Chapitre 9

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ALDÉBARAN, 1952

(Pdv narrateur)

- Baba ! Baba ! Viens jouer avec moi !

Le petit garçon aux yeux pétillants d'excitation adorait jouer avec son père, lorsque celui-ci, n'était pas occupé à régler les affaires de tout un pays.

- Désolé mon fils mais aujourd'hui je ne peux pas. J'ai encore du travail.

Le père, aimant et bienveillant avec tous ses enfants, s'occupaient d'eux avec un amour débordant. Son cœur se resserra de tristesse en voyant les grands yeux noirs de son fils perdre de leur éclat.

- Encore ! Mais baba...

- Mon cœur, ton papa est beaucoup occupé. Viens avec moi.

Sa mère, une femme exceptionnellement belle et affectueuse, aussi bien avec son mari qu'avec ses enfants, prit son fils par la main et sortirent ensemble dans le grand jardin du palais.

Voyant que son fils baissait la tête, le visage triste, elle eut une idée pour lui redonner le sourire.

Un sourire qui pouvait illuminer ses jours les plus sombres.

- Tu es triste de rester avec ta maman ? Elle dit en feignant d'être chagrinée.

- Mais non Mama !

Le petit garçon répondit avec empressement. Il détestait voir sa mère triste.

D'un coup, la mère se mit à courir dans le grand jardin, et le petit garçon se mit à courir derrière elle.

- Tu ne m'attraperas pas ! Elle disait en rigolant.

- Ce n'est pas juste, tu es plus grande que moi.

Le visage triste du petit garçon, laissa place à de grands yeux pétillants d'amusement.

Le petit garçon continua de courir, la respiration erratique et le souffle coupé par des rires heureux.

La mère s'arrêta, voyant qu'il n'en pouvait plus.

- Un jour tu seras plus grand que moi et tu seras le plus rapide de tous.

- Aussi grand que Baba ?

Le petit garçon demanda surexcité.

À la mention de son père, les yeux de sa mère brillèrent d'un amour sincère.

- Aussi grand que Baba, elle confirma en lui caressant ses cheveux noirs.

Ses cheveux aux fines boucles tombaient presque sur ses épaules, mais elles les aimaient tellement et adoraient passer sa main dedans que cela lui brisait le cœur de devoir les couper.

Les lacets du petit garçon étaient défaits, et la mère s'accroupît pour les faire.

Comme remerciement, le petit courut jusqu'à un petit rosier, sous le regard inquisiteur de sa maman.

- Ferme les yeux Mama !

Elle ferma les yeux, tandis que le petit garçon cueillit une rose et la cacha derrière son dos.

- Ta-Da ! Il dit tout souriant en lui tendant la belle fleur rose.

Les yeux de la mère brillèrent de joie et d'un amour indescriptible pour son fils aîné.

- Merci mon amour, Ahibek* (je t'aime)

- Moi aussi Mama !

(...)

Les ombres du désert [bientôt terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant