Chapitre 15

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Tenez-vous vous prêts.
Bonne lecture <333

Aldébaran, 1969
Sur le balcon principale du Palais.

Zaina

La brise fraîche du soir faisait virevolter des mèches de cheveux sur mon visage. Jawhar avait la capacité de transformer mon sang en une lave intarissable. À l'intérieur de moi, tout fondait comme un glaçon en plein désert.

Mon corps était totalement sous son emprise. La seule ficelle que je parvenais encore à tirer était celle de mon cœur, mais je sentais qu'elle devenait trop raide, et que bientôt, elle éclatera elle aussi...

Ses pupilles étaient entièrement dilatées. La lune et les étoiles avaient complètement disparues, remplacées par les bas fonds de la luxure et de la tentation.

Soudain, la main de Jawhar frôla mon visage en remettant mes cheveux à l'intérieur de mon foulard.

- Vous êtes brûlante, il dit en plantant son regard fougueux dans le mien.

- Vous aussi, je dis après que sa main chaude ait laissée une empreinte indélébile sur ma peau.

- Je brûle d'envie de faire quelque chose dont les conséquences sont irréversibles.

Une chaleur obscène inonda mon bat ventre. Je sentais son souffle chaud tellement que nous étions proche l'un de l'autre.

- Dites-les moi ! Je murmure presque sur ses lèvres.

Son regard se posa sur mes lèvres entrouvertes pendant que je fixais chaque détail de son beau visage, presque indécent.

- Je vais essayer de vous l'expliquer sans vous choquer Zaina...

Pendant un moment j'arrête de respirer, complètement suspendue à ses lèvres.

- Je souhaite enivrer mon corps de ton parfum dans une danse enflammée et sempiternelle. Je veux te voir comme je vois le ciel, dénué de nuages et de brouillard. Je veux étancher ma soif de tes courbes aussi délicate que les dunes du désert.

Mon cœur s'enflamma dans ma poitrine. Des images impudiques vinrent s'installer dans mon esprit et remplacèrent ses paroles obscènes.

Je le voulais moi aussi. C'était indéniable. Mais j'avais peur d'être seulement utilisée par cet impitoyable homme.

Si je lui offre mon corps aujourd'hui, me rejettera-t-il demain ?

- Donnez-moi une seule bonne raison de m'adonner à vous Jawhar.

Mais alors qu'il allait répondre, le regard bouillonnant d'un sentiment occulte, Zahir entra dans le balcon, et nous vit tous les deux, presque collés l'un à l'autre.

Morte de honte, je me redresse, les joues en feux, tandis que Jawhar se retourne avec flegme et l'air toujours aussi implacable.

Zahir nous regardait l'un après l'autre en fronçant des sourcils, avant de s'attarder sur le corps de l'homme évanoui par terre. Puis il lança un regard à Jawhar que j'avais du mal à interpréter, mais une chose était sûre, il n'avait pas l'air content. Il paraissait même très en colère.

Les ombres du désert [bientôt terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant