𝐚𝐧𝐨𝐭𝐡𝐞𝐫 𝐥𝐨𝐯𝐞 [ PAUSE ]

VINGT ET UN

29 JUIN 2018

Le silence envahit toute la salle de contrôle à l'instant où Julian Martinez avait parler pour la première fois. L'homme riait, il semblait se croire intouchable et prenait à malin plaisir à faire durer cet appel. Tout le monde était tendu et attendait que le fugitif se remette à parler. Pourquoi prenait-il le risque d'appeler Natalia alors qu'il pouvait se faire localiser en quelques minutes seulement ? La jeune femme n'avait pas parler depuis le début de ce coup de téléphone, aucun son n'arrivait à sortir de sa bouche. Elle se tenait en retrait et avait déposé le téléphone sur la table pour que Luca et Hondo puissent localiser l'homme. Discrètement la main de Deacon était venue saisir celle de Natalia dans le seul but de lui signifier qu'il était là. 

Soudainement, l'écran de la salle de contrôle diffusa les informations. Tous restèrent silencieux en voyant les images et se regardaient les uns les autres. Le commandant Hicks fit signe aux agents de l'unité david-20 de partir sur le champ. Le rire de Julian Martinez résonna une nouvelle fois dans la salle de contrôle, tout ça était un jeu pour lui. 

"- Je n'aime pas rester sur ma faim tu sais, avoua le fugitif, ne t'inquiète pas. Ce que tu vois là n'est qu'un avant goût de la suite. La suite sera bien pire qu'une simple fusillade. "

L'appel se coupa net avant même que le commandant Hicks ne puisse localiser le téléphone de Julian Ramirez. Natalia était restée silencieuse tout le long de la conversation, aucun mot n'avait réussi à sortir de sa bouche. Ses yeux ne s'étaient pas détournés de l'écran et le sentiment de culpabilité qu'elle ressentait ne semblait pas vouloir s'estomper. Le sergent Kay et le commandant s'échangèrent un regard et Deacon quitta la salle de contrôle. Il ne restait plus que Natalia et son supérieur. 

"- Ne vous sentez pas coupable pour quoique ce soit Natalia, commença le commandant Hicks

- J'ai pas su l'ouvrir quand j'aurais pu, souffla Natalia en se mettant assise, pour dire ses quatres vérités à Street je n'ai pas hésité et là... pas un putain de mot. J'ai envie de tout envoyer valser et de lui faire la peau. Je veux l'arrêter moi même pour enfin pouvoir passer à autre chose. "

Tant que Julian Martinez n'était pas en prison, Natalia n'allait jamais pouvoir avancer. L'homme était toujours dans la nature et il avait fait de nouvelles victimes. Le nombre allait continuer d'augmenter si jamais le S.W.A.T ne lui mettait pas le grapin dessus. L'endroit où avait eu lieu la fusillade était une sorte de fast food peu connu et qui venait tout juste d'ouvrir. Le bilan s'élevait à une dizaine de blessés et trois morts. Natalia était peut être en arrêt mais faire des recherches n'allait pas la tuer, et puis tant qu'elle ne se mettait pas en danger... Hicks pouvait la laisser faire non ?  

"- Pourquoi avoir ouvert le feu sur ce fastfood en particulier ? se demanda Natalia en regardant les infos " 

Alors que le commandant Hicks avait quitter la salle de contrôle, Deacon était revenu avec deux bouteilles d'eau. Sa main se posa sur l'épaule de Natalia qui était en train de taper sur les touches du clavier de l'ordinateur. 

"- Qu'est ce que tu cherches ? demanda Deacon en lui tendant une petite bouteille d'eau 

- Des informations sur le fastfood qui pourrait nous aider à comprendre pourquoi Julian Martinez a ouvert le feu sur ce lieu en particulier, expliqua Natalia en surfant sur la page instagram de l'endroit, parce que si il avait voulu instaurer la terreur il aurait plutôt ouvert le feu sur une banque, un poste de police ou je ne sais pas. Là c'était comme si il cherchait à mettre la pression et qu'il cherche à faire quelque chose en plus. " 

La page instagram affichait des photos des plats qu'ils faisaient ou bien des employés qui se filmaient en train de réaliser les plats. Il n'y avait pas grand chose à tirer de cette page instagram, c'était plutôt quelque chose de visuel pour attirer de nouveaux clients. La capitaine tapa alors le nom du fastfood sur internet, au moins pour avoir des informations sur les employés ou sur la création de l'endroit.