Chapitre 18

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Je terminais ma course à l'intersection où j'avais vu Luke plus tôt. Impossible de savoir d'en quelle direction il était allé. L'alarme d'effraction s'était elle aussi arrêtée. Les autres me rejoignirent au pas de course. Alicja posa une main sur mon épaule avant de dire :

-S'il est allé informé le Scorpion de notre présence ici, alors ne tardons pas.

-Il faut se séparer. C'est trop dangereux de courir à 7 dans les couloirs de ce bâtiment. En plus on gagnera du temps. Répondis-je.

Des "oui" se firent entendre à ma proposition.

-Les enfants se trouvent au sous-sol. J'ai entendu les gardes en parler, ils les emmènent ici avec des fourgonnettes. Je connais très bien ce bâtiment alors j'irais les chercher. Annonça Susanna.

-Je viens aussi. Dit Léonard en hochant la tête déterminé.

-Alicja, tu te sens capable de trouver les fourgonnettes avec Baptiste et Opaline ? Demandais-je.

Opaline ne savait pas se battre alors elle ne pouvait pas venir avec moi malheureusement.

-Hors de question que je l'a laisse. Répliqua Emiko.

-Emiko, on aura bien plus besoin de toi s'il faut se battre pour récupérer les enfants. Lui dis-je.

-Ça ira, on se retrouvera tu me l'as promis. La raisonna Alicja.

Sa petite amie l'enlaça du plus fort qu'elle le pouvait puis la petite blonde reprit la parole à l'attention du groupe :

-Faîtes attention à vous. On se retrouve au parking une fois que vous aurez libéré les enfants. D'ici là, j'espère qu'on aura trouvé les fourgonnettes.

J'adressais un signe de tête à Alicja et m'adressais à Opaline ensuite.

-Je suis désolée que tu te sois retrouvée ici par ma faute.

-Je t'ai déjà dit d'arrêter de t'excuser tout le temps. On en reparlera une autre fois ok ? Me taquina t-elle.

J'étais heureuse de voir qu'elle ne m'en voulait pas. Le petit groupe d'Alicja trottina en direction des escaliers de secours avec le badge de Baptiste. Nous allions devoir nous débrouiller sans.

-Pour aller au sous-sol il n'y a qu'un accès. Commenta Susanna. On est obligés d'aller au troisième étage dans la salle de commande. De là bas, on pourra ouvrir une manivelle nous faisant passer dans un long tunnel jusqu'au sous-sol.

-Comment tu sais tout ça ? Demanda Emiko méfiante.

-J'étais au courant qu'ils faisaient des trucs dans le laboratoire du sous-sol. Par contre, je n'ai jamais su qu'il s'agissait d'expériences sur les enfants. Je suis déjà allée en salle des commandes et j'ai vu la double porte menant au laboratoire. Mais c'était interdit d'accès pour tout le monde, sauf pour les scientifiques et les chefs évidemment.

-Tu n'as jamais vu les enfants traverser cette porte ? Demandais-je.

-Non jamais.

-Soit ils sont extrêmement discrets. Soit il y a une autre porte permettant de les décharger de la fourgonnette au sous-sol.

-Oui c'est sur ! On va pouvoir faire passer les enfants directement par là en sortant. Continua Léonard.

Sur ce, nous fîmes demi-tour en direction des escaliers centraux, Susanna à notre tête. Léonard lui avait passé son long bâton en bois qu'il avait trouvé dans ma cellule. J'eus des frissons en repensant à la douleur sur les omoplates que celui-ci m'avait procuré. Notre ami n'était pas désarmé pour autant. Il sortit de sous son tee-shirt, la matraque d'un garde qu'il avait récupéré lors de notre combat à l'étage inférieur. Emiko avait sa dague, quant à moi, j'avais récupéré le poignard encastré dans le mur et je pourrais me servir de mon don si besoin. J'étais désormais capable de voyager hors de mon corps à tout moment et avec un peu de volonté de m'introduire dans la conscience de quelqu'un. Ce que je ne savais pas encore faire, c'était de forcer à faire shifter autrui. Je pense être capable de réussir si la personne est inconsciente, mais si elle est parfaitement éveillée je n'en sais rien. Ce talent était tout nouveau pour moi alors je ne savais pas jusqu'où pourrait aller mes capacités. Arrivés à une intersection de couloir, Susanna nous fit un signe de halte avec son bras. Nous devions traversés une grande salle où les murs étaient fait à mi-hauteur de verre. Du monde se trouvait à l'intérieur comme s'ils étaient en réunion. Certains ne portaient pas de masque, seulement leur manteau noir.

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