-Ça n'empêche pas la Terre de tourner- | VSO [TERMINÉ]

Chapitre 21

Pdv Vincent

Quelques semaines sont passées depuis que nous avons décidé de rendre notre relation exclusive. Étrangement, nos amis proches n'ont pas été très surpris de l'annonce, ils s'en doutaient presque. Depuis que nous leur avons dit, je sais que Rémi aimerait l'annoncer à ses parents, et sa famille en général. Il toque d'ailleurs à la porte de la maison de ses parents. Cela me fait vraiment plaisir de leur annoncer, mais d'un côté, je suis un peu stressé. Ce n'est pas tous les jours que nous officialisons une relation, surtout aux parents de son nouveau copain.

Rémi : Mes parents t'adorent, ça va le faire Vinc'.

Il m'adresse un grand sourire, puis m'embrasse la tempe. Il a vraiment le don de me rassurer. Nous sourions et la porte s'ouvre sur sa maman.

Fanny : Buongiorno les enfants ! Entrez, ne restez pas dehors !

Rémi passe une main dans mon dos pour me faire entrer le premier. Je fais la bise et une rapide accolade à sa maman, puis il fait de même. Nous discutons de banalités, et allons dans la cuisine. Florie et son mari sont déjà installés à table, en train de discuter avec Pierre. Je les saluts, et parle un peu avec Florie, étant déjà au courant.

Florie : Alors Vincinounet, c'est le grand jour ? Demande-t-elle en chuchotant avec un sourire.

Je hoche simplement la tête avec un léger sourire. Mon cœur bat vite à cause du stress, j'ai l'impression qu'il va bientôt sauter de ma poitrine.

Pierre : Di che cosa parli giovani ?

Florie : Del bambino, Vincent mi chiede la sua data di nascita. Dans une semaine. Me dit-elle en souriant.

-Et bah, tu dois être impatiente. Répondis-je en souriant.

C'est un magnifique sauvetage de sa part. Elle ajoute que la chambre est prête, et qu'ils n'attendent plus que le bébé, tandis que son père nous sourit et part rejoindre son fils. Je souffle en la remerciant. Heureusement qu'elle est là. Nous parlons encore quelques temps, puis nous installons à table. Je suis bien évidemment à côté de Rémi. Sa sœur et son mari sont en face de nous. Sa mère est à côté de Fleur, et son père est à côté de lui. Rémi parle de nos albums en solo, qui vont bientôt sortir. Je ne bavarde pas beaucoup, et leur adresse quelques sourires de temps à autre. Je crois que Fanny le remarque d'ailleurs.

Fanny : Come va Vincent ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette...

-Oh, je... sì, sto bene. La sortie de mon album me stresse un peu, rien de plus. Répondis-je avec un léger sourire, puis reprends une nouvelle bouchée du succulent plat de Pierre.

Rémi me sourit doucement, et pose discrètement sa main sur ma cuisse.

Rémi : Hai visto mamma, c'est Vincent le plus stressé maintenant. Dit-il avec un léger rire, qui fait sourire sa famille.

Fanny : E tu, tu n'es pas stressé ?

Rémi : Plutôt impatient. Répond-il en me jetant un coup d'œil, souriant.

-Disons que... j'ai peur que ça ne se passe pas comme prévu. C'est tellement d'organisation. Explique-ai-je en souriant tout de même.

Évidemment que je ne parle pas de l'album, et Rémi comprend bien le sous-entendu. Il fait des cercles avec son pouce pour me rassurer.

Florie : Je suis sûre que ça va bien se passer.

Elle me sourit avant de continuer de manger. Florie aussi l'a compris.

Fanny : Ovviamente ! Vous faites de magnifiques chansons !

Nous sourions et la remercions, avant de parler d'autres choses. Rémi remets de temps en temps sa main sur ma cuisse pour me rassurer. Je lui adresse toujours un léger sourire lorsqu'il le fait. Je participe un peu plus aux conversations qu'avant, ce qui me permet de penser à autre chose. Nous passons au dessert, toujours en papotant. Florie et son mari nous raconte leur péripétie pour finir la chambre du petit. Fanny et Pierre nous parlent de leur futur voyage en Italie, qu'ils sont impatients de faire. La conversation divague ensuite sur Sylvain et Louise, et Florie apprend à sa maman qu'ils sont en couple.

Fanny : Rémi, tu savais qu'ils se fréquentaient ? Demande-t-elle surprise.

Nous rions légèrement, Florie, Rémi et moi, étant donné que ça fait maintenant quelques mois qu'ils se fréquentent.

Rémi : Sì mamma, per più di due mesi. Répond-il en riant.

Fanny : Je suis étonnée de ne pas être au courant plus tôt ! È ancora il tuo migliore amico ! C'est comme si tu ne m'informais pas que Vincent était en couple !

Ah, merde. Rémi et moi nous jetons un coup d'œil. Je crois que c'est le moment. Je joue nerveusement avec les doigts de Rémi qui sont sur ma cuisse.

Rémi : Justement, en parlant de Vincent...

Fanny : Ohhh, tu fricotes avec une fille ? Comment elle s'appelle ? Demande-t-elle curieuse, en coupant la parole à Rémi.

Les regards sont tournés vers moi, et je sens mes joues devenir rouges vif. Je tripote toujours les doigts de cette fameuse « fille ». J'évite les regards en fixant les objets sur la table, en cherchant mes mots.

-Et bien... euh... elle s'appelle, euh... enfin, il s'appelle Rémi... Annonce-ai-je faiblement, et assez gêné.

Je n'ose toujours pas les regarder. Le silence va me tuer s'il stagne. Même si cela fait que quelques secondes, elles me paraissent interminables. La seule personne que je peux scruter est assise à côté de moi.

Rémi : Enfaite, on est ensemble depuis quelques semaines. On voulait vous le dire avant que vous l'appreniez par quelqu'un d'autre, ça nous tenait à cœur. Explique-t-il avec un sourire adorable.

J'envie l'aisance de Rémi à parler de cela avec ses parents, et sans gêne.

Fanny : Ohhh, è così carino ! Félicitations les garçons !

Pierre : Vous êtes adorables, et je suis content que vous vous soyez trouvés tous les deux !

J'ose enfin regarder ses parents dans les yeux. Ils sourient grandement, et se jettent des coups d'œil amusés, tout comme avec Florie.

Rémi : Ecco perché era stressato, e... sono il suo primo amante...

J'en ai marre de ne rien comprendre à leur discussion. Sa maman hoche la tête et m'adresse un sourire bienveillant.

Fanny : Vincent, je suis tellement heureuse pour vous deux. Tu mérites le bonheur mon grand, et je t'avoue n'avoir jamais vu mon fils aussi heureux que depuis vous êtes amis, alors je n'imagine pas sa bonne humeur débordante depuis que vous avez approfondi votre relation. Je suis fière de vous, et sois aussi fier de toi que moi je le suis.

Je crois que c'est la chose la plus mignonne que l'on m'ait jamais dite. Je la remercie plus que tout, ému et les joues encore rouges. Rémi me tient la main, souriant comme jamais je ne l'ai vu jusque là. Je fais de même, et continue de manger le dessert.

Florie : Depuis le temps que vous vous tourniez autour, j'étais trop contente quand Vincent me l'a annoncé. Dit-elle avant de reprendre une gorgée d'eau.

Je manque de recracher ma glace par terre. Rémi me regarde surpris, intéressé par ce qu'elle vient d'annoncer.

Rémi : Fleur était déjà au courant ? Tu lui a dit quand ?

-Et bah... tu sais qu'elle l'a toujours su de toute façon...

Il rit légèrement en me voyant aussi gêné.

-Je lui ai dit, euh... une semaine après le week-end à Paris... quand on l'a dit à Sylvain

Rémi : Je ne savais pas que vous vous parliez autant.

Florie : D'ailleurs, j'étais déjà au courant que tu ne le laissais pas indifférent pendant ce week-end là.

Je lui lance un regard noir. Non mais elle fait exprès, c'est sûr. Je pose mes yeux sur ma coupe de glace, à nouveau avec les joues rougies.

Rémi : Ah ouais ? Je ne te laisse pas indifférent ? Me demande-t-il en me donnant un coup de coude, souriant.

Les deux rient légèrement, tandis que ma gêne augmente. Il m'embrasse la tempe, toujours amusé, en me chuchotant qu'il me taquine simplement. Je lui adresse un léger sourire, et lui un clin d'œil. Le repas se finit tranquillement, toujours dans la bonne humeur. Quand je vous dis que j'aime beaucoup venir ici.