☼ Chapitre 22 : Back to life ☼

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Point de vue d'Ester

Afin de renouer avec les sorties normales, Gigio m'a proposé de m'emmener à la patinoire. Je ne suis pas contre le fait de retrouver un semblant de vie. Surtout depuis que je suis entièrement remise. J'ai le sentiment d'être une autre personne maintenant, d'être une privilégiée de la société.

Je me prépare dans la salle de bain de mon appartement que j'ai réintégré il y a une semaine. Je remonte mes cheveux en une queue de cheval haute, recouvre mes lèvres d'une teinte prune puis me parfume. Une dernière fois avant de sortir, je jette un coup d'œil à mon reflet dans le miroir, arrange mon chemisier kaki et remonte mon jean slim marine de sorte à ce qu'il mette en valeur mes jambes galbées.

Dans un message, Gigio vient de m'annoncer qu'il attend devant la porte de mon immeuble. Vite, j'enfile mes chaussures, mon manteau et prends mes clés. Je dévale les escaliers en prenant garde de ne pas m'étaler comme une crêpe et sprinte jusqu'à sa voiture garée le long du trottoir. Courir m'avait tellement manqué. Je suis heureuse de pouvoir le faire à nouveau.

Tout sourire, je m'installe sur le siège passager et referme la portière derrière moi de sorte à bien garder la douce chaleur réconfortante qui nous enveloppe tout entier dans l'habitacle.

Après avoir vérifié que je suis bien attachée, Gigio démarre. Sa conduite souple m'apaise. Je suis tellement en confiance que je regarde par la fenêtre le paysage défiler. Le trajet jusqu'à l'infrastructure se déroule sans encombres.

Gigio se gare sur une place libre du parking, fait le tour du véhicule et m'aide à sortir. Nous nous dirigeons ensuite vers Le Blizz. Lorsque nous arrivons à la caisse, Gigio paie nos billets et loue le matériel que nous allons utiliser. Excitée comme une puce, je récupère les patins à ma pointure, passe de grosses chaussettes qui font monter mon degré de sexytude en flèche et fais mes lacets.

Aux côtés de l'Italien, je marche ensuite sur le revêtement en caoutchouc et rejoins la piste gelée.

Comme si j'avais fait ça toute ma vie et même si j'ai besoin d'un léger temps pour être dans mon élément, je m'élance, pirouette, tourne sur moi-même et ris à gorge déployée. Derrière moi, Gigio peine à me rattraper.

Je lui tends la main, la presse doucement entre mes doigts et patine cette fois-ci à un rythme qui lui convient mieux. Nous glissons sur la glace, en parfaite harmonie avec elle, jouons des coudes et bataillons, dépassons les autres personnes qui sont sur notre passage, tambour battant.

Puis, d'un commun accord, nous nous relevons, ralentissons lorsque nous approchons des sorties et coupons complètement notre effort.

Marchant avec difficulté sur le sol si atypique, nous décidons d'aller à l'étage. Me dépenser autant m'a ouvert l'appétit. Les collations sont servies généreusement pour notre plus grand bonheur.

Tandis que je me laisse tenter par un chocolat chaud recouvert d'une crème fouettée onctueuse, le gardien du PSG décide de goûter à la suggestion du moment de la maison : une tisane menthe. Nous accompagnons le tout par quelques gaufres pour remplir notre estomac qui crie famine. La texture fondante m'emporte à mille lieux. Il n'y a pas meilleure sensation que de manger lorsque l'on est affamé. Nos papilles s'affolent, rendent une saveur presque divine aux aliments quand ils entrent au contact de notre palais.

— Comment tu vas aujourd'hui ? m'enquiers-je, faisant inéluctablement référence aux nombreux coups durs qu'il doit surmonter ces derniers temps.

— Je me sens bien. Lorsque je suis avec toi, j'ai le sentiment d'être un autre homme. Tu parviens avec une facilité déconcertante à me changer les idées.

— Je suis ravie d'avoir cette capacité, Gigio.

— C'est comme si ma rupture avec Alessia me glissait dessus, comme si ce n'était plus qu'un très lointain souvenir. Et la maladie de ma maman m'inquiète moins, poursuit-il. J'ai cette impression d'oublier mes problèmes temporairement et ça n'a pas de prix. Je me répète mais mes angoisses s'envolent comme par magie quand tu es à mes côtés.

Touchée par ses révélations qui viennent du cœur, je prends sa main dans la mienne et la presse.

— C'est à ça que servent les amis. Ils sont là dans les bons comme dans les mauvais moments. Je ne compte pas te lâcher, t'abandonner dans cette période difficile.

— Merci, Ester. Merci pour tout.

— Ne me remercie pas pour si peu. C'est bien normal.

À son tour ému, il entrelace nos doigts et caresse l'intérieur de ma paume à l'aide de son pouce.


NB : Ce chapitre est légèrement plus court que les autres mais je ne me voyais pas écrire pour écrire et vous fournir un texte peu qualitatif. J'espère que vous apprécierez votre lecture malgré tout et vous assure que je vais me rattraper pour les autres parties à venir. Pour tout vous dire, je me sens un peu moins motivée ces derniers temps. J'ai le sentiment que mon histoire ne plaît plus comme elle a pu plaire à ses débuts, que les lectures s'essoufflent malgré le temps que je passe à me creuser la tête. À vendredi prochain !

Passion au stade {PSG}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant