Les ombres du désert [bientôt terminé]

Chapitre 24 - partie 2

Je suis vraiment désolé pour l'attente, mais j'ai eu quelques événements inattendus au cours de la semaine dernière. Je ne vous ai pas oublié, rassurez-vous.

Bonne lecture

Zaina

BOOM

Un fracas énorme retentit, agitant l'eau chaude qui s'abattait sur nos deux corps nus. Prise de panique, je m'accroche à Jawhar comme si ma vie en dépendait et sens mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine.

Soudain, le bruit d'une alarme sonne et une odeur de fumée commence à se propager dans la pièce.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande inquiète.

- Il faut qu'on sorte d'ici immédiatement !

Jawhar se lève avec moi dans ses bras, puis il sort de l'eau et me pose par terre comme si je ne pesais que trois plumes.

- Habille-toi vite ! Il m'ordonne d'une voix stricte et je fais ce qu'il me dit.

Je me sèche avec empressement puis j'enfile rapidement mes vêtements et mon voile.

Jawhar avait déjà finit de se changer et m'attendait à l'entrée. Avant qu'on sorte, il me prend par la main et l'intensité avec laquelle ses yeux noirs me regardaient provoque en moi une étrange sensation.

- Quoiqu'il se passe dehors, tu ne me lâches jamais la main. Tu as compris ?

J'hoche de la tête, n'osant pas parler. Il y avait tellement de sévérité dans son regard et dans sa voix qu'il aurait pu me demander n'importe quoi que je l'aurais fait comme un pion diligent.

Sans plus tarder, nous quittons le bain des amants et le calme qui avait duré qu'un instant comme une averse trompeuse, s'évapore dans les nuages du fléau.

En sortant dans le couloir, mes yeux s'écarquillent et mes jambes flageolent tellement que le choque était brutal.

Un tableau d'horreur se dévoilait à travers les grandes fenêtres. Nous étions à l'Est du Palais tandis que nos chambres se trouvaient au Sud, là où des flammes ravageuses s'élevaient dans le ciel.

Une partie de la façade s'était complètement effondrée, et on pouvait entrevoir le couloir où le feu envenimait les murs d'une couche épaisse de fumée noire.

Une panique atroce et douloureuse s'empare de moi.

Nos sœurs étaient dans leurs chambres...

Jawhar enroule sa main autour de mon poignée dans un étau de fer, puis on s'engage dans le couloir mais dans la mauvaise direction.

- Qu'est-ce que tu fais ? Les chambres sont de l'autre côté !

- Je t'emmène d'abord à l'abri. Il répond impassible et intransigeant en continuant à marcher en direction de l'entrée principale.

- Le feu se propage vite Jawhar. Nos sœurs ont besoins de notre aide, je dis avec des trémolos dans la voix. Une peur irrationnelle me consumait peu à peu, dévorant avec elle tout espoir.