Ayant erré durant une bonne partie de la journée, les garçons m'avaient expliqué avoir monté un coup susceptible de leur ramener pas mal d'argent. Si j'étais déjà en fuite, je ne tenais pas à aggraver ma situation, aussi, j'avais préféré rejoindre ma bibliothèque préférée pour m'évader dans quelques livres. Après avoir longuement discuté avec la salariée qui était habituée à mes passages, je m'installais à une table et me plongeais dans ma lecture. Constatant la vibration de mon téléphone : « Aurélie ». Ignorant son appel, je désactivais la vibration avant de reposer mon portable.
— Tu ne comptes vraiment pas répondre ?
Surprise, je me relevais brusquement pour tomber face à elle... Vêtue d'un uniforme de police.
— Et merde...
— Langage... Mais tu l'as dit.
Laissant mes affaires en plan, je me précipitais vers la sortie de secours consciente qu'ils auraient anticipé sur la sortie principale. Arrivée dans la ruelle, je poursuivais ma course à en perdre haleine. Quittant les grands axes, je me réfugiais enfin dans un bâtiment désaffecté que je connaissais par cœur. De l'autre côté, je savais que je serais en mesure de rejoindre la bouche de métro. Avançant tranquillement, j'arrivais à destination et entrais dans la rame. N'ayant plus mon téléphone, je savais qu'il me faudrait m'en procurer un rapidement pour pouvoir contacter Jay'. Descendant à une station improbable pour brouiller les piste, je m'installais sur un banc à côté d'un jeune étudiant plongé dans sa lecture. Décidée à tenter ma chance, je l'interrogeais :
— Je peux t'emprunter ton téléphone un instant ? J'aurai juste besoin de passer un appel.
Me souriant, il me le tendit sans hésitation. Composant le numéro de Jason, je lançais l'appel :
« Allo ? C'est qui ? »
— C'est Kayla, j'ai eu un petit problème à la bibliothèque. On peut se retrouver vers la place des ballons d'ici une heure ?
« T'es chiante ! Je te récupère un portable »
Interrompant l'appel, je remerciais le jeune homme avant d'adopter la direction que j'avais indiquée à mon ami. La place des ballons était l'appellation que nous donnions à un bâtiment qui n'avait rien d'une place... Et qui n'avait rien à voir avec les ballons. Nous l'avions appelé comme ça dans la cadre d'une soirée un peu trop arrosée au cours de laquelle nous avions été pris d'un fou-rire en commentant la forme des fissures dans le mur. Arrivée à destination. Je patientais jusqu'à le voir arriver. Me tendant un téléphone, je le remerciais en embrassant sa joue.
— Ta référente me harcèle... Tu ne veux pas l'appeler avec mon portable ?
Confirmant mon accord, il me tendit son téléphone.
« Jason ? »
— Non, c'est moi.
« Purée Kayla ! Où as-tu mis ton téléphone ? Ça fait deux heures que j'essaie de te joindre ! ».
— Ce sont les flics qui l'ont, si vous voulez des nouvelles, passez par Jason
« Kay', ça ne pourra pas durer éternellement ».
— Il suffit de quelques mois.
« Arrête de répéter ça en boucle ! ».
Sans lui laisser le temps de poursuivre sa morale, j'indiquais à Jason.
— Je crois qu'ils ont tracé mon téléphone... Quand vous vous êtes barrés, je me suis calée à la bibliothèque, ils ont essayé de me cueillir là-bas.
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Le cadre de ma soumission
RomanceDepuis plusieurs années, Kayla a pris la fâcheuse habitude de s'opposer à toute forme d'autorité. Pour la énième fois, elle se confronte au cadre. Cependant, cette fois, les conséquences ne seront pas les mêmes. Appelée à comparaître, son avocat pre...
