Chapitre 34 : partie II 🌑

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Préparez vos mouchoirs.

Bonne lecture <3333

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Jawhar

Le bruit du métal frappant le métal résonnait dans l'air, une cacophonie infernale qui faisait écho dans mon crâne. Je chevauchais mon pur-sang arabe, fier, sauvage, et insatiable de sang. L'odeur de la guerre envahissait mes poumons, et le goût amer du carnage s'infiltrait dans mes veines. Il y avait bien une centaine d'hommes de chaque côté, peut-être plus, tous assoiffés de mort. Mes hommes chargeaient à une vitesse folle, sabres levés, leurs chevaux fendant l'air et l'ennemi dans un même élan.

J'observais mes compagnons laisser leur épée trancher la gorge de ceux qui se trouvaient sur leur chemin, sans une once de pitié. Le sang éclaboussait les armures, transformant le désert en un champ de massacre.

Je n'étais pas différent. Chaque coup que je portais était précis, sauvage. Mon épée s'enfonçait dans la chair, arrachait des cris de douleur avant que le silence éternel ne les absorbe. Les têtes tombaient comme des fruits trop mûrs. Mon bras levait et abaissait mon arme avec une rage que je n'avais plus besoin de contrôler. Je laissais cette bête intérieure se nourrir du spectacle macabre. Mes ennemis ne valaient rien pour moi. Chacun d'entre eux allait périr, et je comptais bien m'assurer que personne ne sortirait indemne de cette bataille.

Je sentis une vive douleur à mon bras. Une épée ennemie m'avait touché, mais ce n'était qu'une égratignure. Je continuais, dévorant le champ de bataille de ma colère. Soudain, une flèche fendit l'air et vint se planter dans l'encolure de mon cheval. La bête hurla de douleur et se cabra brusquement, me forçant à m'agripper aux rênes. Je faillis tomber, mais je retins l'équilibre à la dernière seconde. Mon pur-sang, héroïque jusqu'à la fin, lutta quelques instants avant de s'effondrer dans un cri déchirant, m'obligeant à sauter de la selle avant qu'il ne s'écrase au sol.

Debout, je repris l'épée à deux mains. Les ennemis se rapprochaient de tous les côtés, mais aucun ne pouvait rivaliser avec moi. J'esquivais les coups, rapide comme le vent, et frappais avec une précision mortelle. Mon regard ne voyait que le sang et la mort qui m'entouraient, et cela ne me dérangeait pas, bien au contraire. Chaque cri, chaque râle me motivait davantage. Ils étaient nombreux, mais leur nombre n'avait aucun sens face à ma force et ma détermination. Je me retournais à chaque instant, esquivant une lame, brisant un os, plantant mon épée dans le ventre d'un soldat qui hurlait avant de s'effondrer.

Au loin, je vis Demyan. Son fouet s'abattit sur la gorge d'un soldat ennemi, laissant une ligne rouge vif dans son sillage. Mais il fut touché, une épée s'enfonça dans sa cuisse. Je n'avais pas le temps de réfléchir. L'ennemi, profitant de l'instant, leva son arme une nouvelle fois, prêt à enfoncer la lame dans le ventre de Demyan. Sans hésitation, je bondis, et d'un coup violent, je plantai mon épée dans le dos de l'homme, juste entre ses omoplates.

Il s'effondra, agonisant, aux pieds de Demyan. Mon regard ne se posa pas sur mon compagnon blessé. Non. Un autre ennemi se tenait devant moi.

Yacoub. Mon pire ennemi.

Le sang battait dans mes tempes, et ma colère s'intensifiait. Le visage de cet homme, celui qui avait volé ma famille, tué mon frère et détruit tant de vies, m'appelait à la vengeance. Rien n'aurait pu me détourner de lui en cet instant.

Mon épée rencontra celle de Yacoub avec une telle force que nos deux lames restèrent collées l'une à l'autre, prisonnières de ce duel qui ne finirait que par la mort de l'un de nous. Son sourire pervers se dessina sur ses lèvres, tandis que ses yeux froids se fixaient dans les miens.

Les ombres du désert [bientôt terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant