Chapitre 3

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Les vampires filaient comme le vent, main dans la main vers la forêt

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Les vampires filaient comme le vent, main dans la main vers la forêt. Soudain, ils se figèrent, nez au vent.
-Qu'est-ce que c'est ? Cette odeur est délicieuse !
-Ta première proie dit Anna, ses lèvres étirées en un sourire carnassier.
Aliénor lui rendit son sourire et se mit en chasse. Elle bondissait d'arbres en arbres, à la poursuite de ce merveilleux fumet. Puis, elle se pétrifia sur sa branche, car en dessous d'elle, sur le sentier passaient son père et Sir Rainier.
Dans l'arbre d'en face, elle aperçu sa créatrice et Esteban, qui lui firent signe d'attendre un moment et d'écouter.
-Si je met la main sur cette petite traînée fulminait le Comte, je lui ferai regretter de m'avoir défié !
-Vous avez tout à fait raison votre Seigneurie répondit le chevalier, et si vous me donniez sa main, je saurais mater Damoiselle Aliénor et lui apprendre où est sa place.
L'intéressée s'étouffa d'indignation sur son perchoir. Et dire qu'elle lui faisait confiance ! Qu'elle pensait qu'il était de son côté ! Qu'elle naïveté ! Bouillant de fureur, elle sauta de sa branche et atterri devant les deux hommes, effrayant ainsi leurs chevaux qui jetèrent à terre les cavaliers et s'enfuirent.
-Qui ose se mettre en travers de ma route ! Rugit Robert d'Artois.
La vampire se redressa lentement et leur adressa un sourire sardonique.
-Aliénor ? Demanda son père, c'est bien toi ?
Elle inclina la tête sur le côté pour toute réponse, sans cesser de sourire.
Le Chevalier eut le culot d'intervenir :
-Ma demoiselle ! Vous êtes saine et sauve ! Je suis si heureux !
-Fermez-la, Sir Rainier siffla-t'elle et il leva les mains en signe d'apaisement.
-Comment oses-tu criât le Comte Robert
Il tenta de la frapper mais sa fille l'attrapa par le poignet et lui brisa le bras et il hurla de douleur.
-Ne me touche pas, pauvre caricature de père ! Les deux hommes la regardaient, sidérés. Durant toute ma vie continua Aliénor, vous n'avez jamais été satisfait de moi ! Quoi que je fasse, vous trouviez toujours quelque chose à redire. Rien n'était jamais assez bien pour vous ! Mais à présent continua la jeune vampire, je peux enfin me venger.
-Aliénor souffla son père, Aliénor je t'en prie. Tu ne peux pas faire ça.
-Vous ne changerez donc jamais ronronna la nouvelle née, même au pied du mur vous continuez à me donner des ordres et à me dicter ma conduite dit elle en secouant la tête.
Et la noble demoiselle, avec un sourire diabolique, se jeta sur eux. Elle égorgea son père d'un coup de dents avant de poser ses lèvres sur la plaie. Sir Rainier, complètement pétrifié, l'observait. Elle releva la tête et lui sourit, le menton dégoulinant de sang, le sang de son propre père ! Devant son rictus, le courageux chevalier ne put s'empêcher de souiller son pantalon, ce qui arracha à Aliénor une grimace moqueuse.
-Eh bien eh bien, le vaillant soldat que vous êtes qui tremble devant une jeune fille, voilà qui est plutôt pathétique. Je serai curieuse de savoir comment vous compter me « mater » Chevalier !
Et sans plus de palabres, la vampire le plaqua au sol et, malgré ses suppliques, lui infligea le même sort qu'au Comte avant de s'abreuver de son sang.
Lorsqu'elle se releva, les bras ballants, elle se sentait étrangement vide. Maintenant que la jeune fille s'était vengée, elle ne savait pas quoi faire.
-Aliénor chérie ? Demanda Anna, est-ce que tu vas bien ?
Sa fille se tourna vers elle et soupira, soudain très lasse.
-Et maintenant ?
Esteban intervient avec un sourire sinistre :
-Et si nous finissons le travail ? Après tout, les imbéciles qui dorment paisiblement au château sont tout aussi coupables que c'est deux ordures.
-Ce n'est pas sage contra leur mère, nous devrions partir, c'est mieux. Qu'en pense tu Nora ?
L'interpelée regarda au loin et dit :
Allons-nous en. Il n'y a plus rien qui me retient ici.
Anna et Esteban lui prirent les mains et il dit :
-C'est vrai. Mais tu nous a nous. Nous sommes ta nouvelle famille.
Aliénor leur sourit et répondit :
-Oui. Promettez-moi que nous resterons ensemble pour l'éternité.
-On te le promet souffla Anna.
Et tout trois se tournèrent vers l'horizon avant de s'élancer.
Et c'est ainsi qu'Aliénor d'Artois parti sans se retourner. Une page venait de se tourner. Mais la belle vampire était alors bien loin d'imaginer qu'elle féroce bataille se déroulera bientôt autour d'elle.

Toi. C'est toi qui m'es destinée. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant