le plus beau fiancé oméga dominant qui soit et la notoriété qui va avec, il avait des amis à tous les coins de la planète, des fans...Que demander de plus ?

Oui, sa vie était juste parfaite comme elle était.

Il entra dans l’ascenseur et n’en ressortit qu’au sommet de sa tour où se situait son bureau.

« - Bonjour président Jeon ! Le saluait sa secrétaire en s’inclinant légèrement.

- Mademoiselle Han. Acquiesça-t-il en se dirigeant vers sa porte. Des nouvelles ?

- Président, le suivait-elle à l’intérieur. Le meeting organisé par le député Jung-ki a été reporté pour demain à neuf heures. La filiale de Shangai a contacté pour solliciter une entrevue avec vous.

- Et qu’avez-vous répondu ? Retirait-il sa veste en l’accrochant.

- Je leur ai demandé de patienter votre accord président.

- J’ai’un programme extrêmement chargé aujourd'hui et je ne veux pas qu’une moindre erreur vienne tout gâcher compris mademoiselle Han ?

- Euh monsieur, hésitait-elle.

- Quoi ? Qu’y a-t-il ? Fronçait-il déjà les sourcils.

- Il...Une dernière chose, il y’a un enfant qui... » 

Jungkook allait déjà s’asseoir lorsqu’une silhouette qui lui était inconnu et qui était allongée dans le canapé attira particulièrement son attention. C’était un enfant, un petit garçon à priori vu les vêtements qu’il portait. Il avait un petit sac noir au dos et un autre sac était posé par terre.

« - Vous m’expliquez ? Regardait-il la jeune femme avec fureur. Que fais ce gamin ici ?

- Voilà président, en fait...

- Non mais mademoiselle Han, ne vous ai-je pas maintes fois répété de ne pas faire en sorte de m’énerver ? Voilà maintenant que je....Il fit des tours sur lui-même.

- Monsieur je vous prie de me pardonner pour cela, il avait vraiment sommeil et...

- Et vous pensez que c’est un orphelinat ici ?

- Non monsieur. Répondit-elle toujours inclinée pour s’excuser.

Réveillé par les bruits, la cause du raffut se redressa et se frotta les yeux en baillant. Il leva ensuite les yeux vers le plus grand.

Ce petit garçon est arrivé ce matin, il a dit qu’il tenait à vous voir pour...Expliquait-elle

- J’espère que c’est une blague ? Je ne vous ai aucunement  donné l’autorisation de laisser cet individu entrer dans mon bureau. Vous...

- Papa ! 

Le petit garçon était déjà en train de le serrer en levant son visage éclatant et rempli d’espoir vers lui, souriant comme s’il avait vu un ange.

- Que... Écarquilla-t-il les yeux avant de s’énerver. Non mais tu sors d’où toi, tu t’es trompé de personne bonhomme ! Le repoussa-t-il en allant s’asseoir.

Le petit garçon baissa les yeux, la mine déçue.

Mademoiselle Han occupez-vous de ce problème sur le champ !

- Pardon monsieur ?

- Je vous demande de faire sortir ce gosse c’est si difficile à comprendre ?

- Non président.

Elle fût un peu peinée pour le petit garçon.

Viens, allons dehors. Lui prit-elle la main.

- Vous n’êtes pas mon papa monsieur ? Demandait-il d’un air abattu. Ma maman m’a pourtant dit que vous l’êtes.

- Quoi ? Fronçait-il les sourcils de plus belle. Qui est ta mère ?

- Ma mère ? Réfléchit-il. C’est maman !

- Petit idiot je demande comment elle s’appele !

C’est quoi ces conneries ? Une quémandeuse de fric veut me coller un gosse sur le dos c’est ça ? Qui ça peut bien être ? Je prend toujours mes précautions pourtant...

Tu as quel âge ?

Il se mit à compter sur ses doigts.

- J’ai six ans ! Répondit-il avec fierté. Ma maîtresse dit que je serai bientôt un grand garçon parce que je...

- Je ne t’ai pas demandé de me raconter ta vie.

La secrétaire souffla, son patron ne se doutait peut-être pas qu’il avait à faire à un enfant et non à un ado. Il était toujours autant rigoureux, même avec un enfant....

Où est ta mère ? Pourquoi n’est-elle pas venue directement me voir pour éclaircir cette connerie à outrance ?

- Ma maman est parti...Tendit-il le doigt en direction de la porte. Il a dit qu’il reviendrai me chercher, que mon papa s’occupera bien de moi.

- ”Il” ? Arquait-il un sourcil. Tss. Je crois que je vais avoir un arrêt cardiaque à ce rythme.

Il attrapa le téléphone fixe et appela son médecin de confiance.

Jin ? C’est extrêmement important s’il te plaît.

- Monsieur je veux faire pipi...Se frottait-il les jambes.

Jungkook lui lança un regard noir et la secrétaire lui prit le poignet pour l’emmener.

- Allons-y, je t’emmène aux toilettes. »

La jeune femme le fit enfin quitter le du bureau. Jungkook soupira extrêmement fort après l’appel. Il avait vraiment besoin de doliprane car cette histoire lui donnait déjà un mal de crâne terrible.

Sa journée ne pouvait pas s’annoncer aussi pire que cela.