Nous

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/ Roy a menacé violemment Amy, lui faisant comprendre de ne pas parler de l'affaire du médicament.
La jeune adulte décide d'accomplir, en avance, avec Léo leur projet de voyage /

Amy

Chez les Wilson,
Levée du soleil


Tout était prêt à présent. La nuit était passée, mon mental préparé et mon sac fait et vérifié.
Le plus important et le nécessaire y étaient.
Hélas je ne pouvais pas tout amener.
Une part de mon passé devait rester ici pour que j'avance.
Je laissais des souvenirs pour en préserver d'autres.

Ironique non ?

Durant 3h environ, j'avais plus somnolé que dormi. Il aurait paru étrange que je puisse avoir accès à un sommeil profond après les révélations d'hier.

Je calais mon oreille contre ma porte, à l'affût du moindre bruit qui révélerait que je ne suis pas la seule levée.
Au fond de moi, j'espérais que le couloir resterai silencieux, autrement cela détruirait mes plans d'évasion.

Mais la chance devait être avec moi car seule ma respiration était audible.

J'ouvris alors ma fenêtre et jetais la corde, que j'avais fait à partir de draps, dans le vide.

Intérieurement je remerciais mon oncle, Howard Fox, de m'avoir enseigné l'art de la corde. Comment y monter et y descendre.

Cela faisait un moment que je n'avais pas pensé à Howard. Se rappeler de lui me valu un pincement au cœur.

La veille, avant que nous emménagions à Charlottesville, je m'étais disputé avec lui, et avait tenu des propos déplacés. Il était tout de même venu me dire au revoir mais, dans ma bêtise, je ne l'avais pas salué ni remercier pour tout ce qu'il m'avait offert.

Aussi bien du temps que de l'affection.

Avant cet événement, j'avais déjà commencé à m'éloigner de lui, je m'étais acharné à l'école pour plaire à mes parents, bien qu'ils ne le remarquèrent pas.

J'avais couru après des personnes qui ne me prêtaient pas particulièrement attention, et qui maintenant voulaient ma perte, et avais oublié ceux qui me soutenaient.

Heureusement que j'avais Léo.

Quand je me rappelais de lui, je m'avançais vers ma fenêtre et descendis à la corde.
Mon sac sur mon dos, me rajoutait un poids important et compliquait ma descente.

Je soufflais bruyamment sous le poids de l'effort.

Lorsque mes pieds touchèrent le sol, je soupirais de bonheur :

Enfin libre ! Plus qu'à prendre la voiture.

J'accourais jusqu'à ma fiat et la démarrai sans attendre.
Une seule chose en tête :

Léo

La route paru interminable, tant il me manquait. Je sentais l'odeur de la pluie qui avait commencé à tomber. Mes doigts crispés sur le volant, et mes yeux scotchés sur la route.
Seuls les bruits des essuies glaces et de la pluie battante troublaient mes pensées. Je n'avais pas allumé la radio ni la musique de mon portable. Les informations ne pouvaient pour l'instant que renforcer mon stress.

Heureusement j'arrivais maintenant dans la cour de la maison des Hartley. J'apercevais la silhouette de Léo prêt de son 4x4 gris. Je garai ma voiture proche de la sienne et descendit.

Il était habillé d'un t-shirt et d'un jogging gris, ses yeux portaient de légères cernes montrant qu'il s'était inquiété.
Ma tenue était autant si ce n'est plus fine, avec seulement un long haut blanc, cachant presque mon short noire, je commençais à avoir la chair de poule. Malgré que nous soyons en été, les matins étaient assez frais.

Toi, moi et le reste du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant