Bonus : nouvelle et nostalgie

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Pdv Rémi

Nous sommes, Vincent et moi, tranquillement installés, avec Sylvain et Louise, dans notre appartement parisien. Nous voulions simplement être au calme, loin des bars et des boîtes de nuit bondés de monde en ce samedi soir. La soirée se passe dans la bonne humeur, accompagné de gâteaux apéritifs et de quelques bières, que je ramène de la cuisine. J'en donne une à Sylvain et Vincent, et en garde une dans ma main.

-T'es sûre de ne vouloir rien boire Louise ? Dis-je, en m'asseyant sur l'accoudoir du fauteuil où est assis Vincent.

Les deux autres tourtereaux sont sur le canapé, en face de nous. Étrangement, Sylvain et Louise sont souriants, et essayent de le cacher.

Louise : Non, merci, ça ira. Répond-elle, en me souriant doucement, en jouant nerveusement avec les doigts de notre meilleur ami, posés sur sa cuisse.

Vincent et moi échangeons un regard, et comprenons que quelque chose cloche.

-Vous êtes sûrs que ça va vous deux ? Demande-ai-je en fronçant les sourcils, légèrement inquiet.

Ils se regardent, avant que Sylvain ne prenne la parole.

Sylvain : Avec Louise, on a un truc à vous annoncer enfaite...

Louise sort alors un petit paquet cadeau de son sac, une sorte de petite boîte carrée emballée. Sylvain la récupère, et nous la tend, souriant.

Vincent : Elle est sacrément petite votre nouvelle maison, vous êtes sûrs de vouloir y habiter ? Interroge-t-il en prenant le cadeau dans sa main, amusé.

Le couple rit légèrement, et je fais de même. Ils ajoutent que nous avons juste à ouvrir, sans poser de question. Je bois une gorgée de bière, en regardant Vincent déchirer le papier cadeau. Nous sommes alors tous les deux surpris, en découvrant une tétine de bébé. Je relève mes yeux, plus qu'étonnés, mais surtout heureux, vers Sylvain et Louise.

-Noooon ! Vous attendez un p'tit bébé ? T'es enceinte ?

Les tourtereaux hochent la tête, en souriant, plus qu'heureux.

-Mais c'est incroyable ! Hein Vinc' ?

Je me tourne surexcité vers ce dernier, qui regarde toujours la boîte contenant la tétine dans sa main. Il me regarde ensuite avec un léger sourire, presque ému.

Vincent : Bah oui, et pis c'est trop mignon ! Félicitations !

Il se lève et part prendre Louise dans ses bras. Je fais de même avec Vinsi, puis sa compagne, en les félicitant tour à tour. Ils nous remercient, et Louise ne peut s'empêcher de lâcher une petite larme, surtout lorsque nous leur annonçons joyeusement que nous serons là pour eux et le petit, pendant la grossesse et même encore des années après. Nous finissons par un câlin collectif, et trinquons à ce nouvel arrivant dans le VSO. Nous nous rasseyons, et parler de ce petit bébé, dont ils ont appris l'existence il y a quelques semaines.

Vincent : Et vous avez déjà réfléchi au prénom ? Et c'est pour ça que vous avez déménagé ? Et on pourra s'en occuper avec Rémi quand vous voudriez vous faire des restau' et tout ? On sera ses parrains d'ailleurs ?

Je ris à toutes les questions posées par ma moitié, plus surexcité de rencontrer le petit bout de chou que les parents eux-mêmes. Je lui ébouriffe d'ailleurs les cheveux, avant d'embrasser sa tempe. Les futurs parents rient à sa réaction, puis Sylvain et moi buvons notre boisson. Nous nous regardons amusés, et Louise répond donc à toutes les interrogations de mon époux.

Louise : Ehh respire Vinc' ! Non, on a pas encore de prénom, oui, c'est pour ça qu'on a déménagé, évidemment, vous serez ses tontons préf', et non, puisqu'on ne compte pas le baptiser. Finit-elle par expliquer, sous le regard bienveillant de Sylvain.

Pris sûrement d'un excès de joie, Vincent entoure ma taille de ses bras, avec un sourire radieux, comme il n'est pas permis. Je resserre son étreinte en posant mon bras autour de ses épaules, puis l'observe amoureusement. Je finis par le garder dans mes bras, et parle de tout et de rien avec Sylvain et Louise, en continuant de boire ma bière. Le sujet divague sur la façon dont ils se sont rencontrés, et ils nous racontent quelques anecdotes qui ce sont passées lors de leurs premiers mois ensemble.

Louise : Et je te raconte même pas comment il prend soin de moi depuis qu'on a appris pour le bébé, déjà qu'avant c'était un vrai canard, mais alors là... Dit-elle en se moquant amoureusement, avant de lui embrasser la joue.

Sylvain : N'importe quoi, dis ça à Vincent, mais pas à moi.

Vincent : Quoi ? Pourquoi ? Je suis pas un canard ! Dit-il, contrarié par ses propos, en se séparant de mes bras.

Sylvain : Alors là, c'est l'hôpital qui se fout de la charentaise ! Toi ? Pas canard avec Rémi ? Et c'était encore pire quand vous commenciez à vous tourner autour après le diagnostic de Rém', vous étiez très tactiles à cette période là... Explique-t-il en riant légèrement.

Louise : Je confirme ! Vous arrêtiez pas de vous taquiner, c'était vraiment adorable ! Et encore maintenant d'ailleurs. Dit-il de la même façon.

-N'importe quoi, on n'était pas aussi proche que ça... Dis-je en levant les yeux au ciel, avec un sourire en coin.

Vincent : Oui et puis, il avait besoin de soutien à ce moment-là.

Sylvain : Bien sûr, et c'est pour ça que vous vous faisiez des bisous et des câlins à tire-larigot, il est sympa le soutien. Dit-il en riant, accompagné par Louise, puis continue son récit. En plus, je m'en souviendrais toujours qu'un jour, j'avais un truc à régler sur Nîmes, je voulais vous prévenir que je partais, du coup je vais dans la chambre de Rémi où vous regardiez un film, et là je vous vois en train de dormir, blotti l'un contre l'autre, vous étiez adorables. Et quelques jours après, j'ai essayé d'engager la conversation avec Vinc', et bah il a rien voulu me dire l'abruti, alors que je m'en doutais depuis déjà quelques jours, franchement, ça en crevait les yeux ! Même un aveugle l'aurait vu ! Explique-t-il, avant de rire à nouveau.

Le dit Vincent rougit à vu d'œil, et je n'hésite pas à rire de l'anecdote, ainsi que de sa réaction. Nous continuons de parler de nos débuts de relation respectifs, qui est à la fois amusant et très mignon.

Louise : Et vous alors, c'était quand votre premier baiser ?

Vincent et moi nous regardons, avec un léger sourire. Ses joues se saupoudrent d'ailleurs de rose. Évidemment que je me souviens de notre premier baiser, comme si c'était hier.

-Tu t'en souviens toi ? Lui demande-ai-je, suivi d'un coup de coude, un sourire en coin.

Vincent : Bah oui, c'était à Paris après le tournage de mon tout premier clip en solo.

-Je me rappellerai toujours que t'étais gêné et que tu m'avais fait des câlins toute la soirée après.

Vincent : C'est faux, c'est toi tu t'es endormi dans mes bras juste après, et pis avant que je t'embrasse, tu m'as fait une déclaration pour me faire comprendre que c'était moi le mec sur qui t'avais des vues.

-Et c'est justement grâce à ma déclaration d'amour que t'as compris que tu m'aimais trop. Dis-je finalement, en taquinant Vincent.

Ce dernier lève les yeux au ciel, avec un léger sourire sur les lèvres. Je lui donne un coup de coude pour l'embêter, puis Sylvain prend la parole.

Sylvain : Et mec, en plus Clément m'envoyait plein de messages après qu'il vous ait rejoins sur Paris, parce qu'il se doutait d'un truc mais il avait trop peur de faire une connerie, il m'avait même demandé si c'était normal que vous soyez aussi proches carrément, et comme vous aviez encore rien dit à personne, pas même à moi, bah j'ai répondu « Non, ils font tout le temps ça » alors que pas du tout !

Nous rions tous à cette histoire, et je ne pensait pas que nos proches s'en doutaient à ce point. Ça se voyait autant que Vincent ne me laissait pas indifférent ? Pourtant, je crois bien qu'il ne le remarquait pas. Cette soirée continue donc de se dérouler en douceur, entre fous rire, anecdotes, et nouvelles en tout genre. C'est dingue comme des moments simples, en bonne compagnie, peuvent me faire un bien fou. Le sourire de Vincent me fait plaisir, comprenant que lui aussi, il est heureux d'être là.

-Ça n'empêche pas la Terre de tourner- | VSO [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant