☼ Chapitre 3 : Confidences en pagaille ☼

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Point de vue d'Ester

La lumière qui tente de percer à travers mon volet me réveille le lendemain matin. Je roule sur le ventre et regarde, d'un œil encore endormi, l'heure qui s'affiche sur mon portable.

10:00

Finalement, je n'aurai pas dormi si longtemps que ça. La soirée en boîte s'est terminée vers cinq heures du matin et nous sommes rentrés avec Neymar une quinzaine de minutes plus tard.

Malgré la chaleur agréable de la couette, je me redresse sur un coude puis m'assois sur le lit. J'en profite pour jeter un œil à la chambre que l'aîné de ma meilleure amie a mise à ma disposition. Les murs crème s'accordent à merveille avec le parquet en bois clair fraîchement ciré. Lorsque je lève les stores, je contemple rêveuse, par les larges fenêtres, un jardin impeccablement entretenu qui s'étend à perte de vue. L'espace semble avoir été aménagé pour que l'on s'y sente bien.

Estimant que j'ai assez traîné, je trottine jusqu'à l'armoire où j'ai rangé mes vêtements et choisis ma tenue pour la journée. Une fois cela fait, je file me doucher dans la salle de bain. Lorsque j'en ressors, je suis vêtue d'un haut blanc en dentelle et d'un short en jean sans prétention.

Sans un bruit, je descends les marches et, pour le remercier de son hospitalité, je prépare un bon petit-déjeuner riche en vitamines et apports nutritionnels en tout genre. Lorsque j'ouvre la porte du frigidaire, la bouteille en verre de jus d'orange bascule et rebondit sur mon pied avant de finir sa course sur le carrelage immaculé. Elle roule alors sur plusieurs mètres, intacte. Grimaçante, je masse mes os douloureux. Ils auront permis d'amortir la chute mais j'ai affreusement mal.

Aussitôt, je sors un pack réfrigérant rempli de glaçons, l'enveloppe dans un torchon propre puis le pose sur mon pied endolori. Ma maladresse m'a toujours porté préjudice et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne s'estompe pas avec les années ! Le seul point positif dans tout ça ?

Être une grande habituée des accidents domestiques a ses avantages : je ne me trompe jamais sur la marche à suivre pour réparer mes bêtises et me soigner !

Vite, je ramasse ce que j'ai fait tomber et entame mon repas comme si de rien n'était. Les saveurs exquises enchantent mon palais. Je ne pensais pas avoir si faim.

Neymar surgit dans la cuisine quelques instants plus tard. D'excellente humeur, il passe un bras autour de mon épaule et dépose un bisou sur ma joue.

— Salut Ester ! La nuit n'a pas été trop courte ?

— Hey, Ney ! Le sommeil a été reposant alors je n'ai pas à me plaindre et toi ?

— J'aurais aimé dormir un peu plus mais j'ai entendu un truc. Tu sais ce que c'était ?

Rouge cramoisie, je mordille ma lèvre nerveusement. Ses yeux pétillants de malice cherchent une réponse mais il ne semble pas fâché.

— Il se pourrait que ce soit moi, admets-je, penaude. Je suis désolée...

— Tu ne t'es pas fait mal ? s'inquiète-t-il.

— Non, non. Je vais bien, murmuré-je en dissimulant mon pied discrètement sous la table.

Fin observateur, il suit le mouvement et regarde, horrifié, le chiffon bosselé.

— Oh mon dieu, tu es blessée ! Tu veux que je t'emmène aux urgences ?

— Ne te tracasse pas. J'aurais au maximum un petit hématome de rien du tout.

D'un air suspicieux, il me sonde. Je sais à quel point il est anxieux. Nous sommes pareils.

— Sûre ? s'enquiert-il, un sourcil arqué.

Passion au stade {PSG}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant